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Arnaud Esquerre, Liberté, vérité, démocratie. Peut-on tout dire en démocratie ?

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Quelque chose a changé dans nos démocraties concernant la liberté d’expression, mais quoi ? On entend souvent qu’on ne pourrait plus rien dire et, en même temps, que les mensonges et les fake news ne cessent de prospérer, si bien qu’on ne serait plus en démocratie. Or, en s’interrogeant sur les conditions d’émergence de ces discours, il apparaît au contraire que, sans pouvoir tout dire, on n’a jamais pu autant s’exprimer qu’aujourd’hui, et que si le relativisme est nécessaire à la démocratie et au développement de la connaissance humaine, la vérité en politique ne l’est pas moins pour qu’un État démocratique le reste.

Feuilleter l'ouvrage…


Jean-Claude Grumberg, Quand la terre était plate

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« Je m’aperçois à quel point il est difficile de raconter une histoire vraie, surtout quand on ne la connaît pas. »
Comment écrire quand les protagonistes d’un récit ont disparu ? Jean-Claude Grumberg rassemble son absence de souvenirs, les rares histoires racontées par Suzanne, sa mère, et les récits parcellaires arrachés à Maxime, son frère aîné.

En revenant sur la vie de Suzanne, née à Paris en 1907 de parents originaires de Brody en Galicie (aujourd’hui en Ukraine), ce sont deux guerres mondiales et un siècle de soupçons, d’expulsions, d’exils et pogroms qu’il retrace, à sa manière si singulière, pointant l’absurdité sous l’horreur. C’est le portrait d’une femme qui élève seule ses deux fils lorsqu’elle comprend que leur père, Zacharie, ne reviendra pas d’« on ne sait où ».

Tout l’art de Jean-Claude Grumberg dans un récit bouleversant, aussi tendre que cruel.

Emma Rothschild, De proche en proche. Une famille ordinaire dans l'histoire de France

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Traduit de l'anglais par Johanna Blayac.

Par une sombre après-midi d’hiver, en 1764, dans la ville paisible d’Angoulême, 83 personnes se réunissent pour signer un contrat prénuptial pour la fille d’une certaine Marie Aymard, une veuve illettrée. Ce même nom apparaît sur une procuration concernant les biens de son défunt mari, un menuisier parti travailler sur l’île de Grenade. Deux documents conservés dans les archives : voilà tout ce qu’il reste de son existence. C’est peu au regard de l’épaisseur d’une vie, mais, pour qui sait les lire attentivement, ce point de départ est suffisant pour essayer d’écrire l’histoire de Marie et de ses descendants. Emma Rothschild se lance dans l’aventure et plonge le lecteur dans une enquête historique de grande ampleur, sur cinq générations.

Les membres de l’obscure famille Aymard n’ont laissé derrière eux presque aucune lettre personnelle. Certains ont voyagé jusqu’en Syrie, au Mexique et à Tahiti, d’autres sont restés à Angoulême. Leurs fortunes sont diverses : à la dernière génération, celle que l’on suit jusqu’en 1906, on trouve une couturière impécunieuse demeurant à Paris, et le cardinal Lavigerie, archevêque d’Alger.

Qu’est-ce que le destin d’une famille ordinaire peut nous dire sur les mobilités sociales et les mutations économiques d’un long XIXe siècle ? Beaucoup, c’est le pari des romanciers. C’est aussi celui que relève avec brio Emma Rothschild, en historienne.

Feuilleter le livre sur le site de l'éditeur…

Emma Rothschild est professeur d’histoire, titulaire de la chaire Jeremy and Jane Knowles à Harvard. Elle y dirige le Center for History and Economics. On compte parmi ses ouvrages Economic Sentiments: Adam Smith, Condorcet and the Enlightenment (Harvard University Press, 2001) et The Inner Life of Empires (Princeton University Press, 2011).

"La hantise de l'original" par Marc de Launay (Séminaire "L'écriture de la pensée", F. Noudelmann & B. Clément, en ligne)

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La prochaine séance du séminaire "L'écriture de la pensée" aura lieu le vendredi 10 janvier, à 15h.

Cette séance se déroulera dans les conditions désormais habituelles:

si vous souhaitez nous rejoindre physiquement, la salle est celle qui nous accueille habituellement: Sorbonne, Bibliothèque du CELLF, escalier I, 2e étage (entrée par le 14 rue Cujas ou le 17 rue de la Sorbonne). Attention, si c'est votre choix, vous devrez présenter à l'entrée l'invitation (à retirer auprès de bpe.clement@gmail.com). 

- si vous vous trouvez loin, ou seulement empêchée, vous pouvez malgré tout vous joindre à nous en activant ce lien jitsi 
https://meet.jit.si/moderated/b43d8f1f6cce6728978cb9bbe228c717ac6c44f9832dc13d17633e41404bdb8c

Marc de LAUNAY, "La hantise de l'original"

Dans son « Pierre Ménard, auteur du Quichotte », Borgès pose la question de la traduction en partant de la question préjudicielle sempiternellement reposée : la traduction n’est pas l’original, et permet de la déplacer vers la problématique de l’herméneutique dont il faut préciser qu’elle doit rester une méthode sans jamais basculer vers une « philosophie ». Ce qui permet ensuite de situer à nouveau la problématique dans une perspective plus anthropologique qui replace la traduction sur le plan d’une rhétorique générale.

M. de LAUNAY est chercheur au CNRS (Archives Husserl de Paris-ENS-Ulm) spécialiste des courants néokantiens. Il enseigne à l’École normale supérieure dans le cadre du Master de philosophie contemporaine de PSL, ainsi qu’à l’Institut catholique de Paris. Il s’est également consacré à la traduction de philosophes et de poètes allemands (Kant, Schelling, Nietzsche, Husserl, Cohen, Rosenzweig, Scholem, Cassirer, Adorno, Habermas, Blumenberg, Rilke, Peter Handke).

Nietzsche. Essais d’autocritique, Paris, Le Seuil, 1999
Néokantismes et théorie de la connaissance, Paris, Vrin, 2000
Nietzsche, Œuvres philosophiques, vol. I, II, III, Paris, Gallimard, La Pléiade, 2000-2023
Une Reconstruction rationnelle du judaïsme, Genève, Labor et Fides, 2002
Qu’est-ce que traduire ?, Paris, Vrin, 2006 (trad. portugais, O que è traduzir, 2023)
Lectures philosophiques de la Bible. Babel et logos, Paris, Hermann, 2008
Nietzsche. Correspondance choisie, Paris, Gallimard, 2008
Configurations du nihilisme, (en collab. avec M. Crépon), Paris, Vrin, 2012
Der Begriff der Geschichte im Marburger und Südwestdeutschen Neukantianismus, (en collab. avec Ch. Krijnen), Würzburg, Königshausen & Neumann, 2013 
L’événement du texte, Paris, Hermann, 2015
Peinture et philosophie, Paris, Le Cerf, 2022
Nietzsche et la race, Paris, Le Seuil, 2020 (trad. angl. Nietzsche and Race, Chicago, Chicago University Press, 2023).

Vera Gandelman-Terekhov, Novalis, Coleridge. Aux profondeurs du mythe. À la croisée de la poésie et de la philosophie

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Au croisement des XVIIIe et XIXe siècles se produit un bouleversement épistémologique avec la naissance du romantisme en Angleterre et en Allemagne. Les voix poétiques de Coleridge et de Novalis s’entrelacent avec celles de la philosophie transcendantale allemande. Elles s’inspirent également des traditions néo-platoniciennes et gnostiques. Le mythe émerge de ces confrontations. Dans ce contexte, l’objet de cette étude est de démontrer la place essentielle du mythe dans les réalisations poétiques des deux auteurs.

Dans le dialogue entre la philosophie et la poésie, le mythe prend forme, conférant du sens aux textes et renouvelant la relation de l’homme avec la nature, qui regorge d’énergies et où les animaux, les plantes, les minéraux, sont dotés d’une âme. Au cœur de ces polarités et de cette dialectique alliant attraction et répulsion, le monde et les mots se métamorphosent en un flot continu. Le mythe y trouve un terrain fécond, participant à la structuration de l’espace et du temps.

À cet égard, quatre axes mytho-poétiques ont été privilégiés dans cette étude des œuvres de Coleridge et de Novalis : les mythes de l’enfance, les harmonies opposées aux dissonances, la verticalité, horizontalité et l’inachèvement, qui regroupe les paradigmes des fragments, des ruines et du rêve.

Vera Gandelman-Terekhov, qui enseigne l’anglais et l’allemand, est titulaire de deux doctorats, en littérature comparée et en études anglophones, avec une double direction en études germaniques. Elle a également obtenu un master 2 de russe à l’Université de Paris Sorbonne. Elle a publié Jeu d’échecs : littérature et mondes possibles chez l’Harmattan en 2013. 

Colette, Chéri suivi de La fin de Chéri

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Édition de Corentin Zurlo-Truche

Dans le demi-monde parisien de la Belle Époque, un jeune homme fin et séduisant, que l’on surnomme Chéri, s’introduit chaque jour chez Léa de Lonval, une courtisane d’une cinquantaine d’années. Alors que les deux amants semblent inséparables, l’annonce du mariage de Chéri avec la jeune Edmée sonne le début de l’incompréhension mutuelle, aiguisant la conscience du passage du temps et la crainte d’une solitude irrémédiable.

Publié en 1920, Chéri opère un tournant dans l’œuvre de Colette, lui assurant reconnaissance et succès. Après l’avoir adapté pour le théâtre, avec la collaboration d’un jeune dramaturge, elle en imagine une suite en 1926 : La Fin de Chéri. Explorant les dégâts de la rupture amoureuse comme ceux de la Grande Guerre, ce second roman montre un homme incapable de goûter à la liesse des Années folles.

De cet être désenchanté, Colette a fait l’une de ses plus célèbres créatures romanesques.

Colette, La Maison de Claudine. La Naissance du jour. Sido

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Édition de Corentin Zurlo-Truche.

Préface de Martine Reid

Comment naît une écriture, en quel lieu mystérieux se forge-t-elle ? Pour Colette, la maison de son enfance, à Saint-Sauveur-en-Puisaye, dans l’Yonne, en est la source vive dont elle prend conscience après le succès remporté par Chéri en 1920.

Des souvenirs qui lui reviennent, dans les nouvelles et les courts chapitres de La Maison de Claudine (1922) et de Sido (1930), émerge une figure lumineuse, celle de Sido, sa mère.

Entre ces deux ouvrages, La Naissance du jour (1928) permet à Colette, relisant les nombreuses lettres de Sido, et les réécrivant parfois, de mettre au jour tout ce qu’elle doit à cette mère. En pleine maturité littéraire, elle réinvente patiemment le modèle et le miroir de son œuvre.

Trois livres, trois chefs-d’œuvre, qui offrent en filigrane le récit d’une double quête de l’auteure : celle de ses origines et celle de son écriture.

Lire un extrait…

On a touché au vers !

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Vincent Duclert, L'Affaire Dreyfus (5e éd.)

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e 22 décembre 1894, un procès d'État condamne pour crime de " haute trahison " (en faveur de l'Allemagne) un officier français innocent de toute charge. Son origine juive, son excellence militaire en font une cible pour tous les ennemis des sociétés nouvelles.

S'ouvre une crise majeure de la démocratie républicaine, avec l'impunité des accusateurs, la domination de l'état-major, la violence des nationalistes, la répression des droits humains. Mais la défense d'Alfred Dreyfus, les droits de l'homme et du citoyen, la lutte contre l'antisémitisme et le nationalisme entraînent un sursaut de la République. L'Affaire inaugure un âge démocratique porté par l'engagement des intellectuels, les expériences dreyfusistes, de nouvelles libertés comme celles d'association et de conscience (au fondement de la laïcité), la solidarité pour les opprimés de par le monde.

Ces mutations si décisives pour la Belle Époque demeurent d'actualité, face à la raison d'État, au mépris de la justice et à l'abandon des devoirs de solidarité et d'humanité. Leur modernité est celle de l'universalisme démocratique et des résistances civiques à l'arbitraire, au racisme et à l'antisémitisme.

Historien de la France contemporaine et des sociétés démocratiques, Vincent Duclert est chercheur titulaire et ancien directeur du CESPRA (EHESS-CNRS). Il est spécialiste des politiques de l'État, des engagements intellectuels et des processus génocidaires. Il est à la tête de deux programmes d'édition d'œuvres (aux Belles Lettres), celles d'Elie Halévy (avec Marie Scot) et celles du capitaine Dreyfus (avec Philippe Oriol), et a contribué avec deux tomes aux Œuvres de Jean Jaurès (Fayard).

Il a dirigé le Dictionnaire critique de la République (avec Christophe Prochasson, Flammarion, 2002). Il a publié les biographies d'Alfred Dreyfus (Fayard, 2006 ; rééd. Pluriel, 2016) et de Jaurès (avec Gilles Candar, Fayard, 2014 ; rééd. Pluriel, 2024), il a écrit La République imaginée, 1870-1914 (Belin, 2010 ; rééd. Folio, 2021). Il a présidé le rapport La France, le Rwanda et le génocide des Tutsi (Armand Colin, 2021). Il est aussi l'auteur, notamment, de La France face au génocide des Arméniens, du milieu du XIXe siècle à nos jours. Une nation impériale et le devoir d'humanité (Fayard, 2015) et La France face au génocide des Tutsi. Le grand scandale de la Ve République (Tallandier, 2024).

Aux éditions La Découverte, il a édité Les Preuves de Jean Jaurès (1998), dirigé Avenirs et avant-gardes en France, XIXe-XXe siècles (avec Rémi Fabre et Patrick Fridenson, 1999), Serviteurs de l'État (avec Marc Olivier Baruch, 2000) et Le Gouvernement de la recherche (avec Alain Chatriot, 2006). Il est l'auteur de L'Affaire Dreyfus (" Repères ") et a co-écrit Les Archives (avec Sophie Cœuré , " Repères ").

Frédéric Lordon, Sandra Lucbert, Pulsion

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"On fait – mais on ne sait pas ce qu'on fait. On parle – on ne sait pas ce qu'on dit. Pas davantage à qui. On défère, on ignore à quoi. On accumule des biens, mais sans idée de ce qu'on cherche.

Double-fond des actions individuelles. Et double-fond des rapports sociaux. Qui, à leur logique propre, ajoutent celle, le plus souvent inaperçue, de l'investissement pulsionnel.

C'est la psychanalyse qui a ouvert cette perspective, et c'est elle qui l'a refermée. Ouverture : les concepts du double-fond – pulsion, inconscient, jouissance, fantasme, refoulement. Fermeture : LePhallus, LaCastration, LaLoi – soit la transfiguration à majuscules d'un ordre social-historique contingent en éternité du Symbolique. La psychanalyse s'est voulue science générale, elle a seulement fait la théorie psychique d'un lieu et d'un temps. Son " général " transpirait l'Occident patriarcal.

Alors, reprendre tout l'appareil conceptuel – pour le brancher sur la variabilité des mondes collectifs.

Avec l'oubli – le discrédit – de la psychanalyse, la pulsion s'était absentée du discours. En réalité, elle n'a jamais cessé d'irriguer les formations sociales et leurs rapports. Entre capitalisme devenu forcené et fascisme de retour, la voilà même qui sature à nouveau le paysage politique – pas pour le meilleur. Déterminante d'autant plus qu'invisible. Il était temps de s'en occuper à nouveau.

Nous nous y sommes mis à deux. C'est-à-dire à trois. Parfois c'est l'une qui écrit, parfois c'est l'autre, parfois les deux ensemble – ça fait partie des armes."

Parcourir sur Fabula la Table des matières…

Lire les premières pages…

Fantasy Art and Studies, n° 17 : "Flore imaginaire / Fantasy flora"

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Mandragores, Ents, filets du Diable, poirier savant et autres citrolles... Fleurs et arbres contribuent à donner corps aux mondes de la Fantasy, mais sont parfois plus que des ornements.

Le 17e numéro de Fantasy Art and Studies, dirigé par Florie Maurin, explore les multiples facettes de cette flore imaginaire, tantôt décor, tantôt personnage à part entière, à travers 5 articles de chercheurs et 7 nouvelles inédites, ainsi que deux chapitres de bande dessinée.

Sommaire/Contents

Edito, de/by Florie Maurin
Fiction. Guide du Lys, de/by Anaïs Mirliaz
Article. Flore forestière dans les séries animées à destination de la jeunesse : regards croisés entre la France, le Japon et les États-Unis, de/by Marie Barraillier
Fiction. Équinoxe, de/by Bastienne
Fiction. Des écailles sous les fleurs, de/by Shig’
Article. Du foisonnement végétal à l’explosion du rire, ou la phytothérapie magique de Tara Duncan, de/by Rosine Huguet
Fiction. Un Village Fleuri, de/by Grégory Covin
Fiction. Je Te Salue, Forêt Millénaire…, de/by Jordan Tarbe
Article. « Burning Leaves » : Place et rôle de l’herbe à pipe dans Le Seigneur des Anneaux, de/by Antoine Paris
Article. Les Racines linguistiques de la Terre du Milieu : introduction à la phytonymie dans l’œuvre de J. R. R. Tolkien, de/by Marine Verriest
Fiction. La Couronne de l’Empereur, de/by Jean-François Vivicorsi
Article. Retrouver la Déesse : nostalgie du merveilleux et préoccupations écoféministes en fantasy queer, de/by Marion Zell
Fiction. Le Printemps des plantes en mouvement, de/by Laure Turmel
BD/Comics. La Cueillette, de/by Antoine Pelloux
BD/Comics. Le Bal d’Asgard, de/by Guillaume Labrude

Imaginaire(s) et expérience(s) de la guerre dans les objets sémiotiques fictionnels destinés à l’enfance et à la jeunesse (revue Cultural Express)

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Appel à contributions pour un numéro de la revue Cultural Express qui paraîtra au 4e trimestre 2025 : 

"Imaginaire(s) et expérience(s) de la guerre dans les objets sémiotiques fictionnels destinés à l’enfance et à la jeunesse"

Enrôlé dans la Première Guerre mondiale, dans les tranchées entre Reims et Verdun, Guillaume Apollinaire affirmait le 18 septembre 1915 - faisant appel aux connaissances de son lectorat latiniste - que la guerre, « bellum », est jolie, « bellus ». La guerre, selon le Dictionnaire Pratique du Droit Humanitaire[1], « phénomène de violence collective organisée qui affecte les relations entre les sociétés humaines ou les relations de pouvoir à l’intérieur des sociétés », s’invite depuis l’Illiade et les épopées grecques antiques, dans la littérature et les arts : elle « […] appelle la parole, utilise la parole, passe par la parole. Elle n’est pas qu’objet du discours, elle tend aussi le configurer[2] ». Après avoir inspiré longtemps les écrivains, les philosophes et les artistes, la thématique guerrière a fait son entrée notamment dans la musique, la photographie et le cinéma. Y sont dénoncées des destructions, des conquêtes et des batailles sanglantes et glorifiés le sacrifice de soi, le patriotisme et les victoires. Les productions littéraires et artistiques dépassent le cadre du témoignage ; elles sont des outils d’un travail mémoriel et de diffusion de connaissances.

Tous les ans, nombre d’objets sémiotiques contemporains - porteurs de drames à destination d’un public adulte, qu’il s’agisse de témoignages de victimes/combattants/pilotes/médecins/ONG, d’autobiographies, de récits fictionnels, de photos, etc. -, explorent des tragédies individuelles ou collectives. En littérature jeunesse, également, une très large production est consacrée à la guerre. Certains éditeurs se sont spécialisés, par le biais de certaines collections (citons, en France, Oskar et sa collection « Histoire et société », Rue du Monde et « Histoires d’histoire » ou encore Nathan et « Les romans de la mémoire ») dans des œuvres en lien avec l’écriture des conflits armés sans pour autant en analyser les causes. Quelques auteurs, dont Tomi Ungerer et Elzbieta, n’hésitent pas à évoquer la guerre de façon explicite, y compris pour de très jeunes enfants. Les adolescents, eux, sont abreuvés d’images violentes par des bandes dessinées - japonaises ou coréennes -, et des mangas qui banalisent les conflits sanglants et meurtriers entre gangs, les batailles intersidérales et la mort. Des romans font la part belle aux guerres mondiales, à la guerre civile espagnole, à la guerre d’Algérie, au génocide rwandais et à la guerre en Yougoslavie. La recherche contemporaine s’intéresse également à ce champ de la guerre en littérature jeunesse dans des articles[3], des thèses[4], des ouvrages et des dossiers[5], des sites et des pages web[6].

Ce volume se veut être un prolongement du numéro 10 de la revue « Cultural Express » consacré à la « Violence dans les objets sémiotiques destinés à l'enfance et à la jeunesse » (https://cultx-revue.com/revue/la-violence-dans-les-objets-semiotiques-destines-a-lenfance-et-a-la-jeunesse). Nous attendons des propositions d’analyse des images de la guerre (entre États, groupes sociaux, individus, … ; guerre civile, coloniale, de religion, raciale, … ; guerre locale, mondiale, …) dans les objets sémiotiques fictionnels destinés à l’enfance et à la jeunesse. Il s’agira, entre autres, d’analyser la fictionnalisation des conflits menés par la force des armes et le contexte des confrontations mises en scène, d’examiner les configurations stylistiques et narratives choisies par les auteurs retenus, l’art de camper les combattants et les victimes, les parcours de renoncement/d’échappatoires à la violence et de dégager les leçons à en tirer.

             Axe 1 : Analyse du récit de guerre : croisements axio-narratologiques 

Pour Julia Kristeva, la littérature est en mesure d’opérer un « dévoiement de l’abject[7] » : avec quels paramètres de la scène d’énonciation les objets sémiotiques fictionnels destinés à l’enfance et à la jeunesse jouent-ils pour contextualiser la violence décrite ? Par quels moyens bâtissent-ils leur propre conception (spéculative, imaginaire, potentielle) des conflits ? Quels usages font-ils de l’horreur ? Quels sont les univers sémiotiques ainsi créés ? Comment la construction narrative s’effectue-t-elle autour des guerres ? Comment celles-ci sont-elles fictionnalisées ? Par quelles stratégies discursives, le lecteur/spectateur en arrive-t-il à être immergé dans le récit/la BD/ le manga/ le film, … ? Quelles tendances peut-on identifier dans les procédés narratifs employés dans les objets fictionnels destinés à la jeunesse pour dire le conflit armé ?

On pourra s’appuyer, entre autres, sur les travaux en narratologie[8], ainsi que sur ceux de Dominique Maingueneau[9], de Gérard Genette[10] et de Pierre Macherey[11].

             Axe 2 : Exploration des stratégies de mise en fiction de la guerre et leur dimension éthique 

Quels sont les éléments porteurs de sens dans les œuvres ? Quelles expériences de la guerre les œuvres transmettent-elles ? Que révèlent-elles sur les valeurs et les modes de compréhension de la violence guerrière ? Quelles sont les postures éthiques adoptées ? Quelles valeurs (éthique, heuristique et transitive) sont transmises au jeune public ? Quels moyens sont utilisés par les auteurs pour intégrer ou solliciter la participation de l’enfant/de l’adolescent ? Quelle compréhension de l’expérience humaine face aux situations de violence extrême les œuvres dégagent-elles ?

Les spécificités du théâtre et du film (décors, mouvement des personnages, composition scénique, les éléments métatextuels, les mises en abyme de la pratique théâtrale) pourront également faire l’objet d’analyses.

             Axe 3 : Témoignage(s) de la guerre et devoir de mémoire 

Dans quelle mesure des témoignages permettent-ils d’approfondir un aspect particulier d’une guerre ? Comment les objets fictionnels réfléchissent-ils, à travers le thème de la guerre, aux « liens entre récit et passé, usages de la fiction et dynamiques de la mémoire[12] » ? Comment prennent-ils en charge le devoir de raconter comment, et à quel point, une guerre marque-t-elle la vie et l’identité ? Quelle est la place de l’imagination dans la gestion d’un passé traumatique ? Quelle(s) image(s) les rescapés/combattants/témoins entendent-ils donner d’eux-mêmes et de leur expérience de la guerre ? Quelles pratiques auctoriales peuvent être dégagées dans leurs récits/autobiographies (paratexte, genres narratifs adoptés, formes d’énonciation retenues, effets de langue, …) ? À quelles exigences (des maisons d’édition notamment), les auteurs-témoins ont-ils dû se plier et quelles corrections ont été apportées aux récits/textes originaux ? Quelle réception est faite de leur témoignage ? 

             Axe 4 : Corps et guerre(s)

Corps et violence guerrière nous semblent indissociables. Il conviendra donc de se pencher sur la représentation du corps (masculin, féminin, le corps des combattants/des victimes, …) dans les objets sémiotiques retenus en montrant comment l’écriture de la violence génère une rhétorique spécifique et en déterminant le champ sémantique qui s’y construit. On pourra aborder, par exemple, les thématiques suivantes : le corps auquel on donne la mort, la représentation littéraire du corps (notamment la charge symbolique et anthropologique de certaines de ses parties) et du cadavre. Le corps devient-il un « sismographe[13] » du corps social ? 

             Axe 5 : Transpositions, réécritures, adaptations

De quelle(s) façon(s), les objets fictionnels transposent-ils le thème de la guerre (dans toutes les acceptions de ce terme : réécritures, adaptations, renversement des idées dominantes orientant habituellement la compréhension des combats, variation des contextualisations, emprunts à des figures historiques/mythologiques, transposition du pouvoir d’agir à des actants dramatiques morts/imaginés, …) ? Comment certains auteurs transposent-ils/réécrivent-ils/adaptent-ils, de façon fantasmatique parfois, l’histoire d’une guerre ? Comment, à l’instar de Taika Waititi, des cinéastes mélangent-ils les genres dans des productions initiatiques où les jeunes héros sont, comme Jojo Rabbit, confrontés à la dure réalité de la guerre dont l’absurdité est pointée, avec humour, poésie et justesse ? 

             Axe 6 : Dépasser la guerre - Quels discours pacifistes ?

D’après saint Augustin, la véritable paix ne consisterait pas uniquement dans l’absence de lutte armée, mais dans la concorde, la « tranquillité de l’ordre ». Pour Spinoza également, la paix, ne peut se résumer à une simple absence de guerre et d’hostilités, de conflits et de dissensions : elle a pour nom concorde. Dans la poésie allemande, notamment, les odes à la paix sont un genre cultivé tout au long du XVIIIe siècle après avoir acquis des lettres de noblesse dans le cadre des traités de paix de Westphalie. Bon nombres d’œuvres littéraires et d’auteur(e)s, à travers les époques, promeuvent la culture de la paix. Ainsi, en 1914, Romain Rolland publiait « Au-dessus de la mêlée » dans le Journal de Genève, un appel à ne jamais perdre l’espoir de trouver le chemin de la paix, ce qui fit de lui un acteur incontournable des mouvements pacifistes.

La question mise au centre de cet axe 6 est celle des conditions d’expression de la paix et du pacifisme dans les objets fictionnels à destination de la jeunesse. Quelle définition apportent-ils des notions de « pacifisme » et de « paix » ? Les éléments du pacifisme sont-ils traités par des dénonciations directes, dans la bouche de certains personnages ou par des épisodes révélateurs ? Comment y sont mises en lumière les négociations de la paix ? 

             Axe 7 : La guerre au « féminin »

Dans l’imaginaire collectif, la guerre est souvent pensée comme une affaire et un monde d’hommes. Les femmes y sont absentes ou réduites à des rôles secondaires. Pourtant, les conflits des XXe et XXIe siècles montrent leur implication, les multiples facettes de leur présence et la variété de leurs expériences : elles sont combattantes, cheffes de guerre, commandants de base ou officiers spécialistes des renseignements, pilotes, parachutistes, démineuses, résistantes, témoins ou « dames blanches » dispensant des soins, rôle plus traditionnellement associé à la féminité. Il convient de prendre en compte les différents aspects de cette expérience féminine de la guerre, de redonner toute leur place à ces voix de femmes parfois invisibilisées dans les récits de guerre accaparés par les hommes et de lire le fait guerrier selon le prisme du genre. La description du métier des armes et des événements vécus par les femmes diffèrent-elles de celles des hommes ? Comment les femmes affrontent-elles les dangers lors des opérations militaires ou la captivité ? Quel regard portent-elles sur l’armée et quelles réactions de leurs compagnons d’armes masculins (rejet, condescendance, mépris, misogynie, adoption, estime, …) notent-elles dans ces œuvres pour la jeunesse ? Comment s’y manifestent les identités de genre ? Les combats supposent-ils un « vacillement » de ces identités ?

Contributions

Les articles (en français, en allemand ou en anglais) porteront sur les objets sémiotiques fictionnels destinés à l’enfance et à la jeunesse, c’est-à-dire les romans, contes, albums, bandes dessinées, mangas, films, jeux vidéo, chansons, etc. Sont attendues des propositions de communication innovantes, originales et, bien entendu, inédites. Les doctorants sont vivement encouragés à soumettre une proposition d’article.

Modalités et calendrier

Les propositions d’article (axe retenu, titre, résumé de 2000 caractères maximum, mots clés, références bibliographiques) seront accompagnées d’une brève biobibliographie comprenant le statut, l’établissement et l’équipe d’accueil de rattachement ainsi que les principales publications récentes et seront envoyées conjointement aux deux adresses électroniques ci-dessous avant le 01.03.2025, délai de rigueur :

r.atzenhoffer@unistra.fr

cultx.revue@gmail.com

Les décisions du comité scientifique seront communiquées aux auteurs pour le 01.04.2025.

La date limite de remise des articles, dans la mesure où la proposition aura été acceptée, est fixée au 30.06.2025. La publication de ce numéro est prévue pour le quatrième trimestre 2025. Tous les articles seront soumis à un processus de révision par les pairs.

[1] https://dictionnaire-droit-humanitaire.org/content/article/2/guerre
[2] François-Xavier Lavenne & Olivier Odaert, « Les écrivains et le discours de la guerre », Interférences Littéraires, n° 3, novembre 2009, p. 9-24.
[3] Par exemple : Isabelle Guillaume, « Écrire la Grande Guerre aujourd’hui », Parole de l’Institut suisse jeunesse et médias, décembre 2010.
[4] Voir : Laurence Olivier-Messonnier, Guerre et littérature de jeunesse française (1870-1919), Clermont-Ferrand2, 2008.
[5] Lire notamment : Lydie Laroque, « La première guerre mondiale dans la littérature de jeunesse contemporaine », Le français aujourd’hui, n° 183, p. 125-133 ; Claudine Hervouët, Catherine Milkovitch-Rioux, Catherine Songoulashvili & Jacques Vidal-Naquet (dir.), Enfants en temps de guerre et littératures de jeunesse (XXe-XXIe siècles), Presses Universitaires Blaise Pascal, Clermont-Ferrand, 2013.
[6] Par exemple : les sites pilotés par l’académie de Nice ou par l’université de Lille, les pages web proposées par l’université de Toulouse 2-Le Mirail et celles de l’Association française pour la lecture. 
[7] Julia Kristeva, Pouvoirs de l’horreur : essai sur l’abjection, Paris, Seuil, 1980, p. 246.
[8] http://narratologie.revues.org/index.html
[9] Dominique Maingueneau, Le discours littéraire : paratopie et scène d’énonciation, Paris, Colin, 2004.
[10] Gérard Genette, Palimpsestes. La littérature au second degré, Paris, Seuil, 1982.
[11] Pierre Macherey, À quoi pense la littérature ?, Paris, PUF, 1990.
[12] Barbara Havercroft & Bruno Blanckeman, Narrations d’un nouveau siècle, Paris, Presses Sorbonne nouvelle, 2013, p. 9.
[13] Morgane Kieffer, « Écriture féminine et identités de genre : les fictions polémiques de Marie Redonnet et Hélène Lenoir ». https://self.hypotheses.org/publications-en-ligne/ecriture-feminine-aux-xxe-etxxie-siecles-entre-stereotype-et-concept

Jean Rolin, Tous passaient sans effroi

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Le titre du livre est emprunté à un vers d’un célèbre poème d’Alfred de Vigny (Le Cor) évoquant la Chanson de Roland et le passage des armées de Charlemagne par les cols pyrénéens. Le franchissement des Pyrénées, entre l’Ariège et Banyuls, il en est bien question ici. Le narrateur part sur les chemins empruntés, durant les années de guerre en 40-45, il y a déjà quatre-vingts ans, par des aviateurs alliés, des réfractaires au STO, des résistants et des Juifs pour gagner l’Espagne, et, de là, la France libre. Multiples histoires d’évasion dont Jean Rolin suit et croise les fils, qui finissent par former un puzzle historique, personnel et narratif captivant.

Souvent empêché, plein d’auto-dérision pour narrer ses propres aventures burlesques, ou évoquer certaines figures troublantes de sa famille, Jean Rolin parvient à écrire aujourd’hui les cicatrices de la grande tragédie de l’exil, de la persécution et de la guerre, tout en exhumant les drames associés à la clandestinité : passeurs véreux ou douteux, itinéraires précaires, reliefs escarpés, rencontres improbables de passagers de fortune. Aviateurs héroïques (comme Bud Owen), destins tragiques (comme ceux de Philippe Raichen ou du philosophe Walter Benjamin), anonymes ou célébrités (comme Jean-Pierre Grumbach alias Jean-Pierre Melville). Jusqu’au rocambolesque Cabrero, passeur louche, résistant, gangster, qui sera accusé après la Libération d’avoir liquidé Jacques Grumbach (frère de Jean-Pierre), blessé dans sa marche.

La « Grande Histoire » côtoie les petitesses humaines, les héros des salauds. Dans un art distancé, Jean Rolin emporte l’adhésion, ménageant ses surprises et ses chutes, entre le rire et l’effroi. Il fait le grand récit contemporain d’une mémoire historique vacillante, de ses archives dispersées, et dans une mélancolie de détails contemporains : un oiseau plongeur, la mue d’un serpent dans un vieux cimetière de montagne, un paysage grandiose et étonnamment vide.

Feuilleter l'ouvrage…

Raphaël Morera, Une histoire au fil de l'eau. Paris et son environnement, XVIe–XVIIIe siècle

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Dans cet ouvrage, Raphaël Morera s’attache à comprendre comment Paris a répondu au défi énergétique posé par sa croissance au cours de l’époque moderne. Il explore les voies par lesquelles l’eau a été de plus en plus intensément exploitée au service du développement de la ville et de sa société. Son livre ancre les questions environnementales au cœur du social, en dessinant les contours d’une économie hydraulique.
Dans l’Europe médiévale et moderne, l’eau est la force motrice la plus efficace. Entre le XVIe et le XVIIIe siècle, le bassin de la Seine a été de plus en plus intensément utilisé pour satisfaire les besoins d’une capitale en forte croissance. En effet, l’augmentation démographique des habitants de Paris signifie aussi un besoin grandissant de farine et de biens manufacturés, alors que les modes de consommation évoluent fortement au cours de la période.

La pression accrue sur l’eau a été portée par un mode de gestion déléguée. Celui-ci était caractéristique d’un contrôle environnemental par strates, articulant pouvoirs monarchiques, pouvoirs seigneuriaux et usagers riverains autour d’organisations communes. C’est par ce jeu entre norme, usages et société que les cours d’eau ont été massivement mis au service de la croissance moderne.

À un moment où la prise de conscience écologique gagne chaque jour en importance dans le débat public et où, dans un même temps, la question sociale n’a rien perdu de sa vigueur, Une histoire au fil de l’eau couple deux pans essentiels de l’histoire sociale et environnementale.

On peut lire sur en-attendant-nadeau.fr un article sur cet ouvrage :

"Fluctuat nec mergitur", par Vincent Milliot (en ligne le 4 janvier 2025).

Paris, comme Londres, est fille du fleuve qui la baigne. Avant l’ère industrielle, la croissance de la ville repose sur l’exploitation intense et réglée des ressources offertes par son bassin hydrographique. Raphael Morera le démontre dans un essai d’histoire sociale et environnementale stimulant.

La Tentation de saint Antoine : autour de l’œuvre de Flaubert et de la gravure de Callot (Canteleu, France)

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Samedi 1er février 2025

Hôtel de Ville de Canteleu, salle Gustave Flaubert  

La Tentation de saint Antoine : autour de l’œuvre de Flaubert et de la gravure de Callot.

Parcours littéraire et artistique

« Aujourd’hui, je n’ai rien fait. Pas une ligne d’écrite, ou de lue. J’ai déballé ma Tentation de St Antoine et je l’ai accrochée à ma muraille, voilà tout.

J’aime beaucoup cette œuvre. Il y avait longtemps que je la désirais. » 

Lettre de Gustave Flaubert à Louise Colet, 21 août 1846.

Programme

9h00. Accueil du public par la Ville de Canteleu et l’Association des Amis de Flaubert et de Maupassant

9h15. Joël Dupressoir (bibliothécaire en charge de la conservation de la bibliothèque patrimoniale de la famille Flaubert de 2002 à 2016) : « La Tentation de saint Antoine conservée à Canteleu, chronique d’une restauration et esquisse d’une interprétation » 

9h45. Jeanne Bem (professeur émérite, membre de l’ITEM [Institut des textes et manuscrits modernes] du CNRS, éditrice de Madame Bovary dans la « Bibliothèque de la Pléiade ») : « Peinture, eau-forte, écriture: La Tentation de Flaubert à la croisée des médias » 

10h15. Maxime Préaud (graveur, historien de l’art, ancien conservateur au cabinet des estampes à la BnF) : « Jacques Callot graveur aquafortiste de deux Tentation, un artiste et un technicien novateur » 

Pause

11h. Le Lire et le Dire, association cantilienne de lecture à voix haute : « Évocation-lecture autour de la bibliothèque »

11h15. Atsuko Ogane (professeur de littérature française du XIXe siècle à l’Université Kanto Gakuin, Japon) : « “Messieurs les Démons laissez-moi donc”. L’édition diplomatique de La Tentation de 1856 »

Déjeuner (restaurant « Le Carreau des Halles », sur inscription)

14h. Philippe Argatti (artiste plasticien, ancien président de l’Union des Arts Plastiques de Rouen [UAP]) : « L’art et la technique de l’aquafortiste. Scénographie filmée et commentée » 

14h30. Paul Paumier (professeur agrégé honoraire à l’Université de Rouen Normandie, laboratoire du Groupe de Recherche d’Histoire [GRHis]) : « La Tentation de saint Antoine de Jacques Callot, une œuvre inscrite dans la culture religieuse, artistique et militaire, de la Renaissance à la Contre-Réforme »

15h. Nadia Fartas (professeure agrégée de lettres modernes, diplômée en histoire et théorie de l’art, docteure de l’École des hautes études en sciences sociales [EHESS]) : « La Tentation de saint Antoine, de Cézanne à Dali »

15h30. Pierre-Albert Castanet (professeur de musicologie de l’Université de Rouen Normandie) : « Un “cinéma pour l’oreille” : La Tentation de saint Antoine (1981-1984) du compositeur Michel Chion »

16h. Jacques Letertre (président de la Société des Hôtels Littéraires) et Yvan Leclerc (président des Amis de Flaubert et de Maupassant) : « Présentation de notes inédites de Flaubert pour La Tentation de saint Antoine, acquises par la Société des Hôtels Littéraires »


Rencontre littéraire avec Rachel Kushner (Fondation Jan Michalski, Montricher, Suisse VD)

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Rencontre littéraire avec Rachel Kushner

Le lac de la création

Samedi 18 janvier 2025, 18h30

À l’origine d’une œuvre remarquable et remarquée, Rachel Kushner compte parmi les grands noms de la littérature contemporaine américaine. Née de parents anticonformistes dans la mouvance beatnik, l’autrice grandit dans un environnement fortement politisé qui ne manquera pas d’imprégner ses romans, célébrant les personnages rebelles, renégats et marginaux en tous genres. De l’armée insurgée de Fidel Castro dans Télex de Cuba (Le Cherche Midi, 2012) à des codétenu·es dans une prison californienne de haute sécurité dans Le Mars Club (Stock, 2018), en passant par les brigades rouges italiennes dans Les lance-flammes (Stock, 2014), les affranchi·es des normes imposées deviennent des espèces ubiquistes dans ses textes, tant la romancière maîtrise l’art de l’immersion littéraire.

Dans son quatrième roman, Le lac de la création (Stock, 2025, traduit de l’anglais par Emmanuelle et Philippe Aronson), Rachel Kushner s’engage sur le terrain d’une communauté d’éco-activistes de la Dordogne rurale, en France. Sadie Smith, une ex-agente du FBI, y est envoyée par d’obscurs et influents mandataires dans le but d’infiltrer ce collectif luttant contre la surexploitation agricole de la région. Aux investigations de la sagace narratrice se mêlent les délibérations de Pascal Balmy, leader charismatique de la communauté, et de Bruno Lacombe, son mentor soixante-huitard nihiliste reclus dans une grotte.

Sur un canevas de roman d’espionnage, l’autrice tisse une toile de réflexions historiques et philosophiques empreintes d’un humour caustique. Elle s’attaque à la question des ravages causés par l’industrialisation massive des zones rurales par le biais des contre-cultures, s’invitant chez celles et ceux qui fuient le monde pour créer le leur.

Evénement en anglais, traduit en français

Réservation…

(Tarif plein : 10 CHF — Moins de 25 ans : Gratuit).

Photo. : © Chloe Aftel

Échange collaboratif autour de l’organisation de manifestations scientifiques. Deuxième volet (6e atelier des doctorant·e·s & jeunes chercheurs·euses de la SFLGC, en ligne)

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La Société Française de Littérature Générale et Comparée propose des ateliers en visio-conférence qui visent à accompagner des doctorant·e·s et jeunes docteur·e·s dans leur(s) approche(s) thématique et méthodologique de la recherche en littérature comparée. Ces ateliers s’appuient sur le partage d’expériences, sur l’exposition de travaux de recherche et sur la discussion de difficultés méthodologiques.

Le prochain atelier, intitulé « Échange collaboratif autour de l’organisation de manifestations scientifiques. Deuxième volet » se tiendra le mercredi 29 janvier 2025, entre 17h et 19h. Il prendra la suite de l’atelier qui a eu lieu le 9 octobre 2024 et qui s’était concentré sur les préparatifs d’un événement scientifique (journée d’études, colloque...). Nous avions abordé la constitution du comité d’organisation et du comité scientifique, la rédaction de l’appel à communications, l’élaboration d’un programme, l’établissement du budget prévisionnel et la diffusion de l’information. Le but était d’établir un guide participatif voué à être publié sur le carnet Hypothèses de l’atelier ; ce deuxième volet vise à le compléter en évoquant les préparatifs de dernière minute et le déroulement de l’événement le jour même, ainsi que sa valorisation a posteriori, notamment par la publication des actes.  

Il n’est pas nécessaire d’avoir assisté au premier volet pour participer à cette deuxième session. Les retours d’expérience sont plus que bienvenus – en particulier de la part de personnes qui auraient participé à l’édition d’actes à la suite d’un colloque ou d’une journée d’études et qui souhaiteraient partager leurs conseils. 

Aucune préparation n’est attendue. Pour participer, merci d’envoyer un e-mail à atelierdocto@sflgc.org avant le 24 janvier 2025 afin de recevoir le lien de la visio-conférence. Pour faciliter les échanges et permettre à tous et à toutes d’exprimer ses idées, le nombre de places est limité.

Alix Borgomano, Ashvini Chandrakumar, Oriane Chevalier, Margaux Gérard, Solenne Guyot et Nina Roussel

avec le soutien d’Élodie Coutier et de Sylvie Humbert-Mougin dans le cadre de la SFLGC.

Présentation par Marie-Bénédicte Diethelm de son édition d'Aloys ou le Religieux du Mont-Saint-Bernard d'Astolphe de Custine (Univ. Paris Cité)

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Aloys ou le Religieux du Mont-Saint-Bernard, premier roman d’Astolphe de Custine, a paru en 1829. L’écrivain, prenant pour modèle Le Moine du Saint-Bernard de Claire de Duras (2023), y conte, de manière plus ou moins déguisée, l’histoire tourmentée de ses relations avec cette dernière.

Ce samedi 11 janvier, dans le cadre de l'Assemblée générale de la Société des études staëliennes, Marie-Bénédicte Diethelm viendra évoquer son édition d'Aloys, parue en octobre 2024 aux Classiques Garnier.

La conférence se tiendra de 11h à 12h30 à la bibliothèque Seebacher de l'Université Paris Cité.

Accès : RER C ou métro ligne 14, arrêt « Bibliothèque François-Mitterrand », ou ligne 6, arrêt « Quai de la Gare ».

Entrée via le 5, rue Thomas Mann ; Bâtiment des Grands Moulins, aile A, 2e étage.

Les "Pygmées" d’Afrique centrale : marges, marginalité, marginalisation et résilience (Douala)

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Conspué, soupçonné, honni, rejeté, le mot « pygmée », qui résiste malgré tout, n’a pas été forgé par ceux qu’il est supposé désigner (Bahuchet, 1993), c’est-à-dire les Baka, les BaBongo, les BaKola, les BaAka, les BaSua, les Èfè, les Asua ou encore les BaTwa. Ce mot est à l’image de nombreux ethnonymes africains qui ne correspondent à aucune réalité dans les sociocultures locales. « Pygmée », nous apprend la littérature scientifique (Froment, 1993 ; Bahuchet, 2012 ; Robillard & Bahuchet, 2012 ; Ramirez Rozzi, 2015), est un terme dérivé du grec πυγμαῖος (pugmaios), qui signifie « de la taille d’un poing ». Avant qu’on l’emploie pour faire référence à certaines populations d’Afrique centrale, en référence à leur petite taille, on a trouvé ce terme dans la littérature, chez les Grecs et les Romains.

Bahuchet (1993 : 153-155) rapporte que tout a commencé avec Homère. Il a fait habiter les « Pygmées » au-delà de l’océan et, à cause de leur petite taille, a dit d’eux qu’ils étaient la proie des grues migratrices. Ces populations seront plus tard décrites. Cultivateurs, ils moissonnent avec des haches les tiges de blé aussi grosses pour elles que des troncs d’arbres, selon Hécate de Milet (VIe siècle). Pour Mégasthène, ils sont également menacés par les perdrix, qu’ils utilisent, de l’avis de Basilide, comme monture. Ctésias de Cnide, au Ve siècle, parle quant à lui de petits hommes noirs, hauts de deux coudées, ne portant que leurs cheveux et leurs barbes, dont le pénis descend jusqu’à leurs chevilles. Ils possèdent des chevaux et du bétail à leur taille réduite, et vivent dans les montagnes de l’Inde, en compagnie d’autres peuples monstrueux. Ces récits fabuleux, mythologiques, vont peu à peu céder la place à d’autres, fondées sur le réel.

Étudiant les migrations des grues, Aristote mentionne lui aussi les Pygmées, un petit peuple vivant en Libye, près des sources du Nil. Il les décrit comme des êtres de petite taille habitant des grottes, montant des chevaux miniatures. Ils seraient ainsi les plus primitifs de tous les humains, car n’ayant ni maison ni agriculture. Le philosophe croit fermement à leur existence et Hérodote de Halicarnasse, qui les a rencontrés, rejette l’idée de populations monstrueuses, évoquant plutôt des personnes de petite taille. On trouvera chez Bahuchet (1993) notamment plus de détails sur cette mise en perspective historique qui a nourri les mythes entourant les « Pygmées », très souvent empreints de mystère et de superstition. Ces représentations mythologiques ont malheureusement eu un impact durable sur les stéréotypes contemporains.

Cet appel à contribution qui se propose de les examiner invite à réfléchir sur la marginalisation de nos voisins de petite taille. L’on pourra élargir le champ de la réflexion aux représentations de manière générale, et aux processus de catégorisation. Le fil conducteur des différentes contributions devra être une réflexion sur l’évolution des perceptions des « Pygmées » depuis les premiers contacts avec d’autres groupes ethniques jusqu’à nos jours, en mettant l’accent sur la domination économique et culturelle, l’impact des migrations et des changements environnementaux. Les propositions, sans s’y limiter, peuvent s’inscrire dans les axes suivants.

1. Terminologie et identité

Il s’agit d’étudier les différents noms utilisés pour désigner les Pygmées et leur signification dans le contexte culturel et historique. Il sera extrêmement intéressant d’analyser la manière dont, en rapport avec l’onomastique, ces groupes eux-mêmes se perçoivent et se représentent à travers leurs traditions, leurs mythes et leurs modes de vie en relation avec la forêt.

2. Violation des droits humains

Il sera question d’examiner les formes de discrimination reposant sur les stéréotypes que subissent les Pygmées, notamment en matière d’accès à l’éducation, aux soins de santé et à la justice. L’on s’intéressera également aux incidences de l’exploitation forestière et minière, de l’agriculture intensive et l’extension territoriale de leurs voisins sur les terres ancestrales des « Pygmées », entraînant des expulsions, une perte de moyens de subsistance et des valeurs traditionnelles.

3. Exploitation économique

Les contributeurs s’intéressant à cet axe doivent se proposer d’étudier comment, sur la base d’un certain nombre de représentations, les « Pygmées » sont économiquement exploités dans divers secteurs d’activités, où ils sont sous-payés : exploitation forestière, agriculture, industries extractives, arts (musical, plastique, divinatoire, thérapeutique), tourisme, etc. 

4. Représentation politique et inclusion

L’on s’intéressera ici à l’absence des « Pygmées » dans les instances politiques ainsi qu’aux conséquences de cette exclusion sur leurs droits. Il sera également intéressant d’évaluer les efforts récents pour protéger les droits des « Pygmées », comme la création des chefferies des troisièmes degré dans leurs campements au Cameroun ou la loi sur la discrimination positive en RDC.

5. Résilience et stratégies de résistance

Les contributions s’inscrivant dans cet axe doivent avoir pour propos l’étude de la manière dont, en réaction à leur stigmatisation, les « Pygmées » ont développé des stratégies pour résister à la domination économique et sociale, y compris la préservation de leurs cultures. Sera également analysé le rôle des organisations locales et internationales dans la défense des droits des « Pygmées ».

Bibliographie indicative

Amossy, R., & Herschberg Pierrot, A. (2021). Stéréotypes et clichés (éd. 4). Paris : Armand Colin.

Arcand, B. (1988). Il n’y a jamais eu de société de chasseurs-cueilleurs. Anthropologie et Sociétés, 12 (1), pp. 39–58. doi:https://doi.org/10.7202/015004ar.

Bahuchet, S. (1993). L’invention des Pygmées. Cahiers d’études africaines, 33 (129), pp. 153-181. doi:https://doi.org/10.3406/cea.1993.2078.

Bahuchet, S. (2012). Pygmées ou « Pygmées » ? Quelques étapes pour une meilleure compréhension du complexe des communautés sylvestres d’Afrique centrale. Journal des Africanistes, 8 (1/2), pp. 5-14. doi:https://doi.org/10.4000/africanistes.4251.

Bellier, I. (2013). Peuples autochtones dans le monde. Les enjeux de la reconnaissance. Paris : L’Harmattan.

Bigombe Logo, P. (2007). Les régimes de la tenure forestière et leurs incidences sur la gestion des forêts et la lutte contre la pauvreté au Cameroun. Yaoundé : FAO.

Christophe, B., & Laurence, B. (2021). Parcours d’une résistance silencieuse dans les forêts du Cameroun. Les Cahiers d’Outre-Mer, 284, pp. 383-415. doi:https://doi.org/10.4000/com.13294.

Epelboin, A. (2012). Fierté pygmée et « pygmitude » : racismes et discriminations positives. Journal des africanistes, 82 (1/2), pp. 73-105. doi:https://doi.org/10.4000/africanistes.4280.

Froment, A. (1993). Adaptation biologique et variation dans l’espèce humaine : le cas des Pygmées d’Afrique. Bulletins et Mémoires de la Société d’anthropologie de Paris, 5 (3-4), pp. 417-448. doi:https://doi.org/10.3406/bmsap.1993.2371.

Marine, R. (2012). De la nécessité d’étudier les relations interethniques pour appréhender la dynamique du changement : le cas des Baka et des Fang-Mvè de Minvoul (Gabon). Journal des africanistes, 82 (1/2), pp. 137-165. doi:https://doi.org/10.4000/africanistes.4335.

Morin, F. (1994). De l’Ethnie à l’Autochtonie. Caravelle (63), pp. 161-173. doi:https://doi.org/10.3406/carav.1994.2612.

Morin, F. (2006). L’Autochtonie, forme d’ethnicité ou exemple d’ethnogenèse ? Parcours anthropologiques (6), pp. 54-64. doi:https://doi.org/10.4000/pa.1903.

Ramirez Rozzi, F. (2015). Les Pygmées — Histoire d’une rencontre, origines d’une dénomination, évolution des représentations. Images & Mémoire, pp. 13-20. doi:https://hal.science/hal-03357391v1.

Robillard, M., & Bahuchet, S. (2012). Les Pygmées et les autres : terminologie, catégorisation et politique. Journal des Africanistes, 8 (1/2), pp. 15-51. doi:https://doi.org/10.4000/africanistes.4253.

Salès-Wuillemin, É. (2006). La catégorisation et les stéréotypes en psychologie sociale. Paris : Dunod.

Modalités de soumission

Les propositions doivent être des soumissions originales, non publiées. Elles doivent être envoyées à : assipolo@yahoo.fr. Les auteurs sont invités à soumettre leurs propositions, avant le 30 juin 2025, de façon privilégiée au format doc(x) (Word) ou odt (LibreOffice), sous forme d’avant-projet de 3 000 signes maximum, dont l’acceptation vaudra encouragement, mais pas engagement de publication. 

Après acceptation, les auteurs des propositions retenues seront notifiés au plus tard le 30 juillet 2025. Ils devront envoyer, avant le 30 décembre 2025, une version définitive doc(x) (Word) ou odt (LibreOffice) au format respectant les instructions qui leur seront données. 

Chaque article sera préalablement examiné par le comité de lecture et pourra éventuellement être retourné à l’auteur si des interventions importantes sont nécessaires. Les articles dont le taux de plagiat (contenus générés par l’intelligence artificielle [IA] inclus) dépassent 5 % seront systématiquement rejetés.

Les contributeurs peuvent utiliser l’IA pour améliorer la lisibilité et la langue, mais pas pour remplacer des tâches essentielles de recherche. Ils s’obligent à divulguer dans leurs manuscrits l’utilisation d’outils d’IA dans le processus d’écriture. Cela inclut une mention explicite dans le texte, ce qui permettra d’informer les lecteurs sur le rôle de l’IA dans la création du contenu.

Les articles retenus par le comité de lecture seront expertisés par au moins deux experts. Une partie des experts sont membres du comité scientifique, l’autre est constituée de relecteurs externes. En cas de désaccord entre experts, un troisième relecteur est sollicité.

La publication de l’ouvrage est prévue en mars 2026.

Shared Space. Animal-Human Interactions Across Environments (Princeton Univ.)

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We invite scholars from all time periods and geographical areas to submit proposals for a workshop focused on the complex and evolving relationships between humans and animals, as well as the concept of multispecies entanglement, in both built and natural environments. This symposium aims to foster interdisciplinary dialogue, examining how these interactions have contributed to shaping and still shape, among other things, ecological practices, cultural identities, and ethical considerations in our daily lives.

Topics of Interest:

- Urban Wildlife Management: How do cities integrate green spaces to support urban wildlife and promote coexistence?
- Behavioral Ecology: How does recreational land use, urban noise, and light pollution alter animal behavior in species?
- Conservation Practices: How do conservation initiatives engender positive interactions between humans and animals, and what are the roles of local knowledge or cultural heritage in shaping conservation strategies?
- Cultural Narratives: How do representations of animal-human interactions in literature, art, and the media shape our emotional and intellectual connections to natural and built spaces? What role do they play in raising awareness about critical issues like climate change, habitat destruction, and species extinction?
- Ethics and Animal Welfare: What are the ethical implications of practices in agriculture, urban planning, pet ownership, and wildlife tourism, and how have they changed/do change over time?

The goal of this workshop is to foster a dynamic and collaborative environment where participants can share research at any stage. We therefore invite researchers to share their work on methods that explore animal experience within interpersonal, social, and cultural contexts, emphasizing both dimensions of human-animal relationships and the complexities of multispecies interactions. We are particularly interested in contributions that showcase theoretical and methodological innovations, including interdisciplinary, creative, arts-based, and visual approaches, to deepen our understanding of these connections and provide fresh insights.

Please submit an abstract of no more than 300 words by February 1, 2025, to Marie Raulier (marie.raulier@mail.mcgill.ca) and/or to Jennifer Strtak (js4744@princeton.edu). Include your name, affiliation, and contact information.

Selected participants will be notified by February 15, 2025.

The workshop will take place at Princeton University, on March 28th.

We look forward to your contributions to this critical conversation on animal-human relationships! For inquiries, please do not hesitate to contact either Marie Raulier or Jennifer Strtk.

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