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N. Poirier, Cornelius Castoriadis, du chaos naît la création

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https://www.fabula.org/actualites/documents/93892.jpegCornelius Castoriadis, du chaos naît la création Nicolas POIRIER Le Bord de l'Eau, 2019 * 120 p. 15,40€ ISBN : 9782356876607 * DESCRIPTION ; L’idée originale défendue dans ce livre, inspirée de Castoriadis, est que si les institutions doivent canaliser le désordre inhérent à la vie sociale et politique, elles doivent aussi se laisser travailler par lui dans la perspective de la création historique. On reconnaît en Castoriadis l'un des principaux penseurs politiques alternatifs contemporains, toujours actuel. Mais on connaît sans doute moins le lien étroit qui existe entre ses analyses politiques et ses prises de position philosophiques. Or, elles s’éclairent réciproquement. Le refus de subordonner la raison pratique à la raison théorique permet à Castoriadis de penser l'idée de création. Sa rupture avec Marx, auquel il reproche son ontologie déterministe, l'amène à repenser l'émancipation politique et sociale à partir de la notion d'imaginaire créateur. Pour bien comprendre cette notion, il faut la confronter avec les conceptions de l’imagination défendues notamment par la phénoménologie, particulièrement Sartre et Husserl. Elle débouche sur le concept de chaos, dont il ressort que l'action humaine repose sur un désordre pour une part irréductible, ce qui explique qu'on ne puisse fonder celle-ci, pas plus que la démocratie, en référence à une légitimité indiscutable. Cherchant à tisser un lien entre la pensée, l’œuvre et la vie d'un homme engagé dans son temps, ce livre trace un parcours à travers les thèmes centraux de la pensée philosophique et politique de Castoriadis, qu'il met en rapport avec d'autres approches contemporaines: Maurice Merleau-Ponty, Claude Lefort, Richard Rorty, Vincent Descombes, ou encore Michel Foucault à propos de l'éthique du sujet. Un chapitre est également consacré à la place de l'exil dans la vie et la pensée de Castoriadis. Nicolas Poirier est philosophe. Enseignant et chercheur rattaché au Sophiapol/Paris-Nanterre, il a publiéCastoriadis. L'imaginaire radical (Puf, 2004), L'ontologie politique de Castoriadis (Payot, 2011) et Canetti. Les métamorphoses contre la puissance (Michalon, 2017). * Voir le site de l'éditeur...

Collectif, Sexualités, identités & corps colonisés

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https://www.fabula.org/actualites/documents/93893.jpgSexualités, identités & corps colonisés Sous la direction de Gilles Boëtsch, Nicolas Bancel, Pascal Blanchard, Sylvie Chalaye, Fanny Robles, T. Denean Sharpley-Whiting, Jean-François Staszak, Christelle Taraud, Dominic Thomas et Naïma Yahi CNRS Editions, 2019 * 672 pages 27 euros EAN :9782271130501 * DESCRIPTION : Longtemps passées sous silence, la sexualité dans les empires coloniaux et la domination sur les corps apparaissent aujourd’hui comme des sujets de recherches majeurs. Les héritages de cette histoire font désormais débats dans nos sociétés de plus en plus métissées et mondialisées. Six siècles d’histoire ont construit des imaginaires, des fantasmes et des pratiques analysés dans cet ouvrage au fil des cinquante contributions de spécialistes internationaux. Coordonné par un collectif paritaire de dix chercheur.e.s de plusieurs disciplines, l’ouvrage Sexualités, identités et corps colonisés tisse des liens entre passé et présent, et explore les nombreuses facettes de cette histoire. La publication de Sexe, race & colonies en 2018 a initié débats et polémiques, mais a aussi reçu un écho sans précédent. Ce nouveau livre va plus loin. Aux quinze articles majeurs du précédent ouvrage, réédités pour les rendre accessibles au plus grand nombre, ont été ajoutées trente contributions inédites éclairant la transversalité de cette question dans tous les empires coloniaux jusqu’aux sociétés postcoloniales actuelles. Ce livre permet de saisir comment la sexualité et les hiérarchies raciales ont été consubstantielles à l’organisation du pouvoir dans les empires et à l’invention d’imaginaires transnationaux. Déconstruire les regards coloniaux qui sont omniprésents dans nos représentations suppose de regarder en face cette hégémonie sexuelle mondialisée et ce passé, aussi complexe soit-il. C’est à ce prix qu’une décolonisation des imaginaires sera possible. Avant-propos d’Antoine Petit, président du CNRS Postfaces de Leïla Slimani et Jacques Martial Voir le site de l'éditeur...

Y. Potin, J.-F. Sirinelli (dir.), Générations historiennes XIXe – XXIe siècle

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https://www.fabula.org/actualites/documents/93894.jpgGénérations historiennes XIXe – XXIe siècle Dirs. : Yann Potin, Jean-François Sirinelli CNRS Editions, 2019 * 600 p. 29 euros EAN : 9782271121479 * DESCRIPTION : C’est à une nouvelle histoire des historiens que nous convie cet ouvrage, à la lumière d’une notion dynamique et féconde, celle de génération. Les 58 auteurs réunis dans ce volume explorent pour la première fois l’évolution de leur discipline à l’aune des « générations historiennes » qui l’ont façonnée. De Jules Michelet à nos jours… Trois grandes parties forment la trame de cet ouvrage choral. La première fait revivre deux siècles d’historiographie française en dressant le portrait de 14 générations qui se sont succédé depuis le début du XIX e siècle. La deuxième partie donne la parole à une trentaine d’historiennes et historiens nés entre 1942 et 1983, invités à retracer leur propre itinéraire. Ont-ils eu le sentiment d’appartenir ou non à une génération et de s’inscrire en rupture par rapport aux précédentes ? Enfin, à partir d’une quinzaine d’études de cas (la Révolution française, l’histoire coloniale, l’histoire des femmes…), la troisième partie revisite, sous l’angle générationnel, les grands débats qui agitent le champ foisonnant du travail historique. Voir le site de l'éditeur... Lire un compte rendu sur nonfiction.fr...

R. Legros, Le jeune Hegel et la naissance de la pensée romantique

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https://www.fabula.org/actualites/documents/93895.jpgLe jeune Hegel et la naissance de la pensée romantique Robert LEGROS Préface de Françoise Dastur Ouisia, 2019 * 228 p. 18 EUR ISBN : 978-2-87060-185-3 * DESCRIPTION : À travers l’examen de la pensée du jeune Hegel (périodes de Tübingen, Berne et Francfort), ce livre tend à interroger la mutation profonde qui s’est amorcée à l’aube de notre époque quand a pris naissance l’idée d’une réconciliation terrestre : d’un dépassement humain du sensible — du sensible comme élément qui subvertit l’achèvement de l’intelligible — de la forme, de l’universel, de l’infini. Deux courants émergent en effet au cours de la fin du XVIIIe siècle, radicalement opposés l’un à l’autre mais qui s’attachent tous les deux à concevoir l’avènement d’un monde humain délivré de l’écartèlement du sensible et de l’intelligible (du conflit du particulier et de l’universel, de l’opposition du fini et de l’infini, de la séparation du profane et de sacré, de la division de l’immanence et de la transcendance) : le mouvement révolutionnaire et le romantisme politique. L’un tend à la réconciliation par une maîtrise (humaine) du sensible, l’autre y aspire par une spiritualisation (divine) du sensible, tous les deux visant l’accomplissement terrestre d’une totalité sans faille. Voir le site de l'éditeur... Lire un compte rendu sur nonfiction.fr

J. Derrida, Le Parjure et le Pardon. Volume 1. Séminaire (1997-1998)

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https://www.fabula.org/actualites/documents/93896.jpgJacques Derrida, Le Parjure et le Pardon. Volume 1. Séminaire (1997-1998) Ed. Ginette Michaud et Nicholas Cotton Seuil, 2019 * 26.00 € TTC 432 pages EAN 9782021428629 * DESCRIPTION : Jacques Derrida déploie ici les éléments d’une réflexion profondément originale sur l’inconditionnalité du pardon, une notion qui ne saurait être confondue avec l’excuse, l’amnistie, la prescription ou la grâce. Si le pardon est hérité de diverses traditions (judéo-chrétienne, coranique et grecque), il ne leur est pas réductible : il excède par exemple les modalités du « comprendre », de la mémoire et de l’oubli, d’un certain travail de deuil aussi. Hétérogène à la phénoménalité, à la théâtralisation, voire au langage verbal lui-même, il suspend, comme une « violente tempête » (Benjamin), l’histoire, le droit et le politique. Inconditionnel, le pardon fait l’épreuve de l’impossible : c’est pourquoi il doit rester exceptionnel, sans calcul ni finalité, à l’écart de tout échange et de toute transaction. La trajectoire ainsi dessinée par Derrida tout au long de ce passionnant séminaire passe par la lecture des ouvrages de Jankélévitch sur le pardon et l’imprescriptibilité, de Kant sur le droit de grâce, des textes bibliques et grecs, d’œuvres littéraires (Shakespeare, Kierkegaard, Baudelaire, Kafka, Rousseau et Augustin), ainsi que par l’analyse de scènes d’aveu et de repentir telles qu’elles se sont multipliées dans l’espace public, en France et ailleurs, à la fin des années quatre-vingt-dix (procès de Maurice Papon, fin de l’Apartheid en Afrique du Sud, excuse publique du président de la République allemande à propos du massacre de Guernica, etc.). Voir le site de l'éditeur...

Communications , n° 105 : "Vivants sous terre"

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https://www.fabula.org/actualites/documents/93897.jpgCommunications , n° 105 "Vivants sous terre" Numéro dirigé par Monique Peyrière et Évelyne Ribert Seuil, 2019 * 16.00 € TTC 248 pages EAN 9782021410532 * DESCRIPTION : Le numéro que la revue Communications consacre à ceux, humains et non-humains, qui vivent sous terre, prend Alice, l’héroïne de Lewis Carroll pour guide et s’attache au moment inaugural où, à la poursuite du Lapin Blanc, elle s’engouffre innocemment dans un large terrier. Si ce tunnel se révèle, in fine, la porte d’entrée d’un rêve, il conduit cependant Alice à faire l’apprentissage du jeu, avec le langage autant qu’avec le corps, au cours de ses rencontres successives avec les « mirabilia » de l’ underground , étrangement « vivants» dans ces lieux hostiles. Dans le sillage des expérimentations d’Alice, les auteurs de ce numéro s’orientent dans ces lieux inédits en faisant description des manières de penser, de vivre, de faire, et d’acquérir un sens du souterrain, pour le mineur et l’écrivain, et, parmi d’autres, le combattant et le cinéaste, l’urbaniste, le biologiste et la personne qui trouve abri dans les sous-sols d’une métropole. Ils montrent comment l’on fait pour y entrer, y travailler, y habiter. Comment certains savoirs y prennent racines et comment s’inventent gestes techniques et espaces à vivre dans les interstices du sol. Comment, dans cette matière si particulière, constituée d’une profusion d’organismes vivants, des apparentements subtils se créent, des relations s’agencent, qu’il faut cartographier, dans ces bordures redéployées entre le dessous et le dessus, entre l’inerte et le vivant. Sommaire : Monique Peyrière Nous, Terrestres Johannes Mattes Entre nature et culture : les grottes, cabinets de curiosités naturelles à l’époque moderne Laurence Gossart Inventer la racine, une poésie souterraine Pénélope Patrix Descentes fictionnelles dans les sous-mondes de Paris et de Lisbonne Thomas Conrad Les souterrains au XIXe siècle : des images du temps Réjane Hamus-Vallée Un tourisme particulier. Voyage au centre de la Terre, une aventure cinématographique ? Patrick Cingolani Aimer sous la terre. Retours sur une histoire future de Gabriel Tarde Bertrand Bartz et Marion Thiba L’esprit du mineur de fond Anne Monjaret « On vit avec les rats ». Expériences ouvrières des dessous de l’hôpital Céline Rosselin-Bareille « Pas envie d’être enterré vivant ! » Florian Dauphin Habiter clandestinement les carrières souterraines de Paris Germain Meulemans Fonder les villes : comment les terrassiers comprennent le sol Chantal Lasbats Dans les entrailles de New York Marie-Caroline Meur « Au revoir là-haut » Franck Leibovici sheol Bruno Barroca Espaces souterrains et synergies spatiales Marc-André Selosse, Bernard Paillard et Monique Peyrière Sous terre : bactéries et champignons en action Anne Simon Creuser la terre, creuser la langue. Zoopoétique de la vermine Yoann Moreau La terre et les rêveries de la volonté, à Fukushima * Voir le site de l'éditeur...

V. Petrov, La jeune Vera. Une Manon Lescaut russe

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https://www.fabula.org/actualites/documents/93898.jpgLa jeune Vera. Une Manon Lescaut russe Vsevolod PETROV Trad. du russe par Véronique Patte Postface de Luba Jurgenson Gallimard, 2019 * 152 pages 15 EUR ISBN : 9782072763731 * DESCRIPTION : À bord d’un train militaire qui traverse la campagne soviétique enneigée pour recueillir des blessés, un jeune officier de l’Armée rouge s’éprend d’une infirmière, la charmante Vera. Dès lors, la passion vient troubler le rythme quotidien de son existence, dans ce jeu de l’amour dicté par les humeurs de sa belle et son inconstance. Cet étonnant huis clos ferroviaire sur fond de Seconde Guerre mondiale s’amuse à récrire Manon Lescaut , pour nous proposer à la fois l’éclatante histoire d’une déconvenue amoureuse et une subtile réflexion sur ce que Stendhal appelait la cristallisation. Voir le site de l'éditeur...

E. Hache, Ce à quoi nous tenons. Propositions pour une écologie pragmatique

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https://www.fabula.org/actualites/documents/93899.jpgCe à quoi nous tenons. Propositions pour une écologie pragmatique Emilie HACHE La Découverte, 2019 * 11 euros 270 pages ISBN : 9782348054792 * DESCRIPTION : Avec la crise écologique, l’air que nous respirons, l’eau que nous buvons, les forêts qui nous entourent ne sont plus des choses qui vont de soi et que l’on peut traiter avec indifférence. Nous découvrons qu’elles ne sont plus des ressources inépuisables ni des ressources tout court au sens de simples moyens au service de nos propres fins. Nous n’en avons donc pas fini avec la morale. Mais fabriquer une morale qui inclue les relations que les humains entretiennent avec les animaux, les montagnes, les océans, le climat, etc. implique de nouvelles propositions. Celles-ci ne peuvent pas être la simple déclinaison de principes universels fondés a priori , mais elles doivent s’appuyer sur les multiples expérimentations en cours, engagées aussi bien par des scientifiques que des éleveurs, des économistes, des patients ou encore des activistes se mêlant souvent de ce qui n’est pas censé les regarder. En s’attachant à décrire au plus près ce à quoi nous tenons et non à prescrire ce qu’il faudrait faire, sans jamais séparer ce souci moral de ses conséquences politiques, Émilie Hache explore de nouvelles façons de prendre en compte ces différents êtres. Elle propose ainsi une approche pragmatiste des questions écologiques : il s’agit en effet d’apprendre à élaborer des compromis afin de se donner une chance de construire un monde commun, exigeant de ne pas s’arrêter à la question : « Qui est responsable ? », mais d’en accepter une autre, bien plus difficile : « Comment répondre ? » Voir le site de l'éditeur...

C. Dickens, Les Papiers posthumes du Pickwick Club (éd. C. Prest)

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https://www.fabula.org/actualites/documents/93900.jpgCharles Dickens, Les Papiers posthumes du Pickwick Club Trad. de l'anglais par Sylvère Monod. Édition de Céline Prest Gallimard, 2019 * 1024 pages 25 euros ISBN : 9782072828317 * DESCRIPTION : Lorsqu'il achève la publication en feuilleton, en novembre 1837, des Papiers posthumes du Pickwick Club , Charles Dickens (1812-1870) – âgé de vingt-cinq ans et connu sous le pseudonyme de Boz – est au seuil d'une gloire et d'un succès dont il ne se départira jamais plus. En lançant sur les routes de la campagne anglaise un duo donquichottesque composé d'un homme d'affaires à la retraite bedonnant et chauve et de son valet cockney, flanqué d'une troupe fantasque, Dickens réinvente le genre picaresque, célébrant avec nostalgie les coaching days , les beaux jours de la route, des diligences, des auberges et des relais de poste. Par son génie comique, ses joyeux épisodes de farce et de burlesque, ses dialogues truculents et sa tendre ironie à l'endroit des personnages, le texte charme rapidement les lecteurs qui se délectent du vibrant hommage rendu à la beauté idyllique et pastorale du pays anglais – antidote salutaire aux affres de l'ère industrielle et de la modernité. Annonciateur des romans de la maturité, Les Papiers posthumes du Pickwick Club jette à la fois les bases de l'œuvre littéraire mais aussi celles de l'action réformatrice politique et sociale de son auteur. Chef-d'œuvre d'humour et classique incontournable, le texte est ici présenté, comme dans les éditions du XIX e siècle, avec les gravures de Hablot K. Browne, dit Phiz, illustrateur et comparse indissociable de Boz. La présente édition propose de découvrir la vie du jeune Dickens, de parcourir l'histoire éditoriale de ce qui fut l'un des plus grands succès de librairie du siècle, dans une Angleterre victorienne en pleine mutation sociale et culturelle, où le divertissement est une affaire sérieuse, où l'art de rire n'est pas l'apanage des puissants. Voir le site de l'éditeur...

B. de Saint-Pierre, Paul et Virginie (éd. J.-M. Racault)

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https://www.fabula.org/actualites/documents/93901.jpegBernardin de Saint-Pierre, Paul et Virginie Ed. par Jean-Michel RACAULT Le Livre de Poche, 2019 * 480 p. 5,20 € EAN : 9782253240280 * Présentation de l'éditeur : Comme Roméo et Juliette, Paul et Virginie sont le symbole de la jeunesse et de l'amour parfait. Leurs mères, rejetées par la société, se sont réfugiées dans l'île de France, aujourd'hui l'île Maurice, et élèvent ensemble leurs enfants. Paul et Virginie se sont baignés dans la même eau, nourris des mêmes fruits. Ils s'aimaient en frère et soeur jusqu'à ce qu'ils grandissent, s'aiment autrement et soient séparés. L'effondrement de leur bonheur au bord de l'eau, à l'ombre des bananiers et des citronniers en fleur, a ému chaque génération depuis 1787. Après Rousseau, Bernardin de Saint-Pierre redit la nostalgie du paradis perdu, le scandale du mal en réponse au bien, la perversion de l'homme naturel par la société. Paul était la générosité, Virginie la vertu. Pourquoi l'océan les a-t-il arrachés l'un à l'autre ? Edition présentée et commentée par Jean-Michel Racault. Voir le site de l'éditeur...

E. Jünger, Essais (éd. J. Hervier)

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https://www.fabula.org/actualites/documents/93902.jpegErnst Jünger, Essais Ed. Julien Hervier Le Livre de Poche, 2019 * 1160 p. 26,90 EUR EAN : 9782253186557 * DESCRIPTION : Hostile très tôt au monde bourgeois, élève médiocre, fuguant à dix-huit ans pour rejoindre la Légion étrangère, héros couvert de décorations, Ernst Jünger (1895-1998) est un parfait autodidacte qui n’a effectué à l’université que de brèves études en zoologie. Boulimique de lecture depuis son enfance, nourri de Nietzsche et de Schopenhauer, il allie à une culture immense et diversifiée l’expérience traumatisante de la nouvelle guerre de matériel. Bien qu’il se considère modestement comme un « amateur », il a composé de nombreux essais éclairants sur la crise du monde moderne, l’usage des drogues ou encore l’entomologie. Nous avons privilégié ici les textes qui s’interrogent sur le triomphe de la technique, marqué par l’avènement de la figure du Travailleur : celle-ci commence par fasciner Jünger avant de l’inquiéter, dans sa méfiance envers l’État technocratique, hautement suspect eu égard à sa sensibilité libertaire et précocement écologiste. Édition établie, présentée et annotée par Julien Hervier. Ce volume contient : Lettre de Sicile au bonhomme de la Lune / Le Travailleur / Sur la douleur / La Paix / Passage de la Ligne / Traité du rebelle / Le Mur du temps / Maxima-Minima / Sens et signification / Les Ciseaux. * Voir le site de l'éditeur...

J. Roubaud, Tridents (nouvelle éd.)

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Jacques ROUBAUD, Tridents Editions NOUS, 2019 * 1088 p. 39 EUR ISBN : 978-2-370840-72-1 * DESCRIPTION : Ce livre-somme est le résultat de presque vingt années de travail : il propose l’intégralité (plus de 4 000 poèmes) des tridents écrits par Jacques Roubaud. Un trident — forme inventée par Jacques Roubaud — est un poème très bref, composé de trois vers. Chaque trident se compose de treize syllabes : cinq pour le premier vers, trois pour le deuxième, cinq pour le troisième. Le deuxième vers est toujours précédé du signe ⊗, conçu comme pivot du poème. C’est une forme mémorisable, et qui se fait geste quotidien : poèmes de notation, de sensation, de réflexion, de souvenir. Poème de la réduction extrême — encore plus court qu’un haïku — le trident est progressivement devenu la forme privilégiée de la poésie de Jacques Roubaud, constituant dans le temps un immense corpus. Voir le site de l'éditeur...

Faire nôtre Expérience et Pauvreté de Walter Benjamin? /Make our own Walter Benjamin’s «Experience and Poverty»?

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Appel à communications (english version : scroll down) Université Rennes 2 UFR Arts, Lettres, Communication Faire nôtre Expérience et Pauvreté de Walter Benjamin? colloque international du 15 au 17 octobre 2020 à Rennes 2 organisé par Florent Perrier - maître de conférences en esthétique et théorie de l’art EA 7472 Pratiques et théories de l’art contemporain (PTAC) Christophe David - maître de conférences en philosophie EA 1279 Histoire et Critique des Arts (HCA) Souvent la scène a été décrite dans nos illustrés d’enfants: cerné par ses ennemis, sombrant déjà pour partie, un navire n’a d’autre choix, pour espérer s’enfuir et mettre les voiles, que de sacrifier ses canons les plus lourds, les passer par-dessus bord pour gagner en vitesse, d’autre choix que de se désarmer et perdre ainsi tout recours pour forcer sa chance, prendre le large, se libérer. * Nous ne sommes pas en 1933, ni non plus menacés, ici, en Europe, comme le fût Walter Benjamin lorsqu’entre deux apocalypses et déjà en exil, dans une indifférence liée aux circonstances historiques, il publia, dans un journal praguois à l’éphémère existence, son court et incisif texte Expérience et Pauvreté . Le constat qu’il dressait alors, celui d’une alliance, chez les grands créateurs, entre une «entière désillusion quant à l’époque» et, néanmoins, «une reconnaissance sans réserve de cette même époque», n’est-il pourtant pas aussi le nôtre? Non pas encore le nôtre (la Shoah et d’autres catastrophes ont bouleversé depuis l’ordre du pensable), mais de nouveau le nôtre, comme si nous en étions au point où, assumer aujourd’hui notre pauvreté, où nous désarmer volontairement, serait la voie salvatrice, l’issue à tenter pour échapper à l’inertie promise par un sombre avenir. Si ce «nôtre» ou si ce «nous» est évidemment problématique et doit être interrogé, il n’en reste pas moins, et plus encore face à la disparition des ressources naturelles sciemment provoquée par l’homme, que ce «nous» pourrait être celui du communisme défini, dans les années 30, par Brecht, comme le juste partage de notre pauvreté collectivement reconnue quand le capitalisme persiste à n’être que le masque du partage d’une illusoire richesse juste préemptée par quelques-uns. Que ce «nous» pourrait être celui d’une pauvreté de nos sillages enfin assumée, d’une reconnaissance pleine et entière de cette pauvreté quand la capitalisation des traces, leur accumulation se traduit, elle, en plaintes nostalgiques et en crispations identitaires sur un passé fictif dont nul ne peut s’instituer propriétaire. Que ce «nous» pourrait être celui de se faire indigeste pour l’époque, de s’y affirmer irrécupérable par l’appauvrissement de tout effet quand gagnent à nouveau, selon les voies d’un nivellement des consciences par trop répandu, les miroirs du mythe que seconde derechef l’esthétisation de la politique — «Faire taire une rhétorique de la beauté, de la distinction et du pouvoir, ainsi dénoncée comme l’instrument d’un travestissement ou d’une dénégation de ce qui est et d’une répression de ce qui pourrait être.» (Daniel Payot, Après l’harmonie ) Que ce«nous» pourrait être celui d’un silence préalable face aux désastres du monde, l’expérience douloureuse d’un dépérissement de l’expérience quand le commentaire universel mime l’autorité frelatée du sentencieux et drape son inaction de vertus assassines — «La réalité de la souffrance […] ne peut se déposer en expériences communicables, […] elle ne peut se plier à l’assemblement, à la syntaxe de nos phrases.» (Jeanne Marie Gagnebin, Histoire et narration chez Walter Benjamin ) Que ce «nous» pourrait être celui d’une recherche persistante de l’élémentaire, l’écart creusé d’avec notre assignation à une certaine culture quand celle-ci est précisément l’emblème apprêté d’une impossibilité d’en éprouver la richesse, celui de sa sédimentation — «On n’a jamais vu spectacle plus répugnant que celui d’une génération d’adultes qui, après avoir détruit toute possibilité d’expérience authentique, impute sa propre misère à une jeunesse désormais incapable d’expérimenter.» (Giorgio Agamben, Enfance et histoire ) Que ce «nous» pourrait être celui qui échoit en partage à l’enfant, cette figure inassignable de nos possibles, d’une utopie non encore désavouée et forte de ses virtualités quand l’éducation persiste à configurer nos sensibilités par l’addition des redressements, des forçages en tous genres. Que ce «nous» pourrait être celui de barbares qui tentent de «survivre» joyeusement à la culture quand les civilisés eux, polis et exténués par leur docilité mensongère et tant de renoncements, s’enfoncent toujours plus, claquemurés dans leur individualisme, vers la perte de regards offerts à l’extérieur, à ce qui peut venir. Mêler à ces «nous» possibles d’autres agencements du commun, faire entendre leurs discordances ou leurs ajointements en contrepoint d’ Expérience et Pauvreté , tenter de dire et au regard de ce que seraient pour «nous» aujourd’hui les grands créateurs, à quels appauvrissements «nous» sommes disposés à consentir pour maintenir l’espoir de mettre collectivement les voiles, tel est le désir associé à l’organisation de ce colloque international qui, au fil de trois journées, alternera séances thématiques et espaces de traversée d’ Expérience et Pauvreté offerts à des invités. Au nombre de six, les séances thématiques se réfèreront aux mots: GESTES, VOIX, HISTOIRES, IMAGES, LIVRES, ESPACES. Il ne s’agira pas d’interpréter Erfahrung und Armut au regard de ces mots, mais d’essayer de dire, avec quels gestes, quelles voix ou quelles histoires, avec quelles images ou quels livres, avec quels espaces «nous» pourrions faire nôtre Expérience et Pauvreté de Walter Benjamin? * Les propositions de communication, pour des interventions orales de 30 mn, sont à envoyer, en français, anglais, espagnol ou allemand à Christophe David ( christophe.david@univ-rennes2.fr ) et à Florent Perrier ( florent.perrier@univ-rennes2.fr ), avant le 15 janvier 2020. Ces propositions feront 15 à 20 lignes, s’y ajoutera une notice de 5 à 6 lignes sur l’auteur. Un comité scientifique, composé de Marc Berdet (Université de Brasilia - Brésil), Marianne Dautrey (INHA - Paris), Henri Lonitz (co-directeur de l’édition critique des Œuvres et inédits de Walter Benjamin - Francfort/Main), Patrick Vassort (responsable du programme international Recherche en Théorie critique - Université de Caen), Esther Leslie (Université de Birkbeck - Londres), Bernd Stiegler (Université de Constance - Allemagne), Florent Perrier (Université Rennes 2) et Christophe David (Université Rennes 2) les examinera avant la fin du mois de mars 2020. Les interventions seront dans la mesure du possible prononcées en français ou sera mis à la disposition du public une traduction française de la communication, traduction à laquelle nous nous offrirons de collaborer au besoin. Sauf cas exceptionnel, les déplacements resteront à la charge des intervenants. Les citations d’ Expérience et Pauvreté proviennent de la traduction de Philippe Beck et Bernd Stiegler donnée dans Po&sie (éd. Belin, 1989, n° 51). Le PDF de cette version est facilement accessible en ligne. Christophe David et Florent Perrier ont organisé en octobre 2017 à Rennes 2 le colloque Où en sommes-nous avec la Théorie esthétique d’Adorno? d’où est issu l’ouvrage du même nom désormais publié aux éditions Pontcerq ( http://www.pontcerq.fr/livres/ou-en-sommes-nous-avec-la-theorie-esthetique-dadorno/ ). * Make our own Walter Benjamin’s «Experience and Poverty» ? International Conference from October 15 to 17, 2020 at Rennes 2 University Florent Perrier - maître de conférences en esthétique et théorie de l’art EA 7472 Pratiques et théories de l’art contemporain (PTAC) Christophe David - maître de conférences en philosophie EA 1279 Histoire et Critique des Arts (HCA) Call for Papers The scene has often been described in our illustrated children’s books : surrounded by its enemies, already sinking for part, a ship has no other choice, if it hopes to escape and sail away, than to sacrifice its heaviest cannons, to throw them overboard in order to gain speed, this ship has no other choice than to disarm itself and thus to lose any recourse in order to force its luck, to sail to the deep sea, to free itself. * We are not in 1933, nor are we threatened, here in Europe, as Walter Benjamin was when, between two apocalypses and already in exile, in an indifference due to historical circumstances, he published his short and incisive text «Experience and Poverty» in a Prague’s newspaper with short-lived existence. However, isn’t the assessment he made of an alliance, by the great creators, between « a total disenchantment about the age » and, nevertheless, «an unlimited commitment to it » also ours ? Not still ours (the Shoah and other catastrophes have shaken up, since then, the order of the thinkable), but again ours, as if we were at the point where, undertaking our poverty today or, disarming voluntarily, would be the lifeline, the way out to escape the inertia promised by a dark future. If this «our» or this «we» is obviously problematic and has to be questioned, even more so as we are faced with the disappearance of natural resources knowingly caused by man, it remains that this «we» could be that of communism defined in the 1930s by Brecht as the just sharing of our poverty, collectively recognized when capitalism persists in being only the mask of the sharing of an illusory wealth just pre-empted by a few. It remains that this «we» could be that of a poverty of our trajectory finally accepted, of a full recognition of this poverty when the capitalization of the traces, their accumulation is reflected in nostalgic complaints and identity tensions over a fictitious past for which no one can claim ownership. It remains that this «we» could be an attempt to be indigestible by the time, to assert itself irrecoverable by the impoverishment of any effect when the mirrors of the myth that second the aestheticization of politics win again according to the ways of a levelling of consciousness too much widespread, — « To silence a rhetoric of beauty, distinction and power, and thus to denounce it as the instrument of a misrepresentation or a denial of what is and a repression of what might be» [«Faire taire une rhétorique de la beauté, de la distinction et du pouvoir, ainsi dénoncée comme l’instrument d’un travestissement ou d’une dénégation de ce qui est et d’une répression de ce qui pourrait être»] (Daniel Payot, Après l'harmonie ). It remains that this «we» could be that of a prior silence facing the disasters of the world, the painful realization of a withering of experience when the universal commentary mimics the adulterated authority of the sentencious and drapes its inaction with murderous virtues — «The reality of suffering [...] cannot be expressed in communicable experiences, [...] it cannot conform to the assembly, to the syntax of our sentences» [« La réalité de la souffrance [...] ne peut se déposer en expériences communicables, [...] elle ne peut se plier à l’assemblement, à la syntaxe de nos phrases»] (Jeanne-Marie Gagnebin, Histoire et narration chez Walter Benjamin ) It remains that this «we» could be that of a persistent search for the elementary, the widened gap with our assignment to a certain culture when it is precisely the emblem primed with an impossibility of experiencing its richness, that of its sedimentation — «We have never seen a spectacle more repugnant than that of a generation of adults who, after destroying all possibility of authentic experience, impute their own misery to a youth now unable to experiment» (Giorgio Agamben, Children and History [Infanzia e storia]). It remains that this «we» could be the one given to the child, this inescapable figure of our possibilities, of a utopia not yet disavowed and keeping its virtualities even when our education persists in configuring the ways we feel by the addition of adjustments and of forcing in all kinds. It remains that this «we» could be that of barbarians who try to «survive» joyfully to the culture when the others, civilized, polite and exhausted by their lying docility and so many renunciations, sink deeper and deeper, wrapped in their individualism, towards the loss of looks offered to the outside, to what may come. To mix these possible «we» with other arrangements of the common, to bring their discordances or their ajointements to the forefront in counterpoint of «Experience and Poverty», to try to say (considering who could be for «us» today the great creators) to what impoverishments «we» are ready to consent to maintain the hope of collectively sail away — such is the desire associated with the organization of this international conference that, over three days, will alternate thematic sessions with «Experience and Poverty» crossing spaces offered to guests. Six thematic sessions will refer to the following words: GESTURES, VOICES, STORIES, IMAGES, BOOKS, SPACES. The intended purpose will not be to interpret « Erfahrung und Armut » in the light of these words, but to try to say, with what gestures, what voices or what stories, with what images or what books, with what spaces «we» could make our own Walter Benjamin’s «Experience and Poverty» ? The papers proposals for 30-minutes oral interventions should be sent, in French, English, Spanish or German to Florent Perrier ( florent.perrier@univ-rennes2.fr ) and Christophe David ( christophe.david@univ-rennes2.fr ) by January 15, 2020. To submit a paper proposal, please email a 15 to 20 lines abstract, plus a 5 to 6 lines biographical note on the author. A scientific committee, composed of Marc Berdet (Brasilia University - Brazil), Marianne Dautrey (INHA - Paris), Henri Lonitz (co-director of the critical edition of the Works and unpublished Works of Walter Benjamin - Frankfurt/Main), Patrick Vassort (head of the International Critical Theory Research Programme – Caen University), Esther Leslie (Birkbeck University - London), Bernd Stiegler (Konstanz University), Florent Perrier (Rennes 2 University) and Christophe David (Rennes 2 University) will review the proposals before end of March 2020. Papers will be given in French whenever possible or they will be made available to the public with a French translation, for which we offer to collaborate if necessary. Please note that the conference is unable to provide financial assistance for travel or accommodation, except for exceptional cases. In october 2017, Florent Perrier and Christophe David organized at Rennes 2 University, the conference «What is the relevance of Adorno’s Aesthetic Theory today ?» from which came the collective volume with the same name now published by Pontcerq ( http://www.pontcerq.fr/livres/ou-en-sommes-nous-avec-la-theorie-esthetique-dadorno/ ).

Ligature , n°18: "La photographie dans le livre d’artiste"

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Appel à contribution Ligature n°18: La photographie dans le livre d’artiste La question de la présence de photos dans le livre d’artiste est polémique et pose la nécessité de la distinction entre ce livre et les diverses formes de l’album photographique, même très expérimentales. L’interrogation proposée se construit autour des critères de cette distinction. Il semble très douteux que la narration mise en suite de photos puisse être une condition déterminante pour classer tel ou tel ouvrage parmi les livres d’artistes. L’assemblage des images photographiques ne paraît pas répondre pleinement à l’idée que l’on s’en fait. C’est le processus de création même (l’acte de création) qui nous intéresse par la présence de l’artiste dans cet acte, et non pas les effets de visualisation par la photo, ni même par une narrativité de la photo. Le livre accompagné de photos se situe-t-il plutôt, tout naturellement, dans le domaine du livre illustré? L’attribution de la griffe «livre d’artiste» est-elle aujourd’hui automatique, à la limite du chaotique? Comment peut-on mettre en évidence les caractéristiques propres au livre comme œuvre d’art? Pour entamer cette discussion, il faudrait examiner plus attentivement quelques exemples de la première moitié du xx e siècle sous l’angle de leur correspondance avec le livre d’artiste en général. Plus exactement, pour rappeler la tradition, on peut citer quelques œuvres surréalistes, comme les Raygrammes de Man Ray pour L’Ange Heurtebise de Jean Cocteau (Paris, Stock, 1925); ou les célèbres livres de photos de Guyla Halász ( alias Brassaï) sur Paris ( cf .Paul Morand, Paris de nuit , Paris, Arts et métiers graphiques, 1932); ou aussi les études de nus photographiques de Laure Albin-Guillot pour le livre de Henri de Montherlant, La Déesse Cypris (Paris, H. Colas, Bordeaux, Rousseau frères, 1946); ou encore les clichés de Lucien Clergue pour le Corps mémorable, de Paul Éluard (Paris, Seghers, 1957); ou même les épreuves argentiques de Henriette Grindat pour La Postériorité du noir d’Albert Camus (Genève, Engelbert, 1965)… Dans cette perspective-là, au sens strict du terme, les albums avec des photos, même les plus élaborés, accompagnés ou non par des textes, ne touchent que partiellement au domaine du livre d’artiste. L’avantage de ces ouvrages est simplement technique, ou – et banalement économique, car le phototype offre une possibilité de tirage élevé et plus facile que la gravure, et surtout que le dessin original. Or la photographie, étant une branche de l’art graphique, est souvent appliquée à la création des livres. Nous attendons donc des propositions de contribution ciblant cette thématique, abordée sous l’aspect soit historique, soit théorique. Comme point de départ pour la réflexion sur le livre-œuvre et le livre-production, nous nous orientons vers l’essai de Walter Benjamin, Das Kunstwerk im Zeitalter seiner technischen Reproduzierbarkeit, «L’œuvre d’art à l’époque de sa reproduction mécanisée», 1935. Les publications de l a revue Ligature sont ouvertes aux chercheurs, post-doctorants, critiques, aussi qu’aux artistes et poètes. À ce jour, éditée par l’association «LAAC: Livre d’artiste & art contemporain», la revue a connu 22 numéros (parution semestrielle) au total, dont 5 spéciaux. Ils sons diffusés par abonnement dans les collections spécialisées de l’art du livre à cinq pays d’Europe (France, Suisse, Belgique, Pays-Bas, Allemagne). CONTRIBUTIONS Adresse pour les contributions: museedulivre@hotmail.fr (résumés 3000 signes maximum) Date limite de proposition: le 1 mars 2020. Sélection par le comité de rédaction de la revue: fin mars 2020. Texte de l’article à envoyer avant le 1 août 2019. Publication: novembre 2020. Responsable : association LAAC (Livre d'artiste & art contemporain)

F. Dingremont, L'Odyssée des plaisirs

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https://www.fabula.org/actualites/documents/93909.jpgFRANÇOIS DINGREMONT L'Odyssée des plaisirs Préface de : Alain Supiot Les Belles Lettres / essais Parution: 18/10/2019 210 p. EAN13: 9782251449890 Autonome, inventif, persévérant, la tradition classique fait d’Ulysse un idéal d’humanité tourné tout entier vers l’accomplissement de sa mission et la perfection de soi. Mais cette lecture laisse dans l’ombre toute la « matière anthropologique » que l’ Odyssée transforme en récit épique, à savoir l’attachement ambivalent de l’homme au plaisir. Car l’ Odyssée est bien l’épopée des plaisirs. La réussite d’Ulysse ne repose pas sur des choix rationnels guidés par la maîtrise de soi et des autres. Ulysse polutropos , complexe, insaisissable, parvient à ses fins parce qu’il s’appuie sur les effets que produisent ses récits ; il est efficace car il plaît et prend un plaisir immodéré à plaire. Culturellement exceptionnelle, l’ Odyssée contredit l’idée profondément ancrée dans la pensée occidentale selon laquelle le plaisir serait assimilé au seul souci de soi. Dans l’ Odyssée , le plaisir peut provenir de l’insouciance dangereuse de l’oubli (les Sirènes), de l’obéissance aux recommandations (Circé), de la soumission à une épreuve (signes de reconnaissance de Pénélope), de la confusion physique et intellectuelle. Cette désorientation causée par le plaisir est potentiellement destructrice. Elle est aussi, pour Ulysse, la possibilité d’une intelligence augmentée, acquise dans la fréquentation d’êtres et de lieux qu’il ne maîtrise pas. Anthropologiquement fécond, cet essai interroge le sens de l’efficacité dans un univers changeant et imprévisible. Il met en lumière différents aspects de la pensée classique délaissés par la tradition des Humanités, comme le lien entre intelligence et plaisir, le rapport à l’altérité, ou encore le désir de chacun de nous de ponctuer son existence de mots, de récits et de fiction. Formé dans le domaine de l’Esthétique et de l’Anthropologie religieuse, François Dingremont est spécialiste des épopées grecques. Il a publié une quinzaine d’articles dans différentes revues et a été résident de l’Institut d’études avancées de Nantes en 2016-2017. Il co-anime le séminaire « Anthropologie Générale et Philosophie » de l’EHESS et est formateur à l’Institut National d’Expression Création et Art-Thérapie (INECAT). Feuilleter l'ouvrage… * TABLE DES MATIÈRES Préface d'Alain Supiot Introduction Première partie. Le plaisir dans la maîtrise Chapitre I. LE PLAISIR DANS L’IDÉOLOGIE ÉPIQUE Le statut épique de la crise Achille ou la gloire sans plaisir Le plaisir dans l’ oikos et dans la relation Chapitre II. PLAISIR DE PLAIRE ET POUVOIR DU RÉCIT Parole efficace vs discours efficace Le plaisir et le pouvoir du récit Conclusion Deuxième partie. Le plaisir dans la dépendance Chapitre I. ULYSSE DÉPENDANT DU LANGAGE Une efficacité sans plaisir : Ulysse et le Cyclope Le jeu des mots Ulysse pris au piège des noms Le plaisir narcissique du chant des Sirènes Le plaisir de la non-maîtrise Ulysse dépendant de son nom et de sa gloire Chapitre II. ULYSSE DÉPENDANT DES KOSMOI QU’IL TRAVERSE La diversité des kosmoi Un kosmos aiolos Le kosmos poikilos Les initiations d’Ulysse Le plaisir de la poikilia Chapitre III. ULYSSE DÉPENDANT DES SIGNES De la confusion à l’orientation par les signes Comprendre les signes Le secours de l’altérité À l’épreuve du plaisir des autres Le plaisir de l’échange des signes et de l’expérience partagée La part de non-maîtrise dans la manifestation de la joie Conclusion Conclusion générale Épilogue Voir le site de l'éditeur…

Ph. Dufour, B. Gendrel, G. Larroux (dir.), Le Roman de mœurs. Un genre roturier à l’âge démocratique

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Le Roman de mœurs. Un genre roturier à l’âge démocratique Sous la direction de Philippe Dufour, Bernard Gendrel et Guy Larroux Paris, Classiques Garnier, "Rencontres", 2019, 372 pages. EAN13 : 9782406086888 L’expression «roman de mœurs» apparaît en France dans les années 1820 comme sous-titre de romans proches de la «littératurepanoramique». Populaire ou pré-populaire à ses débuts, le roman de mœurs fait vraiment figure de «genre roturier» où le Paris postrévolutionnaire aime à se contempler. Nous sommes loin alors des grandes œuvres du XIX e siècle. Pourtant, de ce roman Balzac fait, d’après Baudelaire, «une chose admirable», et c’est cette expression même de «roman de mœurs» qui est revendiquée par les auteurs de la période réaliste et naturaliste. Le genre roturier serait-il ainsi devenu fréquentable sous l’influence de certains écrivains, jusqu’à se confondre avec ce que nous appelons aujourd’hui le «roman traditionnel»? Sommaire INTRODUCTION «Le roman de mœurs, un genre démocratique ?» Gendrel (Bernard) PREMIÈRE PARTIE DIALOGUE DES GENRES «De l’étude de mœurs au roman de mœurs, et vice versa» Stiénon (Valérie) «Mœurs médicales. Du vaudeville de Scribe au roman balzacien» Lefebvre (Anne-Marie) «Scènes et types. Poétique du roman de mœurs et grammaire de l’illustration» Thérenty (Marie-Ève) DEUXIÈME PARTIE UNE HISTOIRE DES MŒURS «Alexandre Dumas, romancier de son temps. Scènes de la vie parisienne (1835-1846)» Lascar (Alex) «Scènes de la vie de café» Glinoer (Anthony) «Les mœurs canadiennes et nord-américaines au prisme du médiatique chez Jules Verne» Pinson (Guillaume) «Les Goncourt et la question des générations» Dufief (Pierre-Jean) TROISIÈME PARTIE LES MŒURS ET LA MORALE «Préfets, roman de mœurs et satire chez Stendhal» Sangsue (Daniel) « Laisse donc les mœurs aux épiciers … Lois, mœurs et morale familiale dans La Comédie humaine » Labouret (Mireille) « Plus de héros, des hommes . Le roman de mœurs de Léon Gozlan» Craighead-Teising (Emily) «Mœurs sexuelles dans l'œuvre de Zola. Trouble dans le genre» Caudebec (Marion) QUATRIÈME PARTIE AVATARS FIN DE SIÈCLE «Parodies du roman de mœurs chez les “petits” naturalistes. L’épuisement d’un genre?(Henry Céard, Robert Caze, Paul Alexis)» Charlier (Marie-Astrid) «Roman de mœurs fin de siècle. La littérature panoramique selon Mirbeau» Vareille (Arnaud) CINQUIÈME PARTIE UN GENRE EUROPÉEN «La généalogie complexe, l’hybridité et la spécificité du novel of manners anglais (XVIII e -XIX e siècles) et sa postérité au XX e siècle» Dupeyron-Lafay (Françoise) « El costumbrismo . Le roman de mœurs espagnol entre romantisme et réalisme» Prioux (Virginie) «Réalisme et peinture de mœurs chez Jacinto Octavio Picón (1852-1923)» Fillière (Carole) POSTFACE «Éléments pour une poétique historique du roman de mœurs» Dufour (Philippe), Larroux (Guy) Bibliographie indicative Index * Résumés Bernard Gendrel, «Introduction. Le roman de mœurs, un genre démocratique?» En partant des analyses de Paul Bourget sur le roman de mœurs et de Maine de Biran sur la politique de la Restauration, cette introduction tente d’expliquer le tournant démocratique opéré par le roman au début du xixesiècle, sans pour autant minimiser la persistance, chez certains auteurs, d’une écriture aristocratique. Valérie Stiénon, «De l’étude de mœurs au roman de mœurs, et vice versa» Le roman de mœurs oppose une résistance à l’étude de sa généricité en raison de la difficulté à penser ensemble les critères historiques et formels qui peuvent le définir. Sa lecture croisée avec l’étude de mœurs développée par la littérature panoramique des années 1830-1840 rappelle la nécessité d’une approche contextuelle faisant la part belle aux supports, aux dispositifs éditoriaux et aux visées cognitives des textes, qui procèdent bien souvent d’un même projet d’écriture mêlant sociographie et fiction. Anne-Marie Lefebvre, «Mœurs médicales. Du vaudeville de Scribe au roman balzacien» Le médecin, personnage favori du théâtre depuis Molière, devient savant au xixesiècle et témoigne ainsi des mœurs contemporaines de façon privilégiée, tout en restant lui-même objet du regard «physiologiste» satirisant du public. Balzac s’inspire du médecin du vaudeville de Scribe pour mettre en scène les médecins de sa Comédie humaine conformément aux mœurs du temps, en dénonçant leurs travers non sans une bienveillance amusée. Marie-Ève Thérenty, «Scènes et types. Poétique du roman de mœurs et grammaire de l’illustration» Cet article fait l’hypothèse d’interférences entre la grammaire de l’illustration et la poétique du roman de mœurs. Il montre d’abord que le dispositif éditorial, fondé sur l’articulation entre vue, scène et type,propose une poétique du roman de mœurs de la première moitié du xixesiècle. Mais cette grammaire illustrative constitue aussi un imaginaire du support avec laquelle les écrivains ont pu jouer selon des effets-supports littérarisés dont il reste à faire l’histoire et la taxinomie. Alex Lascar, «Alexandre Dumas, romancier de son temps. Scènes de la vie parisienne (1835-1846)» Homme de théâtre aux succès brillants, Alexandre Dumas aborde à partir de 1836 le roman historique où il va s’illustrer. Cependant dans plusieurs ouvrages des années 1838-1846, notamment dans Le Comte de Monte-Cristo , il nous offre des scènes de la vie parisienne, sans imiter Balzac: le matériau est le même. Partiel, et quelle que soit sa valeur documentaire, sociale et politique, ce tableau est subjectif. Dumas ne nous dit pas la vérité sur les mœurs mais sa vérité sur les mœurs qu’il tente de cerner. Anthony Glinoer, «Scènes de la vie de café» Dans le vaste corpus des romans de mœurs littéraires du dernier tiers du xixesiècle, les cafés occupent une place importante. Le présent article part d’un corpus de romans de mœurs littéraires pour étudier le rôle fonctionnel du café dans le récit cent fois répété de la désillusion du jeune écrivain (dans la continuation d’ Illusions perdues de Balzac) et dans la mise en regard de mondes sociaux différenciés, en particulier celui de la bohème journalistique. Guillaume Pinson, «Les mœurs canadiennes et nord-américaines au prisme du médiatique chez Jules Verne» Dans ses trois romans «canadiens», Le Pays des Fourrures (1872), Famille-sans-nom (1889) et Le volcan d ’ or (posthume, remanié par Michel Verne, 1906), Jules Verne s’est appuyé sur une documentation essentiellement médiatique (périodiques de voyage, bulletins de géographie, reportages) qui faisait circuler en France une certaine représentation des mœurs canadiennes. L’article reconstitue cet imaginaire afin de voir en retour quel usage spécifique en a fait le romancier. Pierre-Jean Dufief, «Les Goncourt et la question des générations» Les Goncourt veulent raconter dans leurs romans l’histoire morale de leur temps. Ils s’intéressent à des personnages représentatifs non seulement de leur milieu mais aussi de leur époque. Les deux frères s’intéressent tout particulièrement au phénomène des générations qui permet au romancier de mœurs de porter un jugement sur son temps en opposant les représentants d’un passé héroïque aux médiocrités du présent. Le roman de mœurs connaît, chez eux, le double tropisme du roman familial et de l’épopée. Daniel Sangsue, «Préfets, roman de mœurs et satire chez Stendhal» Stendhal a présenté plusieurs romans et comédies de mœurs aux lecteurs anglais de ses chroniques. Particulièrement intéressé par Monsieur le Préfet de Lamothe-Langon, il a stigmatisé les défauts de ce roman, qu’il considérait comme raté en ce que la figure du préfet y relève de l’ odieux et de la haine impuissante . On examinera comment Stendhal reprend cette figure, qui lui tient à cœur et qu’il juge cruciale pour l’étude des mœurs de province et comment il y opère sa propre satire des préfets. Mireille Labouret, «“Laisse donc les mœurs aux épiciers…” Lois, mœurs et morale familiale dans La Comédie humaine » Historien des mœurs de son temps, Balzac eut à se défendre contre les nombreux reproches d’immoralité qui furent adressés à ses romans et à ses personnages. Or, s’il affirme sa volonté de «moraliser son époque», il entend aussi distinguer ses «études de mœurs» des petits «romans de mœurs». Tenté par le modèle physiologiste et panoramique qu’il pratique avec bonheur, il s’en détourne pour créer une fiction originale qui fera du roman de la famille une moderne tragédie bourgeoise. Emily Craighead Teising, «“Plus de héros, des hommes”. Le roman de mœurs de Léon Gozlan» Léon Gozlan, développant un genre du roman de mœurs qui possède des éléments de roman à thèse, s’est engagé à examiner les forces sociales et culturelles qui bousculaient les piliers traditionnels de la société pendant la monarchie de Juillet. Deux romans fortement influencés par La Comédie humaine de Balzac, Le Notaire de Chantilly (1836) et Le Médecin du Pecq (1839) présentent des personnages et des lieux vraisemblablement représentatifs de personnages et lieux connus des lecteurs. Marion Caudebec, «Mœurs sexuelles dans l’œuvre de Zola. Trouble dans le genre» Chez Zola, les mœurs sexuelles se déclinent en un nuancier de dévoiements. L’univers zolien est peuplé d’hommes et de femmes «ratés», dont les déviances frôlent dangereusement la monstruosité. La porosité des frontières crée une incertitude sur les genres mais aussi sur la sexualité de ces personnages aux mœurs hors-normes. Marie-Astrid Charlier, «Parodies du roman de mœurs chez les “petits” naturalistes. L’épuisement d’un genre? (Henry Céard, Robert Caze, Paul Alexis)» Au tournant des années 1880-1890, les «petits» naturalistes œuvrent à une conversion du roman de mœurs qui interroge les limites de l’esthétique naturaliste. Les romans de Céard, Caze et Alexis témoignent de cette période de redéfinition du roman de mœurs, où le «réalisme sérieux» (Auerbach) se mêle à des pastiches satiriques, voire à des formes qui parodient un texte naturaliste projeté, fantasmé, construit par ces formes mêmes. Arnaud Vareille, «Roman de mœurs fin de siècle. La littérature panoramique selon Mirbeau» En travaillant sur un triptyque d’œuvres publiées à quelques années d’intervalle au tournant du siècle, nous voudrions montrer comment la modernité mirbellienne a partie liée avec la protohistoire du roman de mœurs et la littérature panoramique. La déconstruction du récit à laquelle se livre Octave 367 Mirbeau hérite d’une liberté formelle que le roman de mœurs a ensuite codifiée et dont l’actualisation est propice à un renouvellement de la littérature de critique sociale en 1900. Françoise Dupeyron-Lafay, «La généalogie complexe, l’hybridité et la spécificité du novel of manners anglais(xviiie-xixesiècles) et sa postérité au xxesiècle» Cet article étudiera la généalogie hybride du novel of manners anglais, puis se penchera sur ses différences par rapport au roman de mœurs français, sur son approche domestique et féminine du réalisme, son ironie, et son esthétique «microcosmique» qui possède pourtant une profondeur de champ et une portée éthique inattendues. Le macrocosme social et politique masculin et ses valeurs y sont omniprésents mais sur le mode de la synecdoque, comme en miniature, et par le biais d’un éclairage indirect. Virginie Prioux, « El costumbrismo . Le roman de mœurs espagnol entre romantisme et réalisme» Né dans les années 1830, en plein élan romantique, le costumbrismo se définit tout d’abord par sa forme courte d’article de presse croquant les mœurs régionales; il lui faudra attendre le milieu du siècle pour acquérir véritablement le statut de roman en tant que tel. C’est cette forme littéraire qui lui conférera ses lettres de noblesse dans les dernières décennies avec les grands romans réalistes et naturalistes des auteurs de «la génération 68». Carole Fillière, «Réalisme et peinture de mœurs chez Jacinto Octavio Picón (1852-1923)» L’œuvre du francophile et médiateur culturel Jacinto Octavio Picón (1852-1923) explore les filiations entre le costumbrismo et le realismo espagnol, qui intègrent le discours nationaliste créé à partir du questionnement littéraire soulevé par la représentation du réel social. Picón s’est toujours revendiqué romancier des mœurs et a porté des projets esthétiques et sociaux modernes: il défendait un roman de mœurs pleinement artistique et revendiquait une plus grande justice sociale et légale pour la femme espagnole. Philippe Dufour et Guy Larroux, «Postface. Éléments pour une poétique historique du roman de mœurs» Dans la nouvelle société démocratique issue de la Révolution, le roman de mœurs se veut histoire immédiate du quotidien inscrivant ses personnages dans «le présent qui marche». Il dépeint l’homme médiocre, multiplie les personnages secondaires. Il a aussi besoin de «cadres» (Balzac), en particulier de scènes constituées en dispositifs sociologiques. Le roman étant à la fois sous le signe de la science et de la morale, il lui a fallu trouver un ton, soit badin, soit plus sérieux.

Hugo/Butor : complices (Sorbonne nouvelle)

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HUGO/BUTOR : COMPLICES Dans le cadre de l’opération « Le XIX e siècle des écrivains contemporains », le CRP19 en partenariat avec l’UMR Thalim de l’Université Sorbonne nouvelle, organise une journée d’études internationale consacrée à Michel Butor lecteur de Victor Hugo. Il s’agit d’aborder les modes originaux et inventifs par lesquels Butor approche l’œuvre de Hugo, l’explore et se l’approprie en sillonnant les territoires multiples qu’elle offre au regard : horizon poétique, recherches narratives, perspectives dramatiques, réflexion critique, écriture viatique, et création plastique/graphique, sans omettre un souci continu et sans cesse renouvelé pour l’objet Livre et les formes diverses, inouïes et parfois déroutantes, que celui-ci peut revêtir. Au-delà des « effets de lecture » et des chemins de pensée que tout observateur peut relever dans les textes de Butor – des essais de Répertoire à l’anthologie personnelle Hugo publiée en 2016 en passant par la production poétique de l’auteur du Génie du lieu – cette journée d’études se propose de dresser l’état des lieux de la recherche sur les « complicités » que pendant plus d’un demi-siècle Butor a inventées et entretenues avec Hugo. Elle voudrait ainsi tenter de dégager les résonances secrètes de même que les rapports plus consciemment élaborés qui se tissent entre deux œuvres littéraires majeures du XIX e siècle et du XX e siècle. Programme : MATIN 9h-9h30 : Accueil des participants 9h30 : Henri Scepi (Université Sorbonne nouvelle / CRP19) : A propos d’une anthologie 10h : Béatrice Didier (ENS Paris) : Butor interroge Hugo, Hugo interroge Butor. Interview et autobiographie Discussion et pause 11h : Marion Coste (Université de Cergy / Thalim) : Butor à l’écoute de Hugo : faire chanter l’oeuvre-monument 11h30 : Arnaud Laster (Université Sorbonne nouvelle) : Lumières de Butor sur Hugo Discussion Pause déjeuner APRÈS-MIDI 14h30 : Patrick Suter (Université de Berne) : Victor Hugo et Michel Butor : la démultiplication des formes 15h : Serge Linarès (Université Sorbonne nouvelle / Thalim) : Julius Baltazar : hugographe Discussion et pause 16h : Julius Baltazar (peintre plasticien) : De Hugo à Butor – avec Mireille Calle Gruber (Université Sorbonne nouvelle / Thalim) 17h : Mathilde Butor-Osteritzkian : Michel Butor chez Victor Hugo à Hauteville House 17h15 : Daniel Mesguich (comédien) : lit l’Anthologie Hugo par Butor

L. Bourdeau (ed.), Horrible Mothers. Representations across Francophone North America

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https://www.fabula.org/actualites/documents/93912.jpgLoic Bourdeau (ed.), Horrible Mothers. Representations across Francophone North America , University of Nebraska Press, 2019. EAN13 : 9780803293984. For too long the main narratives of motherhood have been oppressive and exclusionary, frequently ignoring issues of female identity—especially regarding those not conforming to traditional female stereotypes. Horrible Mothers offers a variety of perspectives for analyzing representations of the mother in francophone literature and film at the turn of the twenty-first century in North America, including Québec, Ontario, New England, and California. Contributors reexamine the “horrible mother” paradigm within a broad range of sociocultural contexts from different locations to broaden the understanding of mothering beyond traditional ideology.The selections draw from long-established scholarship in women’s studies as well as from new developments in queer studies to make sense of and articulate strategies of representation;toshow how contemporary family models are constantly evolving, reshaping, and moving away from heteronormative expectations; and to repositionmothers as subjects occupying the center of their own narrative, rather than as objects. The contributors engage narratives of mothering from myriad perspectives, referencing the works of writers or filmmakers such as Marguerite Andersen, Nelly Arcan, Grégoire Chabot, Xavier Dolan, Nancy Huston, and Lucie Joubert. Contributors Dr. Pauline Henry-Tierney, Dr. Susan Pinette, Dr. Chelsea Ray, Dr. Alison Rice, Dr. Natalie Edwards, Dr. Lucie Hotte et Ariane Brun del Re, Dr. Susan Ireland et Dr. Patrice Proulx, and Dr. Amy Ransom. * Table of Contents Acknowledgments Introduction: Failing Successfully Loïc Bourdeau 1. The Whore and Her Mother: Exploring Matrophobia in Nelly Arcan’s Putain Pauline Henry-Tierney 2. Horrible Mothers in Mémère ’s Kitchen: Queer Identity in New England Franco-America Susan Pinette 3. “I’m Not the Virgin Mary”: Rebellious Motherhood in Grégoire Chabot’s “A Life Lost” Chelsea Ray 4. Permissive Parenting: The Awful American Mother in Nancy Huston’s Lignes de faille Alison Rice 5. Lucie Joubert’s Ironic Rejection of Motherhood in L’envers du landau Natalie Edwards 6. Voicing Shame: From Fiction to Confession in the Work of Marguerite Andersen Lucie Hotte and Ariane Brun del Re 7. The Transgressive Mother in Nancy Huston’s Bad Girl: Classes de littérature Susan Ireland and Patrice J. Proulx 8. Forgiving the Horrible Mother: Children’s Needs and Women’s Desires in Twenty-First-Century Québécois Film Amy J. Ransom 9. Politics and Motherhood in Xavier Dolan’s J’ai tué ma mère and Mommy Loïc Bourdeau Contributors Index * Praise “This multidisciplinary collection of essays from a francophone North American context constitutes an important challenge to normalizing and oppressive discourses of motherhood that fail to take account of the much messier and often ambivalent nature of lived maternal experiences. . . . We are reminded in this collection of the dangers of the cultural idealization of mothers and the ongoing need to deconstruct normative motherhood from a feminist perspective.”—Julie Rodgers, lecturer in French studies and member of the Motherhood Project,Maynooth University (Ireland) Author Bio Loïc Bourdeau is an assistant professor of French and francophone studies at the University of Louisiana at Lafayette. He holds the College of Liberal Arts/Louisiana Board of Regents Professorship in Francophone Studies. He is the associate editor of Études Francophones . Where to buy https://www.nebraskapress.unl.edu/university-of-nebraska-press/9780803293984/

Raw Writing / L'écriture crue ( Études Francophones )

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Raw Writing / L’écriture crue (en français ci-après) “La littérature a le droit de tout dire. C’est même un devoir pour elle. Dévoiler l’innommable, les non-dits, faire entendre l’inaudible. Personne n’a le droit de nous censurer” - Erik Rémès, Serial Fucker: Journal d’un barebacker “AIDS does not exist apart from the practices that conceptualize it, represent it, and respond to it. We know AIDS only in and through those practices” – Douglas Crimp, AIDS: Cultural Analysis, Cultural Activism After the emergence of successful antiretroviral treatment in 1996 that slowed the progression of HIV infection and thus prolonged the lives of the HIV positive, debates about sexual practices, prevention, and community shifted gears. Today with the advent of pre-exposure prophylaxis (PrEP), these debates have seemingly arisen once more with fervor. Of course, central to any conversation about HIV/AIDS has been its sociopolitical implications, and with cultural productions that treat HIV/AIDS resurging in the Francophone world, these debates need to be reinvigorated with the same tenacity they once had. Seropositive queer writers took up the shifting landscape of identity, community, and sexual desire in the wake of AIDS and its ravages in order to both make new subjectivities brought about by HIV/AIDS intelligible, as well as to harness the inherently democratic space of literature for the exploration and critique of the status quo. They utilized the particular genre of autofiction in order to put on raw display the suffering, trauma, anxieties, pleasure, and bonding that took place in light of HIV/AIDS. Indeed, the raw quality of the writing, from the content to the form, exemplified the shockwaves from AIDS that still today affect the manner in which we approach and understand queerness. Ultimately, cultural productions have always aided in defining the parameters of the epidemic. As such, what can this idea of rawness, born from strictly queer sexual practices and later deployed through the form of literature, do for evolving conversations about queerness in France and the Francophone world? What are the implications of raw writing with respect to the project of writing and literature as it serves a broader political project? Understanding “raw” as etymologically linked to the Latin “crudus” and thus also encompassing the crude, how does queerness and its transgressive tendencies manifest through language, literature, and genre? In shifting the sociopolitical landscape of French democracy, how do ruminations on HIV/AIDS challenge heteronormative standards of citizenship, and what has been/should be the role that literature plays therein? How also do other forms of art such as film also contribute? Please send your abstract of 250 words in French or English + 50 words biography to vhcapps@buffalo.edu and loic.bourdeau@louisiana.edu by January 31, 2020. * En 1996, avec l’émergence de la trithérapie qui a ralenti la progression du VIH et a ainsi permis de prolonger la vie des séropositifs, les débats à propos de la prévention, les communautés, et les pratiques sexuelles ont changé de vitesse. Aujourd’hui, avec l’arrivée de la PrEP (la prophylaxie pré-exposition), ces débats semblent émerger de nouveau, avec ferveur. Les implications socio-politiques ont toujours été au centre de toutes les conversations sur le VIH/SIDA et, comme les productions culturelles qui traitent de ce sujet prolifèrent dans le monde francophone, ces débats devraient être animés avec la même ténacité que dans le passé. Pour rendre intelligible les nouvelles subjectivités provoquées par l’épidémie et aussi pour exploiter l'espace fondamentalement démocratique de la littérature pour explorer et critiquer le statu quo, les écrivains séropositifs et queers s’en sont pris aux sujets de l’identité, de la communauté et du désir sexuel qui étaient en évolution à la suite des ravages du SIDA. Ils ont utilisé le genre particulier de l’autofiction pour brutalement exposer la souffrance, la traumatisme, l’angoisse, le plaisir et la création des liens affectifs qui ont eu lieu à cause de et grâce au SIDA. En effet, du contenu à la forme, la qualité brute de cette écriture illustre l’impact du SIDA qui affectent encore la manière dont on aborde et comprend le/la “queerness/queerité”. Enfin, les productions culturelles ont toujours facilité la définition des paramètres de l’épidémie. Ainsi, quelle pourrait être la contribution de cette “rawness” – née des pratiques strictement sexuelles et queers et déployée plus tard dans la forme de la littérature – aux conversations changeantes sur la queerness en France et dans le monde francophone? Quelles sont les implications socio-politiques de l’écriture crue par rapport au projet de l’écriture et à la littérature? Puisque le mot anglais “raw” partage un lien étymologique avec le mot latin “crudus” et donc aussi “cru” et “brut”, comment est-ce que le/la queerness/queerité et sa force transgressive se manifestent-elles à travers les langues, la littérature, et le genre? En changeant l'environnement socio-politique de la démocratie française comment est-ce que les ruminations sur le VIH/SIDA contestent-elles les standards hétéronormatifs de la citoyenneté et qu’est-ce qui a été/devrait être le rôle de la littérature en cela? Comment est-ce que les productions culturelles contribuent aussi à cette entreprise? Topics include, but are not limited to / Sujets possibles :Transgressive writing / écriture de la transgressionHIV/AIDS writing / écriture du VIH/SIDAQueer manifestos, memoirs, autobiographies / manifeste queer, mémoires, autobiographiesGay/queer autofiction / autofiction queer, gayQueer francophone literature / littérature francophone queerBarebackingQueer political organization(s) / organismes politiques queerQueerness in France/Francophone world / queerité dans le monde francophoneFrancophone HIV/AIDS on screen / le VIH/SIDA à l’écrranFrench Republicanism/ La république françaisePrEP (Pre-exposure Prophylaxis), TasP (Treatment as Prevention)AIDS trauma Merci de faire parvenir votre proposition en français ou en anglais de 250 mots environ + une biographie de 50 mots avant le 31 janvier à vhcapps@buffalo.edu and loic.bourdeau@louisiana.edu .

Colloquio Leonardiano.Leonardo da Vinci, un tema per gli storici dell’arte (Lecce, Italie)

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UNIVERSITÀ DEL SALENTO DIPARTIMENTO DI BENI CULTURALI Colloquio Leonardiano Leonardo da Vinci, un tema per gli storici dell’arte Lecce, 21-22 novembre 2019 Sala Conferenze del Rettorato (Piazza Tancredi, 7) Ai convegni organizzati in Italia e all’estero, il Dipartimento di Beni Culturali dell’Università del Salento ha deciso di partecipare alle manifestazioni per il quinto centenario della morte di Leonardo da Vinci con un colloquio internazionale di studi. Ideato e organizzato da Chrysa Damianaki, il convegno dichiara le proprie intenzioni e ambizioni fin dal titolo: Leonardo da Vinci, un tema per la storia dell’arte . L’idea che sta alla base è infatti quella di sfrondare l’immagine di Leonardo dalla retorica del “genio universale” per rivendicarne il ruolo principalmente alla storia dell’arte. I partecipanti portano avanti differenti istanze metodologiche ma sono accomunati dall’avere al loro attivo importanti studi su Leonardo senza essere in senso stretto «leonardisti». Si ritiene infatti che oggi sia indispensabile sottrarre la figura di Leonardo dall’esasperato specialismo in cui spesso è stato relegato, a favore di una considerazione aperta su un orizzonte storico e critico più ampio. Il convegno proporrà approfondimenti su opere di Leonardo note o ritrovate, oppure mai condotte in porto. Altre indagini punteranno sui rapporti di Leonardo con i suoi contemporanei, modelli, colleghi o rivali, o esploreranno i rapporti di Leonardo con tecniche poco considerate in rapporto a lui o su attività collaterali ma sempre legate alla pratica artistica. Non mancheranno nuove proposte sulle teorie artistiche di Leonardo, rapportate alle effettive opere pittoriche e alla sua cultura filosofica, sulla loro diffusione, sulle sue influenze in aree poco o per nulla indagate dagli studi vinciani come Napoli e l’Armenia. Una assoluta novità, sostenuta da Piergiuseppe Anselmi, sarà l’attribuzione leonardesca delle Antiquarie Prospetiche Romane . La presenza di chair di grande prestigio a presiedere le varie sezioni (Francis Ames-Lewis, Philippe Sénéchal, Marco Tanzi) garantisce che anche la fase di discussione sarà particolarmente impegnata e innovativa. L’organizzazione scientifica del colloquio è curata da Chrysa Damianaki e da Angelo Romano dell’Università del Salento Segreteria del Convegno: Prof.ssa Chrysa Damianaki Università del Salento Dipartimento di Beni Culturali Tel.: 0039-0832 296037 e-mail: chrysa.damianaki@unisalento.it Per ulteriori informazioni rivolgersi ad Angelo Romano: e-mail angelo.romano@unisalento.it Programma: Giovedì 21 novembre 2019 Ore 9.30 Saluti delle autorità e apertura del convegno Prima sessione Presiedono: Francis Ames-lewis (University of London) e Matthew Landrus (University of Oxford) Ore 10.00 Claire Farago (University of Colorado Boulder) Melzi’s Book on Painting and Leonardo da Vinci’s artistic practice Ore 10.30 Matthew Landrus (University of Oxford) Leonardo’s book on mechanics, as a contribution for painters Ore 11.00 Robert Simon (Art dealer, New York) Silent Witnesses of the ‘Salvator Mundi’ Ore 11.30: Coffee break Ore 12.00 Ioannis Dimitrakopoulos (University of Patras) Leonardo da Vinci’s reference to the Aristotle-Alexander the Great legend (Cod. Madrid II, fol. 24r): Sources and meaning Ore 12.30 Tommaso Mozzati (Università di Perugia) Leonardo e il monumento a Francesco Sforza: il progetto, i modelli, l’eventuale collocazione Ore 13.00 Laura Aldovini (Conservatore, Musei Civici di Pavia) «Io insegno il modo di ristamparlo con ordine»: Leonardo e l’ incisione Discussione Ore 14.00: Pausa Pranzo Seconda sessione Presiedono: Philippe Sénéchal (Université de Picardie Jules Verne, Amiens) ed Edoardo Villata (Università Cattolica del Sacro Cuore di Milano) Ore 15.00 Angelo Romano (Università del Salento) Appunti sui soggiorni romani di Leonardo da Vinci: implicazioni storiche e culturali Ore 15.30 Claudio Crescentini (Curatore, Sovrintendenza Capitolina ai Beni Culturali, Roma) Leonardo “visto” da Michelangelo. Confluenze, convergenze e confronti Ore 16.00 Marco Ruffilli (Università di Ginevra) Leonardo “in Armenia”. Un capitolo orientale del suo mito Ore 16.30: Coffee break Ore 17.00 Letizia Gaeta (Università del Salento) L'Adorazione dei Magi di Bartolomé Ordóñez e altri rimandi leonardeschi a Napoli nel primo Cinquecento Ore 18.00 Massimo Guastella (Università del Salento) Da Leonardo. Transiti nelle arti visive di età contemporanea Discussione Venerdì 21 novembre 2019 Presiedono: Marco Tanzi (Università del Salento) e Angelo Romano (Università del Salento) Ore 10.00 Francesca Tasso (Conservatore, Castello Sforzesco Milano) Dalla Sala delle Asse alla Camera dei Moroni: novità emerse dal restauro degli affreschi leonardiani Ore 10.30 Edoardo Villata (Università Cattolica del Sacro Cuore di Milano) Leonardo e Memling Ore 11.00 Chrysa Damianaki (Università del Salento) L’enigma della Belle ferronnière Ore 11.30: Coffee break Ore 12.00 Piergiuseppe Anselmi (critico e scrittore, Cremona) Potrebbe essere Leonardo da Vinci l’autore del ‘Prospettivo Milanese’? Discussione e conclusione del Colloquio Ore 13.00: Pausa Pranzo
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