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Du franchissement à l’affranchissement : reconsidérer la traduction au prisme de la recherche-création (Vita Traductiva)

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APPEL À CONTRIBUTIONS

Du franchissement à l’affranchissement : reconsidérer la traduction au prisme de la recherche-création

Traditionnellement considérée comme une opération complexe de transfert linguistique et culturel, la traduction est alors pensée comme une activité seconde, assujettie à un ensemble de contraintes et de normes qui la lient à la fois au texte source et aux champs culturels dans lesquels elle s’inscrit (Briggs 2017). Dans ce cadre quelque peu restrictif, plusieurs études traductologiques sur la créativité comme l’un des rouages de l’opération traduisante ont alimenté la réflexion (Ballard 1997 ; Fontanet 2017) et les débats (Hewson 2006 ; Mariaule 2015) sur sa nature.

Dès lors que l’on ne considère plus uniquement la créativité en traduction mais aussi la traduction comme création (Scott 2000 ; Belingrad, Boisseau & Sanconie 2017), une étape est franchie. Envisagée dans cette perspective, la traduction est une traversée, que d’aucun.e.s décrivent comme une exploration (Robichaud 2018), une redécouverte (Folkart 2007), un art que Walter Benjamin place toujours “en dehors” des frontières (Benjamin 1968 : 76) qu’elle dépasse, et dont le produit est empreint de la marque artistique de ses traductaires (Baker 2002 ; Boase-Beier 2006). Un art singulier, donc, qui illumine la porosité de la frontière entre théorie et pratique et semble porter en lui son propre affranchissement (Meschonnic 1973 ; Folkart 2007). 

Cet affranchissement est tout aussi intrinsèque à la méthode universitaire de la recherche-création. En recherche-création, la théorie ne s’élabore pas sans pratique, ni la pratique sans théorie, non parce qu’elles coexistent ou même se co-développent, mais parce qu’elles se nourrissent l’une de l’autre et amènent à la transformation de l’art pratiqué, aussi bien que des sujets qui l’explorent dans leur pratique réflexive (Berman 1999). Danielle Boutet la résume comme :

[...] une situation où la recherche et la création sont concomitantes et consubstantielles, installées dans le prolongement l’une de l’autre – la recherche englobant la création tel un nuage réflexif autour d’un ensemble d’objets, d’idées, d’actions et d’affects. Cette recherche réflexive agit autant sur la création que sur l’artiste, aussi sûrement que la création elle-même agit sur l’être de l’artiste. (Boutet 2018 : 292)

Aujourd’hui, la recherche-création, en plein essor au Canada et en émergence en France (Citton 2018), reste marginale en études traductologiques. Pour mettre en lumière ces avancées, ces perspectives, et la teneur intrinsèquement autopoïetique de la traduction, nous appelons à des propositions d’articles et de témoignages explorant la traduction au prisme de la recherche-création, lesquels seront publiés sous forme de monographie dans la collection Vita Traductiva, sous le titre de La traduction au prisme de la recherche-création.

On pourra se demander, par exemple : 

  • Comment explorer les potentialités de la recherche-création, en jetant des ponts entre traduction, traductologie et d’autres disciplines artistiques afin de les inscrire dans une dynamique qui leur permet de se nourrir mutuellement ?
  • Comment et pourquoi s’affranchir des contraintes que la publication et les attentes réelles ou supposées du lectorat cible imposent généralement à la traduction éditoriale ? Faut-il adopter des approches plus expérimentales, dans le cadre de travaux individuels ou collaboratifs – voire se choisir d’autres contraintes (comme celles de l’OUTRANSPO ou le recours expérimental à des langues minoritaires…) ? Quelles sont les limites et les perspectives de telles approches ?
  • Peut-on se libérer des notions, concepts et métaphores qui dominent le discours traductologique afin de reconsidérer la place de la personne qui traduit dans ce processus d’écriture ? Quelle place peut-on accorder à la subjectivité, à l’intersubjectivité ? Quelle place pour la collaboration ou la co-extensivité en création traductive ?
  • Comment redéfinir le rôle des traductaires et la relation auteurice-traducteurice (en termes de closelaboration, par exemple) et, a fortiori, les statuts respectifs du texte souvent considéré “original” et de la traduction comme texte “second” ?
  • Quelles pratiques artistiques, exploratoires, réflexives ou performatrices peuvent permettre d’explorer ces champs de réflexion, voire de les élargir ? 

    Les contributions pourront s’inscrire au sein de trois axes distincts :

  Penser la recherche-création en traduction et traductologie : définitions, redéfinitions, perspectives théoriques et pratiques de la traduction comme art enactif et auto-réflexif.  Enseigner la recherche-création traductive à l’université : vers le développement d’une didactique de la recherche-création, ses enjeux, ses difficultés, ses retours d’expérience ou ses projets. Mettre en œuvre la recherche-création en traduction : présentations de projets de recherche-création terminés ou en cours, entretiens et témoignages avec des chercheureuses-artistes, etc. 

Les propositions de contributions ne dépasseront pas 250 mots et seront accompagnées d’une bibliographie et d’une courte biographie de 70 à 80 mots. Les propositions hétérodoxes sont les bienvenues, comme, par exemple, des témoignages, articles à plusieurs mains, entretiens à plusieurs voix, exemples de création, encarts et annexes visuelles (notes de traduction, brouillons…).

Les propositions de contributions devront être envoyées simultanément à virginie.buhl@univ-fcomte.fr, audrey.coussy@mcgill.ca et pauline.jaccon@u-pec.fr avant le 16 mai. Elles seront examinées en double aveugle par le comité d’éditrices. 

Dates à retenir : 

Date butoir de l’appel à contributions : jeudi 15 mai

Réponse : mi-juin

Article à soumettre : lundi 15 septembre

Publication : deuxième trimestre 2026.

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Bibliographie

Baker, Mona, 2000, « Towards a Methodology for Investigating the Style of a Literary Translator », Target 12 (2),  241-266. https://doi.org/10.1075/target.12.2.04bak 

Ballard, Michel, 1997, « Créativité et traduction », Target 9 (1), 85-110. https://doi.org/10.1075/target.9.1.06bal

Belingard, Laurence, Maryvonne Boisseau et Maïca Sanconie (dir.), 2017, La traduction littéraire comme création, Meta 62 (3). https://www.erudit.org/fr/revues/meta/2017-v62-n3-meta03512/

Benjamin, Walter, 1968, « The Task of the Translator », dans Illuminations, traduit par Harry Zohn, édition et introduction par Hannah Arendt, New York, Harcourt Brace Jovanovich, 69-82.

Berman, Antoine, 1999, La traduction et la lettre ou l’auberge du lointain, Paris, Seuil.

Boase-Beier, Jean, 2006, Stylistic Approaches to Translation (Translation Theories Explored), Manchester, St. Jerome Publishing.

Boulanger, Pier-Pascale (Animatrice), Coussy Audrey, Pauline Jaccon, René Lemieux et Laurance Ouellet Tremblay (Intervenant.e.s), 2024, « La recherche-création en traductologie, imaginaire et éthique », Les Balados OIC [podcast éducation] 116, Observatoire de l’Imaginaire Contemporain (producteur). https://podcasts.apple.com/fr/podcast/116-la-recherche-cr%C3%A9ation-en-traductologie-imaginaire/id1556519133?i=1000663421398

Boutet, Danielle, 2018, « La création de soi par soi dans la recherche-création : comment la réflexivité augmente la conscience et l’expérience de soi », dans Approches inductives, 5 (1), pp. 289-310.

Briggs, Kate, 2017, This Little Art, Londres, Fitzcarraldo.

Buhl, Virginie, 2022, « De la recherche-création en traductologie à l’écriture créative : compte rendu d’un cheminement doctoral », e-Rea 20 (1), en ligne. https://doi.org/10.4000/erea.15472

Citton, Yves, 2018, « Post-scriptum sur les sociétés de recherche-création », dans Manning, Erin et Brian Massumi (dir.), Pensée en acte, vingt propositions pour la recherche-création, ArTeC/Les presses du réel : Paris / Dijon, 95-124.

Citton, Yves, 2024, « Ce que la recherche-création fait aux thèses universitaires », AOC, 18 mars 2024. https://aoc.media/analyse/2024/03/17/ce-que-la-recherche-creation-fait-aux-theses-universitaires/

Dayre, Eric et David Gauthier (dir.), 2020, L’art de chercher. L’enseignement supérieur face à la recherche-création, Paris, Hermann.

Folkart, Barbara, 2007, Second Finding: a Poetics of Translation, Ottawa, University of Ottawa Press.

Fontanet, Mathilde, 2017, « The translation process and its creative facets in a hermeneutic perspective », dans Cercel, Larisa, Marco Agnetta et María Teresa Amido Lozano (dir.), Kreativität und Hermeneutik in der Translation, Tübingen, Narr Francke Attempto, 217-243.

Gayraud, Irène, 2019, « Pour une traduction comme risque et désir : potentialisations de l’original », Itinéraires 2018-2 et 3, en ligne. https://doi.org/10.4000/itineraires.4846

Glicenstein, Jérôme, 2020, « Introduction : former les artistes », Marges 30 (1), 10-20.

Gosselin, Pierre, 2006, « La recherche en pratique artistique : spécificité et paramètres pour le développement en méthodologies », dans Gosselin, Pierre et Eric Le Coguidec (dir.), La Recherche création : pour une compréhension de la recherche en pratique artistique, Québec, Presses de l’Université de Québec, 21-32.

Grass, Delphine, 2023, Translation as Creative–Critical Practice, Cambridge, Cambridge University Press.

Hersant, Patrick, 2020, « Partager la page : vertus et aléas du travail à deux », dans Hersant, Patrick  (dir.), Traduire avec l’auteur, Paris, Sorbonne Université Presses, 7-41.

Hewson, Lance, 2006, « The Vexed Question of Creativity in Translation », Palimpsestes hors-série, 53-63.

Holman, Michael et Jean Boase-Beier, 1998, « Introduction : Writing, Rewriting and Translation. Through Constraint to Creativity », dans Holman, Michael et Jean Boase-Beier (dir.), The Practices of Literary Translation: Constraints and Creativity, Manchester, St. Jerome, 1-17.

Houdart-Mérot, Violaine, 2018, La création littéraire à l’université, Saint-Denis, Presses Universitaires de Vincennes.

Houdart-Mérot, Violaine, 2024, « La recherche-création en littérature: heurs et malheurs d’un trait d’union », Marge 39, 69-81. https://doi.org/10.4000/12kod

Jaccon, Pauline, 2024, « Dans l’atelier intérieur de la recherche-création : l’archive comme méta-œuvre », Ecritures de Soi-R 3, en ligne. https://www.ecrituredesoi-revue.com/jaccon

Joubert, Clara, 2024, « Pour une recherche-création en traductologie », Marge 39, 57-68. https://doi.org/10.4000/12koe

Manning, Erin et Brian Massumi, 2018, Pensée en acte. Vingt propositions pour la recherche-création, Dijon, Les presses du réel.

Mariaule, Mickaël, 2015, « Créativité, création et recréation en traduction : un flou conceptuel », Parallèles 27 (2), 83-96. https://www.paralleles.unige.ch/fr/tous-les-numeros/numero-27-2/mariaule/ 

Meschonnic, Henri, 1973, Pour la poétique, tome II : Épistémologie de l'écriture, Gallimard : Paris

Morais, Sylvie, 2016, « Expérience du corps et création artistique », dans Delory-Momberger, Christine (dir.), Éprouver le corps. Corps appris, corps apprenant, Toulouse, Éditions Érès, 227-238.
https://doi.org/10.3917/eres.delor.2016.01.0227

O’Sullivan, Carol, 2013, « Creativity », dans Gambier, Yves et Luc van Doorslaer (dir.), Handbook of Translation Studies vol. 4, Amsterdam/Philadelphia, John Benjamins, 42-46.

Paquin, Louis-Claude et Cynthia Noury, 2020, « Petit récit de l’émergence de la recherche-création médiatique à l’UQAM et quelques propositions pour en guider la pratique », Communiquer, en ligne. https://doi.org/10.4000/communiquer.5042

Petitjean, Anne-Marie, 2020, « La part de l’enseignement à l’université : le cas des formations en écriture créative », Administration & Éducation 168, 127-132.

Perteghella, Manuela, 2013, « Translation as Creative Writing  », dans Harper, Graeme (dir.), A Companion to Creative Writing, Oxford, John Wiley & Sons, 195-212. https://doi.org/10.1002/9781118325759.ch13

Portela, Manuel, 2003, « Untranslations and Transcreations  », Text 15, 305-320. https://www.jstor.org/stable/30227797 

Reynolds, Matthew (dir.), 2019, Prismatic Translation, Cambridge, Legenda.

Robichaud, Geneviève, 2018, The Poetics of Translation: A Thinking Structure, Thèse de Doctorat, Université de Montréal.

Scott, Clive, 2000, « Introduction  », Norwich Papers: Studies in Literary Translation 8 (special issue Translation and Creativity), ix-xvi.

Suchet, Myriam et Lucia Quaquarelli (dir.), 2017, Indiscipliner la traduction, Nanterre, Presses Universitaires de Nanterre.


Jean-Yves Tadié, Marc Tadié, Le sens de la mémoire (nouvelle éd.)

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C'est la mémoire qui fait l'homme. Il commence sa vie comme un enfant freudien : frappé en apparence d'amnésie, il a refoulé dans l'inconscient toutes ses blessures. Il grandit comme un jeune bergsonien : sa mémoire sert à l'action, elle est toute pratique et tournée vers l'avenir. Baudelairien, il retrouve le passé dans un parfum, une musique, dans la correspondance entre ses cinq sens. Avançant en âge, voici que, devenu proustien, des extases de mémoire involontaire lui font revivre le passé, peut-être même échapper au temps. Bientôt il vieillit comme Chateaubriand, ses souvenirs ne le consolent plus. Sophocle lui avait montré le chemin d'Œdipe à Colone, celui de la sérénité après un passé chargé, sanglant. Peut-être s'est-il égaré sur la lande où le roi Lear clame sa démence à tous les vents, là où il n'y a plus de mémoire pour personne.
C'est donc à la vie du souvenir, à sa nature, à son histoire physique et mentale qu'est consacré cet essai, qui s'appuie à la fois sur les travaux scientifiques les plus récents et sur les résultats de l'analyse littéraire au fil des siècles. Les progrès des neurosciences permettent en effet de donner un support neuroanatomique aux descriptions littéraires d'Homère, de Lamartine ou de Proust. Ce que la science découvre ou vérifie aujourd'hui, le génie littéraire l'avait souvent pressenti et décrit de façon artistique.

Réédition augmentée d'un ouvrage de 1999, lauréat du prix Joseph-Saillet de l'Académie des sciences morales et politiques en 2000.

Mikhaïl Ossorguine, Dans une bourgade paisible de France

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En 1940, dès les premiers jours de l’Occupation, Mikhaïl Ossorguine, poursuivi par les nazis pour ses opinions politiques, se réfugie avec son épouse à Chabris, village de la rive gauche du Cher et ligne de démarcation.

C’est le troisième exil de l’écrivain russe qui avait passé dix ans en Italie fuyant les persécutions de la police tsariste et qui, revenu dans son pays, en avait été expulsé en 1922, cette fois par les bolcheviks. L’exode de 1940 l’arrache à la « petite patrie » que les émigrés russes avaient recréée à Paris. Après l’armistice, il pense que c’en est fini non seulement de la France, mais de l’humanisme européen en tant que tel.

Or, c’est au sein de cette France rurale, défaite mais pas vaincue, que sa vie retrouve un sens. Par leur obstination à persévérer dans leurs gestes quotidiens, accomplis au rythme des labeurs, ses voisins de hasard opposent, à petit bruit, une résistance tacite à l’occupant. Renonçant à écrire de la fiction, impossible pour lui en ces sombres temps, Ossorguine livre ici la chronique de ces événements minuscules qui composent l’Histoire.

Lire un extrait

Françoise Blum, Guillaume Tronchet (dir.), Les Passeurs de révolte. Etudiants et intellectuels étrangers et postcoloniaux en France dans les années 1968

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Les passeurs de révolte dont il est question dans ce livre sont les étudiants et intellectuels étrangers et postcoloniaux en France dans les années 1968. Ces étudiants et intellectuels constituent des voix singulières et déploient des discours et des répertoires d’action qui leur sont propres dans les contestations des années 1968. Certes, leur grammaire protestataire peut se fondre dans celle de l’ensemble des révoltés (tractage, affichage, pétitions, manifestations, occupations de locaux, etc.) mais certaines revendications leur sont spécifiques. C’est le cas des discours profitant de la tribune offerte par les mobilisations pour informer, alerter et mobiliser autour des luttes sociales et politiques des pays dont ces étudiants sont originaires (Maroc, Tunisie, Argentine, etc.). C’est aussi le cas des discours revendiquant un statut égal à celui des étudiants nationaux, que l’on retrouve au cœur des demandes de la Tricontinentale. Ce livre s’inscrit dans une historiographie des années 1968, profondément renouvelée depuis une dizaine d’années à l’aune de la question globale. L’histoire des mobilisations sociales et politiques des années 1968 invite en effet désormais à interroger concrètement « les lieux et les moments de “passage”, les “passeurs” et bien sûr “ce qui passe”, textes idées, modèles, répertoires d’action » (Boris Gobille). C’est de cela qu’il est question ici : du rôle et de la place des étudiants et intellectuels étrangers dans les processus d’internationalisation des révoltes.

 

Françoise Blum est ingénieure de recherche CNRS au Centre d’histoire sociale des mondes contemporains. Elle travaille sur les mouvements sociaux en Afrique subsaharienne, sur les socialismes africains et la décolonisation. Elle a notamment publié Révolutions africaines : Congo, Sénégal, Madagascar (Presses universitaires de Rennes, 2014), avec Pierre Guidi et Ophélie Rillon, Étudiants africains en mouvement, codirigé Socialismes africains/Socialismes en Afrique (Éditions de la Maison des sciences de l’homme, 2021) et Les partis communistes occidentaux et l’Afrique (Hémisphères, 2022).

Guillaume Tronchet, haut fonctionnaire et historien, est agrégé et docteur de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, chercheur associé à l’Institut d’histoire moderne et contemporaine (ENS-PSL, Paris 1, CNRS). Spécialiste de l’histoire internationale des universités et des mobilités étudiantes, il a publié plusieurs ouvrages et articles sur ces thématiques, et a été responsable à l’École normale supérieure du projet de recherche GlobalYouth, lauréat de l’Agence nationale de la recherche, entre 2017 et 2023.

 

SOMMAIRE

Préface de Ludivine Bantigny

Introduction

Tribunes

  • Les étudiants portugais en France en mai-juin 1968
  • La révolte étudiante de Mai 68 et les départements d’outre-mer
  • Étudiants polynésiens pendant Mai 68 : les jeunes pousses du mouvement identitaire Mā’ohi
  • À la recherche du Mai 68 des Cambodgiens en France

Rencontres

  • Des « rencontres improbables ». Étudiants et intellectuels britanniques en France en mai 1968
  • « Let’s go to the barricades! ». Des GI déserteurs dans les mouvements de mai-juin 1968 en France
  • Penser un féminisme à partir de l’Amérique latine : mobilisations des femmes latino-américaines en Europe des années 1968

Trajectoires

  • Paris, capitale mondiale des intellectuels révolutionnaires ?
  • Transferts, liens, connexions : Conrad Detrez, écrivain-militant
    et figure des circulations contestataires des années 1968
  • Entre références intellectuelles et politiques des années 68 : la trajectoire du jeune brésilien étudiant en économie devenu professeur d’anthropologie
  • Le cinéma s’insurge ». 1968, Casablanca – Łódź – Paris

Documents commentés

  • Les étudiants et ouvriers grecs en mai-juin 1968 en France à travers quelques tracts
  • L’occupation de la Maison de l’Argentine à la Cité internationale universitaire de Paris en mai-juin 1968
  • Étudiants et intellectuels tunisiens en France en mai-juin 1968
  • Étudiants et ouvriers italiens en France en mai-juin 1968

Postface de Michelle Zancarini-Fournel

Transcr(é)ation, vol. 6 No. 1 (2025) : "L'animation"

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Sous la direction de Marie Pascal

Dans ce dossier, nous investiguons la relation entretenue entre le cinéma d’animation et une variété de textes et médiums dont il s’inspire, s’empare, ou qu’il transfigure. Nous discutons des avantages et des risques du format animé et levons le voile sur la diversité esthétique dans le corpus en cinéma d’animation adapté.

Si plusieurs études publiées dans ce dossier soulignent les mouvements interculturels et interdisciplinaires que cette pratique recèle, les contributions proposent de voyager autour d’une œuvre, d’un·e artiste ou d’un corpus qui participent et prolongent la réflexion sur l’adaptation animée.

Le dossier est complété d'un entretien avec un l'artiste et animateur Manu Gomez et d’une étude varia mettant en avant une autre forme d’intermédialité—le dialogue entre film et peinture. Il sera suivi d’un second volume, dirigé par Audrey Louckx.

Sommaire en ligne…

Leticia Ding, La légende du Graal chez Jacques Roubaud. Une réécriture diverse et unifiante

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Jacques Roubaud bâtit un dialogue audacieux entre le Moyen Âge et la modernité à travers sa réécriture du Graal. Dans Graal Théâtre, écrit avec Florence Delay, il recrée le cycle arthurien en respectant la structure médiévale tout en l’actualisant. Cette réécriture, nourrie d’anachronismes, illustre la poétique médiévale et les procédés de création modernes. La dramaturgie du texte restitue l’oralité des récits médiévaux, en écho aux travaux de Paul Zumthor sur la vocalité. Cette quête de la voix se prolonge dans ses adaptations pour la jeunesse, où le conteur occupe une place centrale. Mais l’écriture de Roubaud dépasse la simple reprise des hypotextes médiévaux : par un processus d’auto-réécriture, il tisse un réseau intratextuel qui fait écho au travail des écrivains médiévaux. Son œuvre, à la fois autonome et autoréflexive, interroge les pratiques de création littéraire contemporaines en les rapprochant de celles du Moyen Âge, fondées sur la renaissance plutôt que sur l’invention ex nihilo.

Sommaire

Avant-propos

Table des abréviations

Introduction

PREMIÈRE PARTIE. GRAAL ET THEÂTRE Chapitre premier. Mimétisme de l’écriture médiévale Pour « une esthétique de la jointure » : l’exemple de Gauvain et le chevalier vert La grande tapisserie Mélange de tons et parodie : l’exemple du sénéchal Ké Réactualisation par l’anachronisme

Chapitre II. Les architectes du texte La dictée de Merlin Blaise de Northembrelande, l’écrivain narrateur Delay et Roubaud, les scribes

Chapitre III. Théâtre et influences modernes Théâtre et performance Du Graal à l'Oulipo Le Graal, une matière populaire

DEUXIÈME PARTIE. GRAAL ET FICTIONS

Chapitre IV. Poétique médiévale, littérature jeunesse et prose roubaldienne À la recherche d’une poétique médiévale par la littérature jeunesse L’imaginaire arthurien au service de la littérature jeunesse Merveilleux médiéval, merveilleux pour enfants : aux pays des fées et des enchanteurs

Chapitre V. Auto-réécritures roubaldiennes Du théâtre populaire au conte pour enfants : auto-réécriture et adaptation « Le pays où fleurit l’oranger », une histoire d’enlèvement en boucle Du Mort Mystérieux au nouveau-né, le renversement d’un motif dans Le Chevalier Silence

Chapitre VI. Les muances de la Bête Glatissant D’une énigme intertextuelle médiévale … à une énigme intertextuelle roubaldienne L’énigme continue Mouvance de la Bête, mouvance du roman Chimérique, divers et unifiant : Graal fiction

Conclusion

Annexes

Bibliographie sélective

Index

Paul-Victor Desarbres, La Plume et le lys. Carrière, publication et service de la politique royale chez Blaise de Vigenère (1530-1596)

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Blaise de Vigenère (1523-1596), qu’Abel L’Angelier décrivait comme un « dæmon de sçavoir », était traducteur, historien, poète, mythographe, amateur d’art, kabbaliste et alchimiste. Paul-Victor Desarbres retrace les deux carrières de Vigenère : celle de secrétaire, d’agent diplomatique et de conseiller à l’ombre des ducs de Nevers et des rois de France, nourrit en effet et explique la seconde, celle d’un publicateur infatigable secondant ses maîtres. Le service de plume de Vigenère, résolument catholique, mais Politique à la fin du siècle, est envisagé dans sa complexité de façon contextualisée et systématique. Dans son œuvre, il dépasse très exceptionnellement la dimension historique et littérale au profit d’un second plan plus discret, celui du symbolisme tiré de la kabbale.

Sommaire

INTRODUCTION

REMERCIEMENTS

NOTICE ÉDITORIALE

PREMIÈRE PARTIE. LA VIE AVANT L'OEUVRE (1523-CA. 1570)

Introduction

Origines

Comment entrer dans la carrière ?

Gagner la confiance : Vigenère serviteur de François de Clèves (1547-1559)

L'homme de confiance des Nevers dans les guerres de religion et la crise de succession (1559-1565)

Second séjour en Italie (1566-1569)

Conclusion : la vie presque sans l'oeuvre (1523-1570)

DEUXIÈME PARTIE. UNE OEUVRE DE SECRÉTAIRE ?

Introduction

Idéaux italiens du secrétaire au XVIe siècle

Vigenère secrétaire en fait et en titre

Protée ou la polyvalence

Vigenère secrétaire en cour

Vigenère, secrétaire à l'oeuvre

Conclusion : du secrétaire à l'homme de lettres

TROISIÈME PARTIE. VIGENÈRE, « DÆMON DE SÇAVOIR » ET « POLITIQUE » À L'OEUVRE (CA. 1570-1596)

Introduction

Les Grandes espérances (1573-1575)

Parvenir auprès du roi (1576-1578)

Les lettres en cour (1579-1588)

Trouble et paix (1589-1596)

Conclusion : les « Phoenix » d'un courtisan des lettres

QUATRIÈME PARTIE. POÉTIQUE ET POLITIQUE DE L'IMAGE

Place de l'image

Le littéral, le symbolique et l'image

De l'histoire au symbole dans le Discours (1594)

Images symboliques de la monarchie française dans le Discours et les Commentaires

Conclusion : « Tout plein de beaux mystères adombrés là dessoubs »

CONCLUSION

BIBLIOGRAPHIE

ANNEXES

INDEX NOMINUM

Adrien Cavallaro, Andrea Schellino (dir.), Portraits de maudits. La malédiction poétique en représentations (XIXe-XXIe siècle)

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es études rassemblées dans ce volume reviennent à une source négligée de toute approche de la malédiction artistique : son rapport à l’image, sous toutes ses formes. Au moment de cristalliser dans un titre frappant – Les Poètes maudits – une longue tradition, Verlaine s’y était pourtant montré particulièrement sensible : Tristan Corbière, Arthur Rimbaud et Stéphane Mallarmé n’étaient pas seulement pour lui des poètes à « tirer des bibliothèques », c’est-à-dire à sauver de l’oubli ; ils étaient aussi des visages photographiés ou peints, à promouvoir avec les techniques modernes de l’illustration.

Le spectre iconographique de la malédiction déborde toutefois très largement l’ouvrage de Verlaine, comme le montre le parcours proposé ici, qui s’ouvre avec la petite presse satirique de la monarchie de Juillet et se referme sur la poésie de la fin du xxe siècle et du xxie siècle. On y croisera de nombreux poètes et artistes qui incarnent aujourd’hui visuellement la notion de malédiction, de Rimbaud à Van Gogh, et jusqu’à une maudite comme Béatrice Douvre, mais aussi des réflexions sur la construction du stéréotype de la malédiction par l’image, notamment dans les anthologies poétiques. Ces Portraits de maudits voudront ainsi moins explorer une condition d’artiste qu’un imaginaire étendu à deux siècles de mises en scène du malheur artiste.

Contributions de Adrien Cavallaro, Andrea Schellino, Jean-Didier Wagneur, Julien Schuh, Benoît Houzé, Éric Dayre, Raisa Rexer, Julien Zanetta, Zoé Monti, Henri Scepi, Corinne Bayle, Martine Créac’h, Émilie Frémond, Antoine Piantoni et Luigi Magno.

Lire l'Avant-Propos…

Aperçu du cahier iconographique…

Volume édité en collaboration avec l’UMR 5316 Litt&Arts, de l’Institut des textes et manuscrits modernes de Paris (CNRS-ENS) et du Dipartimento di lingue, letterature e culture straniere de l’Università degli Studi Roma Tre.


Ecole d’été internationale du CESCM (Poitiers)

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Semaines d’études médiévales (69e édition)

L’école d’été internationale du CESCM – #sem2025cescm

Comme chaque année depuis 1954, le CESCM organise dans la deuxième quinzaine de juin une école
d’été internationale destinée aux étudiants avancés et aux jeunes chercheurs en études médiévales,
toutes disciplines confondues.

Session intensive de formation en prise avec l’actualité de la recherche, caractérisée par sa forte
interdisciplinarité, les Semaines d’études médiévales alternent des conférences proposées par des
spécialistes du Moyen Âge venus du monde entier, des excursions et visites de sites animées par des
chercheurs spécialisés, des présentations de manuscrits ou de documents d’archives, des workshops à
dimension plus pratique et des moments de convivialité.

Cette école d’été francophone unique en son genre accueille chaque année une cinquantaine
d’étudiants, doctorants et jeunes chercheurs français et étrangers, contribuant depuis plus de soixantedix ans à construire et à renforcer un solide réseau international dans le domaine de l’étude du Moyen Âge.

Les Semaines d’études médiévales sont ouvertes aux étudiants de master, aux doctorants et aux jeunes
chercheurs en études médiévales de toutes disciplines, et disposant d’un niveau de maîtrise de la
langue française suffisant pour suivre conférences et visites, et participer pleinement aux échanges.

Admission sur dossier, date limite de candidature : 21 mars 2025

Le Formulaire de candidature doit être renvoyé à l’adresse mail : sem.cescm@univ-poitiers.fr

Les conférences sont également accessibles, sous réserve de place, à des auditeurs libres.

Date : 16 au 26 juin 2025

Lieu : CESCM – Hôtel Berthelot - 24 rue de la Chaîne - Poitiers

Renseignements : sem.cescm@univ-poitiers.fr

Tél. +33(0)5 49 45 45 57

Programme

Mercredi 16 juin

14h – Visite : Poitiers médiéval (Cathédrale, Baptistère, Palais des comtes et ducs d’Aquitaine) par
Claude Andrault-Schmitt (Prof. émérite à l’Université de Poitiers)
16h – Conférence inaugurale : François-Xavier Fauvelle (Prof. au Collège de France, Directeur du
Centre de Recherche Français à Jérusalem) : « Jérusalem en un miroir : le Saint-Sépulcre et ses copies,
de l’Éthiopie à l’Italie »
18h – Cocktail d’ouverture

Mardi 17 juin

9h – Workshop - Ressources numériques de la médiévistique animé par Anne-Sophie TraineauDurozoy (Conservatrice à la bibliothèque universitaire de Poitiers, responsable du fonds ancien et du
pôle Moyen Âge)
14h – Conférence de Freimut Löser (Prof. à l’Université d’Augsbourg) : « ‘God’s own word for all of
us!’ Medieval Vernacular Bibles in German Speaking Countries »
16h30 – Workshop – « Transcribathon : écrire comme au Moyen Âge » animé par Vladimir
Agrigoroaei (Chargé de recherche au CNRS/CESCM) Ileana Sasu (MCF à l’Université de Tours) et
Élisa Marcadet (IGE Université de Tours)

Mercredi 18 juin

8h30 – Conférence de Francisco Prado-Vilar (Distinguished Researcher à l’Université de
Compostelle) : « Corpus organicum: Technologies of the Self and the Re-creation of the World in the
Art and Architecture of the Year 1200 »
11h – Conférence de François Bougard (Directeur de recherche CNRS, Directeur de l’IRHT) : « Les
manuscrits juridiques du haut Moyen Âge et leurs images, entre tradition et innovation »
14h30 – Carte blanche à l’association JANUA
17h – Présentation de manuscrits médiévaux conservés à la Médiathèque François-Mitterrand par Éric
Palazzo (Prof. à l’Université de Poitiers/CESCM)

Jeudi 19 juin

9h – Workshop - Ressources numériques de la médiévistique (Anne-Sophie Traineau-Durozoy)
10h – Conférence de Teresa D’Urso (Prof. à l’Université della Campania Luigi Vanvitelli) : «
Matérialité et symbole dans les manuscrits en parchemin de couleur, de l’Antiquité tardive à la
Renaissance »
14h – Conférence d’Elisabeth Lorans (Prof. émérite à l’Université de Tours) : « Marmoutier,
formation et sanctuarisation d’un enclos monastique ligérien du haut Moyen Âge au XIIIe siècle »
19h – Soirée internationale

Vendredi 20 juin

10h – Conférence de Richard Trachsler (Prof. à l’Université de Zürich) : « L’Armorial Arthurien.
Genèse, diffusion et utilité d’un répertoire d’héraldique imaginaire »
Après-midi organisé en partenariat avec et aux Archives départementales de la Vienne
14h30 – Visite des Archives Départementales de la Vienne par Pierre Carouge (Directeur adjoint
des AD)
16h – Conférence de Yann Potin (Conservateur en chef du patrimoine aux Archives nationales -
Direction des fonds) : « ‘Faire archives’ au Moyen Âge ? Logiques de transmission et lieux de
conservation des écrits légitimes et probatoires sur la longue durée médiévale »
18h – Documentaire sonore « L’antichambre du concert », réalisé et présenté par Christelle Chaillou
(Chargée de recherche CNRS/CESCM) et Anne-Zoé Rillon-Marne (MCF à l’Université Catholique
de l’Ouest)
19h – Concert de l’ensemble La Quintina

Samedi 21 juin

Excursion. « Angers médiévale : le cloître de l’abbaye Saint-Aubin, le château, les tapisseries de
l’Apocalypse, la collégiale Saint-Martin »
Visites animées par Éric Palazzo (Prof. à l’Université de Poitiers/CESCM), Cécile Voyer (Prof. à
l’Université de Poitiers/CESCM), Emmanuel Litoux (Responsable du Pôle Archéologie,
Conservation départementale du Patrimoine de Maine-et-Loire), Pascale Brudy (Docteure en histoire
de l’art médiéval)

Lundi 23 juin
9h – Café-poster (présentation de leurs travaux de recherche par les stagiaires)
10h – Conférence d’Éric Palazzo (Prof. à l’Université de Poitiers/CESCM) : « La deuxième vie de
Suger »
14h – Conférence de Monica Brinzei (Directrice de recherche CNRS, Directrice adjointe de l’IRHT) :
« Les différentes vagues épidémiques de la peste noire et l’impact sur l’organisation de l’université
médiévale »
16h30 – Visite de l’église Saint-Hilaire-le-Grand par Éric Sparhubert (MCF à l’Université de
Limoges)

Mardi 24 juin

9h – Café-poster (présentation de leurs travaux de recherche par les stagiaires)
10h – Conférence de Maud Pérez-Simon (MCF à l’Université Sorbonne Nouvelle) : « Les plafonds
peints, la source encore méconnue d’images inédites »
14h – Conférence d’Isabelle Fabre (Prof. à l’Université de Paris Ouest-Nanterre) : « Éditer un recueil
de poèmes chantés du XVe s. Méthodologie et enjeux critiques. L’exemple du manuscrit de Chypre
(Turin, BNU J.II.9) »

16h30 – Workshop - « Taille de pierre » animé par Thierry Grégor (Tailleur de pierre et Docteur en
histoire et archéologie médiévale) et Estelle Ingrand-Varenne (Chargée de recherche au
CNRS/CESCM)

Mercredi 25 juin

Excursion. « Naviguer comme au temps des Mérovingiens (la barque de Tonnay-Charente) et
exploiter le sel de Broue, or blanc du Moyen Âge (château de Broue) » (Charente-Maritime)
Visites animées par Éric Normand et Patrick Bouvart (Ingénieurs d’Études du Service Régional de
l’Archéologie, DRAC Nouvelle-Aquitaine)

Jeudi 26 juin

9h – Café-poster (présentation de leurs travaux de recherche par les stagiaires)
10h – Conférence de Jean-Pierre Devroey (Prof. émérite à l’Université Libre de Bruxelles) :
« Paroles paysannes et discours des élites dans le récit médiéval : l’exemple d’une citation des Gesta
Suggerii abbatis, chap. 14 »
14h – Workshop - Ressources numériques de la médiévistique (Anne-Sophie Traineau-Durozoy)
16h – Conférence de clôture : Jean-Yves Tilliette (Prof. honoraire à l’Université de Genève,
membre de l’AIBL) : « Pèlerinage guerrier et voyage mystique : le sens et la composition du De laude
novae militiae de Bernard de Clairvaux »
Cocktail de clôture

Responsabilité et organisation

Responsables :

Estelle Ingrand-Varenne (CNRS-CESCM)
Émilie Kurdziel (Université de Poitiers-CESCM)

Comité de sélection des candidatures :

Estelle Ingrand-Varenne (CNRS-CESCM)
Émilie Kurdziel (Université de Poitiers-CESCM)
Cécile Voyer (Université de Poitiers-CESCM).

Castoriadis et L'institution imaginaire de la société : cinquante ans après (Univ. Paris Cité)

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Programme

JEUDI 10 AVRIL
SALLE 569 (5ÈME ÉTAGE)

13H30Ac­cueil du pu­blic

14H-14H30 Mi­reille Bruyère - Phu­sis, rap­port de pro­duc­tion et ima­gi­naire so­cial du ca­pi­ta­lisme à l‘ère de l’an­thro­po­cène
14H30-15H Mat­tia Di Pierro - Ima­gi­naire, science et na­ture. L’ins­ti­tu­tion entre re­la­ti­visme et uni­ver­sa­lisme
15H-15H30 Guillaume Plin - Re­tour sur le concept d’étayage
15H30-16H Pause
16H-16H30 Émile le Pes­sot - L’Ins­ti­tu­tion ima­gi­naire ou la fa­bri­ca­tion d’un pa­limp­seste. Cas­to­ria­dis, de So­cia­lisme ou Bar­ba­rie au mo­ment an­ti­to­ta­li­taire
16H30-17H Sav­vas Or­fa­nos - Être-dé­ter­miné et Rai­son : Cas­to­ria­dis face à l’on­to­lo­gie hé­ri­tée
18H-20H Échange avec Dick Ho­ward - Animé par Emile le Pe­ssot (EHESS) - Avec Sté­phane Vi­bert, Flo­rence Giust-Des­prai­ries, Quen­tin Mur-Ro­dri­guez - Ent’re­vues, 54, bou­le­vard Ras­pail 75006 Pa­ris


VEN­DREDI 11 AVRIL
SALLE 105 (1ER ÉTAGE)

9H-9H30 Ac­cueil du pu­blic
9H30-10H Jo­na­than Dau­dey - L’hu­ma­nité a faim » : le pro­jet ré­vo­lu­tion­naire et la ques­tion du dé­sir
10H-10H30 An­drea Lanza - Créa­tion, tra­di­tion, in­ven­tion de la tra­di­tion : Cas­to­ria­dis et le mou­ve­ment ou­vrier
10H30-11H Quen­tin Mur-Ro­dri­guez - L’« es­prit » du so­cia­lisme. Une com­pa­rai­son Lan­dauer/​Cas­to­ria­dis
11H-11H30 Flo­rence Giust-Des­prai­ries - L’évè­ne­ment dans la créa­tion du sens 
11H30-12H Pause
12H-12H30 Ni­co­las Pi­qué - Les fi­gures de la to­ta­lité dans L’Ins­ti­tu­tion ima­gi­naire de la so­ciété
14H-14H30 Se­bas­tian Ju­tisz - Trans­for­mer le quo­ti­dien : H. Le­febvre, C. Cas­to­ria­dis et la po­li­tique du pos­sible
14H30-15H Sa­rah Creu­sot - De la Crise à l’Ins­ti­tu­tion chez Han­nah Arendt et Cor­ne­lius Cas­to­ria­dis
15H-15H30 Lois Mal­let - Face à la ca­tas­trophe éco­lo­gique et l’ef­fon­dre­ment du fu­tur : pen­ser le pos­sible de­puis le pré­sent avec Bloch et Cas­to­ria­dis
15H30-16H Pause
16H-16H30 Maxime Vé­tier - La si­gni­fi­ca­tion chez Cas­to­ria­dis
16H30-17H Sté­phane Vi­bert - L’ins­ti­tu­tion ima­gi­naire, le sym­bo­lique et le po­li­tique
17H-17H30 Oli­vier Fres­sard - Le sens du so­cial. Le concept cas­to­ria­dien de si­gni­fi­ca­tion
17H30-18H Conclu­sion

Marcel Gauchet et le nœud démocratique (IMEC, Abbaye d'Ardenne, Caen)

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15 avril - Institut mémoires de l’édition contemporaine (IMEC)

Abbaye d’Ardenne - Saint-Germain-la-Blanche-Herbe

14h : Introduction par François Bordes (Imec)

14h15 - 15h : Giulio De Ligio Achèvement de la sortie de la religion ?

15h - 15h45 : Stéphane Vibert Le phénomène populiste au prisme de la structuration autonome

15h45 - 16h : Pause

16h - 16h45 : Andrea Lanza Qu'en est-il du socialisme ? Se confronter au fait libéral dans le nouveau monde

16h45 - 17h30 : Camille Tarot M. Gauchet persiste et signe

17h30 - 18h30 – Réponse aux interventions par Marcel Gauchet

16 avril - Université de Caen Normandie Amphi MRSH

10h : Accueil du public

10h30 - 11h15 : Aurélien Carré Vers l’établissement du pouvoir réflexif. Marcel Gauchet et l’accomplissement du régime mixte des modernes

11h15 - 12h : Joël Madore Autonomie et altérité : réflexions critiques sur Le Nœud démocratique

12h - 14h30 : Pause 14h30-15h15 : Mattia Di Pierro La crise de la démocratie : le politique et l’idéologie cachés

15h15 - 16h : Quentin Mur-Rodriguez De la fin de l’hétéronomie ? Symbolique et politique

16h - 16h45 : Stéphane Corbin Volonté générale et hétéronomie

16h30 - 17h : Pause

17h - 18h : Réponse aux interventions par Marcel Gauchet

18h : Apéritif dinatoire offert à la MRSH.

Fuite au Nord (Sorbonne nouvelle)

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Colloque Fuite au Nord

 Journée 1 – 21 mars 2025

Journée 2 - 21 novembre 2025

Université Sorbonne Nouvelle

Campus Nation, salle B115

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Programme 

Journée 1 - 21 mars 2025 

9h-9h30 – Accueil

9h30-9h45 – Introduction de Guido Furci (Université Sorbonne Nouvelle), Marie Mossé (Université Paris Cité), Florence Schnebelen (Université Polytechnique Hauts-de-France)

9h45-10h45 – Conférence de Sylvain Briens (Sorbonne Université) - “Vers les icebergs. Fuite au Nord, dérive océanique et hyperboréalisme” 

Pause café 

Lignes de fuite scandinaves et baltes

11h00-11h45 – Grégoire Bréchignac (Université de Lille) – “Léon Bloy au Danemark - Fuite au Nord et exil intérieur”

11h45-12h30 – Anne-Isabelle François (Université Sorbonne Nouvelle) – “(Ne pas) perdre le N/nord ou (ne pas) survivre en orphelines (politiques). Lecture comparée de To the North (1932) d’Elizabeth Bowen et Flucht in den Norden (1934) de Klaus Mann”

Nords intérieurs

12h30-13h30 – Panel artistique et théorique

Olga Kobryn (Université Paris Cité) – “Le Nord au prisme du geste intime au cinéma : l’exemple de Gunvor Nelson"

Rencontre avec Paula Onet, réalisatrice et artiste video –  Projection du court-métrage the sound of the wind in Lapland from the woman who saw a white reindeer

Déjeuner  

Lignes de fuite arctiques

14h45-15h30 – Juliette Pochelu (Université Bordeaux Montaigne) – “Les promesses illusoires de la fuite boréale dans Frankenstein de Mary Shelley”

15h30-16h15 – Marta-Laura Cenedese (Université de Durham) – “Les âmes de Själö : fuite au Nord entre confinement, imagination, silences”

Pause café

Nords documentés

16h30-17h45 – Projection du film Själö : Island of Souls, de Lotta Petronella (2020)

17h45-18h30 – Table ronde autour de la projection

Intervenant.es : Martin Carayol (INALCO), Guido Furci (Université Sorbonne Nouvelle) et Olga Kobryn (Université Paris Cité)

Modératrices : Pinxi Nan et Cheng Zhang (Université Paris Cité)

Organisation : 

Guido Furci (Université Sorbonne Nouvelle), Marie Mossé (Université Paris Cité), Florence Schnebelen (Université Polytechnique Hauts-de-France).

Sujets des épreuves écrites de l'Agrégation de lettres 2025

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Agrégation de lettres modernes

Composition française :

« Le monde extérieur a beau être là, – cadre, décor, lieux publics, coutumes, langage, conversations – les êtres sont vides de substance ; ces ombres interchangeables (jusqu’à Alidor), ces noms précieux sont à la poursuite de leur incarnation, cent personnages en quête de pesanteur. C’est que ces égoïstes sont, essentiellement, des solitaires. »

Serge Doubrovsky, Corneille et la dialectique du héros, Paris, Gallimard, coll. « Tel », 1963.

Dans quelle mesure ces propos éclairent-ils votre lecture des œuvres de Corneille au programme ?

Littérature comparée :

Dans un article paru dans la section « Les constructions conflictuelles » de l’ouvrage collectif numérique Les Polyphonies poétiques (Presses Universitaires de Rennes, 2016) Ricardo Saez écrit :

« Acte de résistance par excellence, tiré des sources mêmes du langage, le poème se doit de retisser le sens des mots déchiquetés et assassinés par l’Histoire car c’est en définitive la passion de la poésie : origine et destin, sonorité et lieu de combat, émergence de la lucidité du monde qui va lier le poète à la terreur tragique des sociétés humaines et aux mécanismes destructeurs que celles-ci ont engendrés. »

Dans quelle mesure ces propos éclairent-ils votre lecture des œuvres du programme « Poésies américaines : peuples, langues et mémoires » ?

Étude grammaticale d’un texte de langue française postérieur à 1500

Encourager les hommes de lettres, c’est les placer au-dessus du pouvoir quelconque qui les récompense ; c’est considérer le génie littéraire à part du monde social et des intérêts politiques ; c’est le traiter comme le talent de la musique et de la peinture, d’un art enfin qui ne serait pas la pensée même, c’est-à-dire, le tout de

5 l’homme.
L’encouragement de la haute littérature, et c’est d’elle uniquement dont je parle

dans ce chapitre, son encouragement, c’est la gloire, la gloire de Cicéron, de César même et de Brutus. L’un sauva sa patrie par son éloquence oratoire et ses talents consulaires ; l’autre, dans ses commentaires, écrivit ce qu’il avait fait ; l’autre enfin, par le charme de

10 son style, l’élévation philosophique dont ses lettres portent le caractère, se fit aimer comme un homme rempli de l’humanité la plus douce, malgré l’énergique horreur de l’assassinat qu’il commit.

Ce n’est que dans les états libres qu’on peut réunir le génie de l’action à celui de la pensée. Dans l’ancien régime, on voulait que les talents littéraires supposassent 15 presque toujours l’absence des talents politiques. L’esprit d’affaires ne peut se faire connaître par des signes certains, avant qu’on ait occupé de grandes places ; les hommes médiocres sont intéressés à persuader qu’ils possèdent seuls ce genre d’esprit ; et pour se l’attribuer, ils se fondent uniquement sur les qualités qui leur manquent : la chaleur qu’ils n’ont pas, les idées qu’ils ne comprennent pas, les succès qu’ils dédaignent, voilà

20 les garants de leur capacité politique.
Madame de Staël, De la littérature (1800), éd. Gérard Gengembre, Jean Goldzink, Paris, Flammarion,

QUESTIONS

1. Lexicologie (4 points)

Étudiez les mots « encouragement » (l. 6) et « génie » (l. 13).

Grammaire (8 points)

a)  Vous étudierez le pronom de « L’encouragement », l. 6, jusqu’à « qu’il commit », l. 12 (6 points).

b)  Faites toutes les remarques utiles et nécessaires sur le passage suivant : « Dans l’ancien régime, on voulait que les talents littéraires supposassent presque toujours l’absence des talents politiques » l. 14-15 (2 points).

Stylistique (8 points)

Vous proposerez un commentaire stylistique de ce texte.

Étude grammaticale d’un texte de langue française antérieur à 1500

Aussi con del cisne, car il est un païs la ou li chisne cantent si bien et si volentiers que quant on harpe devant aus, il s’acordent a le harpe aussi con li tabours au flagol, et nommeement en l’an qu’il doit morir, si c’on dist, quant on

5 en i voit .j. bien cantant : « Chis cisnes morra auwen. » Tout aussi con d’un enfant quant on le treuve de bon engien, si dist on qu’il ne vivera ja longement. Pour che di jou que pour le paour que je oi de le mort au cisne quant je cantai plus joliement, et de le mort au crisnon quant je cantai le

10 plus volentiers, pour che laissai je le chanter a cest arriereban faire, et le vous envoiai en maniere de contreescrit ; car tres dont deusse je bien avoir le vois perdue que li leus me vit premerains, c’est a dire que je reconuit que je vous amoie, devant la que je seusse a quel

15 chief jou en porroie venir. Elas, si m’en sui je tante fois repentis de che que je vous avoie proie pour vo douche compaignie perdre ! Car se je peusse faire aussi con li chiens, qui est de tel nature que quant il a vomi, qu’il repaire a son vomissement et le remenguë, jou en eusse mout

20 volentiers ma proiere rengloutie .c. fois puis qu’ele me fu volee des dens.

Richard de Fournival, Le Bestiaire d’Amour et la Response du Bestiaire, éd. et trad. G. Bianciotto, Paris, Honoré Champion, 2009, Le Bestiaire d’Amour, p. 164-166, [5], l. 8-28.

QUESTIONS

Chaque question est notée sur quatre points.

1. Traduire le texte de « Pour che di jou » (ligne 7) à la fin du passage « des dens » (ligne 21). 2. Phonétique et graphie
a) Retracer l’évolution, du latin au français moderne, de INGENIUM > engien (l. 6).

b) Étudier du point de vue phonétique et graphique l’origine et l’évolution jusqu’au français moderne de u dans les mots français :

un (l. 6) ˂ UNUM
paour (l. 8) ˂ PAVOREM perdue (l. 13) ˂ *PERDUTA mout (l. 19) ˂ MULTUM

3. Morphologie

a) Étudier les formes verbales de la première personne du singulier dans l’ensemble du passage.
b) Expliquer la formation depuis le latin et l’évolution jusqu’au français moderne du paradigme auquel appartient la

forme amoie (l. 14). 4. Syntaxe

Étudier les propositions subordonnées de « car tres dont deusse je bien avoir » (l. 12) à « des dens » (l. 21).

5. Vocabulaire

Étudier compaignie (l. 17) et repaire (l. 18).

Agrégation de lettres classiques

Composition française :

« La beauté d’un roman est d’autant plus grande qu’il sort plus d’ordre enfin d’une plus grande confusion apparente. Et ce serait même une faute dans la composition, si le lecteur en pouvait deviner trop tôt l’issue. »

(G. W. LEIBNIZ, « Méditation sur la notion commune de justice », 1702, cité par Christine de Buzon in « L’allure romanesque des Angoysses douloureuses d’Hélisenne de Crenne », in Le Roman français au XVIe siècle ou le renouveau d’un genre européen, dir. Michèle Clément et Pascale Mounier, Presses Universitaires de Strasbourg, 2005, p. 216.)

En quoi ce propos éclaire-t-il votre lecture du roman d’Hélisenne de Crenne Les Angoysses douloureuses qui procèdent d’amour ?

Écritures urbaines (Champs-sur-Marne)

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Le projet "écritures urbaines" vise à partager, à confronter et à faire dialoguer les différentes modalités d’écriture de la ville dans la littérature, les études urbaines, l’urbanisme, l’histoire, la géographie et l’architecture. Il s’agit d’étudier dans une perspective interdisciplinaire ce que l’écriture fait à la ville et ce que la ville fait à l’écriture. Le programme propose d’abord d’identifier et d’étudier un corpus, construit collectivement, de textes littéraires utilisés par les différentes disciplines regroupées en vue de produire une anthologie sélective et commentée. Il suppose également d’interroger et d’étudier en tant que formes littéraires des pratiques contemporaines d’écriture, souvent descriptives, des villes utilisées par les différentes disciplines lors d’enquêtes ou de dispositifs de création.

La journée de lancement du vendredi 28 mars 2025 a été conçue comme une journée d'interconnaissance permettant aux membres de l'équipe de découvrir comment chacun et chacune s'approprie le sujet en fonction de sa discipline, avec quels corpus et selon quelles méthodes, aussi bien dans la recherche que dans les pratiques pédagogiques.

Programme

9h30 : Introduction (Loïc Vadelorge et Virginie Tahar) :
Genèse et enjeux du projet
ÉTUDIER LA VILLE À PARTIR DE CORPUS LITTÉRAIRES
modération : Jennifer Buyck

9h40 : Loïc Vadelorge (histoire, ACP, UGE) :
« Penser les transformations urbaines en relisant Courir les rues (1967) de Raymond Queneau »

10h : Anna Rosellini et Giaime Meloni (architecture, OCS, EAVT, UGE) : « Écrire l’espace : méthode pour l’analyse de la littérature en architecture »

10h20 : Serge Weber (géographie, ACP, UGE) : « Étudier
les villes petites et moyennes à partir de corpus d’écritures »

10h40 : discussion et pause

DIALOGUES ENTRE L’URBANISME ET LA LITTÉRATURE CONTEMPORAINE
modération : Virginie Tahar

11h10 : Isabelle Krzywkowski (littérature comparée, Lit&Arts, UGA Grenoble Alpes) : « Le simultanéisme ou comment la ville a révolutionné la littérature au début du xxe siècle »

11h30 : Arthur Pétin (littérature française, LISAA, UGE) :
« Écrire les espaces périurbains : une géographie contemporaine dans la littérature française »

11h50 : Olivier Brossard (littérature des USA, LISAA, UGE) :
« La collection nord-américaine des éditions joca seria (Nantes) : la ville comme enjeu d’écriture poétique »

12h10 : discussion et pause déjeuner

CONFRONTER DIFFÉRENTS TYPES D’ÉCRITURE DE LA VILLE
modération : Loïc Vadelorge

14h : Caroline Trotot (littérature, LISAA, UGE) et Philippe Gambette (informatique, LIGM, UGE) : « Écritures urbaines au xvie siècle : confronter divers types d’écriture sur les villes de la Renaissance »

14h20 : Georges Lomné (histoire, ACP, UGE) : « D’écrire Quito, du xviie au xxie siècle »

14h40 : Nacima Baron (géographie, LVMT, UGE) et Edward Welch (littérature, Durham University) : « Faire parler les pas perdus »

15h00 : discussion et pause

DÉMARCHES CRÉATIVES
modération : Olivier Brossard

15h30 : Charles Coustille (littérature, LISAA, UGE) : « Du Parking Péguy à l’impasse Proust »

15h50 : Yoan Miot (urbanisme, LATTS, UGE) et Arthur Fourcade (metteur en scène, acteur) : « Permis de construire : retours sur une recherche-création théâtrale »

16h10 : Blaise Chabanis (art radiophonique, chercheur indépendant) : « Labyrinthe de l’intime : une expérience de recherche-création en art radiophonique sur la Ville Nouvelle 

16h30 : Virginie Tahar (littérature, LISAA, UGE) : « La ville : terrain d’expérimentation littéraire de l’Oulipo »

16h50 : discussion.

Estelle Garbay-Velazquez, Cécile Iglesias, Florence Madelpuech-Toucheron et Sarah Pech-Pelletier (dir.), Les lieux de l’intime et le rapport au corps. Europe, XVIᵉ-XVIIᵉ s.

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Quelle est la place de l’intime aux XVIᵉ et XVIIᵉ siècles ? Quels lieux refuges permettaient de préserver l’intimité de l’homme et de la femme modernes, à l’abri du contrôle social omniprésent ? De quels espaces de liberté jouissaient-ils, et quel rapport entretenaient-ils avec le corps intime ? Cet ouvrage collectif issu d’un colloque international est le deuxième volet d’une réflexion autour de l’intimité au Siècle d’or en Europe. Il interroge la notion de lieu de l’intime, d’espace ‒ réel, imaginaire ou littéraire ‒ que l’homme moderne aménageait pour lui-même. Des lieux de retraite spirituelle aux lieux de rencontres amoureuses et sexuelles, de l’oratoire au boudoir, en passant par la chambre, les lieux les plus intimes qui configurent l’espace privé de l’homme moderne y sont analysés dans une perspective pluridisciplinaire croisant approches littéraires, historiques, iconographiques et architecturales.

Ce volume constitue le second volet d'une série d’enquêtes sur l’intime et l’intimité, après celui consacré aux représentations émotionnelles et spatiales de l’intime au Siècle d’Or, publié sous le titre Intime et intimité au Siècle d’Or (espaces, émotions, représentations), dans e-Spania, n° 37, octobre 2020.

Sous le titre Représentations de l’intime dans l’Europe de la première modernité : les formes, les stratégies, les enjeux et leurs transmissions, un prochain numéro de la revue Savoirs en Prisme prévu pour septembre 2025 proposera un ensemble d’études sur l’intime visant à approcher et à comprendre les stratégies et les codes qu’adoptent les auteurs pour formuler l’intime et le représenter, au sein de l’Europe de la première modernité.


Constance Barbaresco, Le bonheur dans le pré parisien. Littérature et culture du bonheur en banlieue verte, 1820-1939 (préf. de Judith Lyon-Caen)

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La figuration textuelle de la banlieue parisienne est généralement associée à la noirceur des paysages industriels et à la misère sociale. Pourtant, les environs de Paris entrent en littérature en tant qu’espace de champs et de bois propices aux loisirs ou au repos des citadins. Ce livre propose une histoire littéraire et culturelle du bonheur dans cette banlieue « verte » des années 1820 jusqu’à la fin des années 1930. Attentif aux évolutions diachroniques et à la formation d’une mémoire de certains récits, il se focalise sur les parties de campagne et les retraites en maison de campagne pratiquées par une classe moyenne parisienne. Ouvert à d’autres productions culturelles comme les guides et le cinéma populaire, il explore un corpus d’œuvres littéraires diverses, de Paul de Kock à Eugène Dabit en passant par Hugo, Dumas, Zola et Maupassant.

Cet ouvrage est issu de la thèse réalisée par C. Barbaresco à l'EHESS et préfacé par sa directrice, Judith Lyon-Caen. 

Sommaire 

Introduction 

La partie de campagne 

La maison de campagne 

Banlieues de Paul de Kock, banlieues du bonheur 

Survivance et mémoire du bonheur dans l'entre-deux-guerres 

Conclusion 

Bibliographie sélective 

Héroïsmes en temps de guerres et de persécutions (Montréal)

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Colloque international

Héroïsmes en temps de guerres et de persécutions

29-30 octobre 2026, à l'Université du Québec à Montréal

Organisé par

Sarah Gruszka (Sorbonne Université / EHESS), Guillaume Pinet (UQÀM)

et Cécile Rousselet (Sorbonne Université / Sorbonne Nouvelle) 

Depuis les années 2000, l’intérêt des chercheurs pour le concept d’héroïsme a cru au point que certains parlent désormais d’heroism studies (Efthimiou et Allison, 2017) ou d’heroism science (Allison, Goethals et Kramer, 2017). Ce courant historiographique émergent dispose aujourd’hui d’une revue académique pluridisciplinaire, affiliée à l’Université de Richmond[1], de centres de recherche et même d’encyclopédies dans les mondes américain et allemand[2]. Les Lieux de mémoire de Pierre Nora ou l’ouvrage collectif La Fabrique des héros (Centlivres, Fabre et Zonabend, 1998) sont à cet égard exemplaire de cet élan historiographique, dont témoigne encore la parution récente de l’étude Succès et échec de l’héroïsation (Cohen et Gangloff, 2025). Ce dynamisme, tout comme les productions qui l’illustrent, témoignent de l’intérêt non seulement scientifique, mais aussi social de cette thématique, dans un contexte de montée du présentisme (Hartog, 2003) et d’incertitudes qui caractérise la fin du xxe  et le premier tiers du xxie siècle. La multiplication des commémorations qui accompagnent l’attachement actuel au devoir de mémoire, les bouleversements de la géopolitique mondiale liés aux conflits en Ukraine, au Moyen-Orient et aux tensions en Asie autour de la Corée et de la mer de Chine, ainsi que le retour du spectre des conflits de haute intensité, nourrissent en effet la recherche de repères stables, de personnes, réelles ou fictives, capables d’incarner un système de valeurs ou un idéal de comportement et de le porter à son plus haut degré. À l’inverse, l’attachement des historiographies nationales actuelles au paradigme héroïque, notamment lorsqu’il s’agit de personnages emblématiques, de Jeanne d’Arc à Eva Perón, au passé clair-obscur, comme John A. Macdonald, Hô Chi Minh ou Sékou Touré, ou d’épisodes tragiques comme les deux conflits mondiaux et les génocides des xxe et xxie siècles, rend parfois difficile son analyse, quand bien même s’élaborerait-elle dans une perspective académique. Les réactions émotionnelles teintées de moralisation sont parfois vives quand interroger l’héroïsme est perçu comme un acte presque blasphématoire.

La fabrique des héroïsmes

Défini comme une « force d’âme exceptionnelle » ou comme un « comportement exemplaire caractérisé par un extrême courage face au danger et un dévouement total à la cause pour laquelle on combat »[3], l’héroïsme possède un caractère extraordinaire et hyperbolique qui justifie l’emploi du substantif. Il faut pourtant observer avec Harrison Weinstein l’absence de consensus entourant sa définition[4]. Nombre de travaux qui interrogent la notion constatent en effet qu’un tel exercice résiste à toute approche univoque, tant les normes et les valeurs incarnées par l’héroïsme varient selon les époques, les lieux et les sociétés. Comment comprendre dès lors l’héroïsme autrement qu’au pluriel, tant leshéroïsmes n’apparaissent jamais qu’à travers des contextes, des documents et des conditions redéfinissant sans cesse les enjeux qu’ils soulèvent en pratique ? Ainsi la Première Guerre mondiale s’accompagna-t-elle d’une « culture de guerre » bouleversant les anciens modèles d’héroïsmes (Becker et Audouin-Rouzeau, 2000). Les tapis de bombes et les gaz de combat rendent inutile la bravoure individuelle, tandis que la position allongée des soldats comme l’inanité des charges de cavalerie face aux premiers tanks renversent les attributs traditionnels de l’héroïsme guerrier (Audouin-Rouzeau, 2009 et 2014). La Grande Guerre a ainsi opéré des mutations dans les expériences de la guerre qui ont entraîné des évolutions dans l’appréciation même d’un possible héroïsme – sur le front comme à l’arrière (voir Campa, 2020, Loez, 2010, ou Lalanne-Berdouticq, 2025).

L’intérêt pour l’héroïsme est lui-même soumis à des variations épousant les dynamiques historiographiques. D’abord lié à l’histoire événementielle et à l’étude des grandes figures de l’histoire militaire, il a reculé ensuite au profit d’une histoire des structures et de la longue durée née durant l’entre-deux-guerres. Ce n’est qu’au tournant du xxe au xxie siècle qu’il renaît à la faveur du « retour de l’événement » (Norat, 1978 ; Rétat, 2001 ; Dosse, 2010) et de l’approche bibliographique (Dosse, 2005) et de l’intérêt renouvelé pour la singularité de la microhistoire (Ginzburg 1980 et 1989 ; Ginzburg et Poni, 1981 ; Levi, 1989). Dans le domaine martial, il est porté par une histoire renouvelée de la guerre sensible dorénavant à l’articulation entre pratiques et représentations (Duby, 1973 ; Bertaud, 1979 ; J. Keegan, 1976 ; Hanson, 1989 ; Lynn, 1984 ; Chaline, 1999 ; Drévillon, 2005). Les chercheuses et chercheurs se préoccupent toutefois désormais moins du héros pour lui-même que de l’héroïsme et de ce qu’il nous dit des groupes humains, de leurs valeurs, de leurs aspirations et de la manière dont elles structurent les relations sociales (Dosse, 2010). 

S’il est question ici d’héroïsmes plutôt que de héros ou d’héroïnes, c’est que les réflexions récentes s’attachent moins à appréhender les acteurs, les événements ou les bénéficiaires du processus que les conditions (anthropologiques, sociales, culturelles, politiques et historiques) qui participent à l’élaboration des modèles héroïques, aux champs d’expériences qu’ils révèlent et aux horizons d’attente qu’ils dessinent. Les héroïsmes doivent ainsi être approchés comme des constructions historiquement datées et géographiquement localisées, qui font l’objet d’une fabrique discursive révélée par les gestes et les pratiques qui les rendent visibles et qui font la promotion non seulement d’un individu mais, au travers de celui-ci, d’un comportement, d’un groupe social ou d’une idée (Duby, 1973 et 1984). L’acte héroïque n’existe, dans une approche constructiviste, qu’en tant qu’il est mis en récit et en intrigue (Veyne, 1971, White, 1973, Ricoeur, 1983-1985). Les histoires d’héroïsmes sont consubstantielles aux mises en pratique de ces héroïsmes dans l’espace discursif (Auerbach, 1946, Eco, 1976).

Certains contextes produisent des formes particulières d’héroïsmes qui se doivent d’être interrogées, tels que les « héroïsmes institutionnels », à mettre en regard avec les « héroïsmes personnels/intimes ». Ce colloque propose donc de réfléchir à la fabrique de la normativité des héroïsmes, dans la mesure où ceux-ci sont des propositions axiologiques qui entretiennent des relations dialectiques avec les valeurs et les pratiques sociales. Il étudie la manière dont les héroïsmes et les imaginaires qui leur sont associés s’inspirent de, tout en participant à, la fondation des normes des sociétés. Comment leur analyse permet-elle d’identifier des continuités structurelles ou, au contraire, de révéler des discontinuités dans l’histoire des groupes humains qui les portent et les font vivre ?

L’apport des contextes de guerres et de persécutions à la réflexion sur les héroïsmes

Réfléchir à la fabrique des héroïsmes implique également de les confronter à des événements susceptibles d’en faire évoluer les ressorts. C’est dans ce cadre que les contextes de guerres et des violences et persécutions qui l’accompagnent seront étudiés en ce qu’ils sont propices à l’irruption de discours et de pratiques de valorisation du paradigme héroïque. Dans les États et les sociétés en guerre s’exacerbe en effet le besoin de mythes, de légendes et de héros – réels ou fictionnels – qui ont pour fonction de préparer les esprits, de mobiliser les individus, les groupes sociaux, voire les nations, ou de réduire les contestations (Cronier et Deruelle, 2019).

À notre époque, les héroïsmes en temps de guerre semblent aller de soi. Les documentaires, les ouvrages de vulgarisation ou les œuvres artistiques n’hésitent ainsi pas à recourir à la notion de « Hero of War » ou à faire l’éloge de l’héroïsme guerrier[5]. Les études menées depuis une vingtaine d’années révèlent cependant les processus de construction (institutionnels ou non) dont ils procèdent et la cristallisation a posteriori de postures idéalisées qu’ils induisent. Les héroïsmes sont désormais étudiés comme des « mythes » à déconstruire (Luigi Mascili, 2002 ; Charles Taylor, 1989), parfois influencés par l’histoire des sensibilités et de « la virilité militaire » (Corbin, Courtine, Vigarello, 2011). Une déconstruction qui a pu être opérée par les acteurs du passé eux-mêmes pour revivifier ou s’affranchir des héroïsmes anciens, penser ou repenser leur identité en renouvelant leurs modèles héroïques (Pinet, 2025). Les héroïsmes sont également pensés au regard de l’action ou de la passivité des individus en guerre (Forrest, 2002 ; Conte, 2011), de comportements comme l’altruisme ou la dénonciation, ou encore de la construction de l’épique (Braudy, 2005). Dans sa conférence inaugurale du colloque international organisé en 2022 par le Museum of the Slovak National Uprising, « Heroism and Violence during the Second World War », Roger Griffin s’interrogeait, quant à lui, sur la « sacralisation » de la violence à laquelle contribuaient les modèles héroïques du Troisième Reich (Griffin, 2022). C’est donc également à la part d’ombre des héroïsmes que l’historiographie récente s’est attachée. Dans ce sens, le « retour des héros » (i.e. Heller, 2009) est l’un des terrains privilégiés du recul par rapport au paradigme héroïque.

Les sciences sociales ont également fait évoluer l’appréciation de ce phénomène protéiforme. Ainsi en est-il des études en littérature et philosophie (Gaucher, 1994 ; Poulain Gautret, 2005 ; Castillo, 2011 ; Worms, 2009) ou en psychologie, à partir de la deuxième moitié du xxe siècle (Franco, Blau et Zimbardo, 2011). Les travaux produits à la suite de la retentissante expérience de Stanley Milgram donnaient déjà à réfléchir sur les postures adoptées en temps de guerres. Plus récemment, des ouvrages interrogent les actes et les discours de l’héroïsme dans ces contextes de crise dans une perspective pluridisciplinaire (i.e. Scheipers, 2014). La réflexion s’est par ailleurs nourrie d’une approche concernant la matérialité des violences sur les corps, et permet d’envisager de nouveaux questionnements sur des positionnements « héroïques », notamment dans le contexte des guerres napoléoniennes (Dwyer et Ryan, 2012) ou plus récemment de l’exposition « With Blind Steps » proposée par Judith Lenglart au Mamuta Art and Research Center (Jérusalem).

Nombre d’études abordent enfin les héroïsmes dans des contextes paradoxaux. Ainsi en est-il des réflexions académiques sur l’héroïsme et l’enfance (Maslinskaya, 2017 ; Audoin-Rouzeau 1993, Pignot, 2012 ou Levy-Bertherat et Zamour, 2020), ou romancées comme dans le roman Allah n’est pas obligé d’Ahmadou Kourouma, sur les enfants-soldats au Liberia, où la posture donquichottesque réinterroge la construction même d’un héroïsme de l’enfance. Ces questionnements, comme ceux qui se nouent autour de l’héroïsme et du genre, interrogent des « situations limites », et ainsi les contours d’une notion qui s’émancipe des cadres, souvent stéréotypés, dans lesquels elle a été longtemps utilisée et l’est encore souvent aujourd’hui.

Dans ces processus de construction, déconstruction et reconstruction de l’héroïsme, les périodes de guerres jouent un rôle particulier. Le « bruit » de leurs événements exceptionnels porte à la lumière des phénomènes difficilement visibles par ailleurs (Duby, 1973). Elles fonctionnent ainsi comme des « opérateurs de lisibilité » (Cornelia Brink et Olmo Gölz, 2022) et révèlent les soubassements des sociétés et de leur culture. Si l’intérêt pour l’« héroïsme en temps de guerre » n’est donc pas neuf, il est encore souvent étudié cependant au travers de personnages particuliers, comme José de San Martín, O’Connell, Jawaharlal Nehru ou Mandela, respectivement pères des Nations argentine, irlandaise, indienne et sud-africaine (Navarro García, 1999 ;  Colantonio, 2023 ; Zachariah, 2004, Lodge, 2006), de contextes spécifiques comme les Croisades (Almeida, 2007), les guerres de religion (El Kenz, 1997, 2008 ; Apostolidès, 2004) ou la Révolution française (Gainot, 2017), ou encore de cultures singulières à l’exemple de la culture chevaleresque (Deruelle, 2015) et du Bushido (Carbonnier, 2018 ; Pelletier, 2023) sans faire l’objet d’une approche systématique et globale. Bien que réduites dans leur ambition, quelques études interrogent la construction des discours sur les héroïsmes dans des contextes pluriels et dans une perspective transnationale et diachronique (Deruelle et Vissiere, 2021). Elles témoignent de l’intérêt de cette approche, placée au cœur de ce colloque, pour en déconstruire les fondements.

« GUERROÏSMES – WAR/OISMS »

C’est l’objet de la réflexion du projet « GUERROÏSMES – WAR/OISMS » dans lequel s’inscrit ce colloque organisé en partenariat avec le Groupe de Recherche en Histoire de la Guerre qui travaille sur ces questions au sein de l’axe « Pratiques et représentations de la guerre ». Il s’agit de considérer avec le recul nécessaire non pas tant les manifestations jugées « héroïques » en temps de guerres, que les fabriques de l’héroïsme et ses spécificités dans le contexte martial. En envisageant celles-ci comme des phénomènes complexes, qui impliquent des acteurs, des outils, des horizons d’attentes variés, parfois irréductibles ou concurrents, il s’agit de décrypter l’élaboration des imaginaires de l’héroïsme martial, d’en distinguer les ruptures, les évolutions, les particularités temporelles et spatiales ou, au contraire, les constantes, tout en les confrontant en permanence aux pratiques – discursives, martiales ou commémoratives – à travers lesquelles ils cristallisent. Qu’est-ce que les temps de guerres font à l’héroïsme ? Dans quelle mesure ces mécanismes d’élaboration sont-ils spécifiques ? Comment les modèles qui se veulent positifs se confrontent-ils à la réalité des combats et aux atrocités de la guerre ? À l’inverse, en quoi l’affinement du paradigme héroïque permet-il d’apporter un éclairage original sur le fait guerrier, voire de renouveler notre compréhension de l’histoire, de la culture et du monde sensible dans lesquels ils sont ancrés ? La diversité des contextes de violence permet-elle d’écrire une histoire de l’héroïsme face à la tourmente ?

Le colloque et, plus largement le projet « GUERROÏSMES », entend donc donner des éléments de réponse à ces questions en posant les jalons d’une étude approfondie et articulée autour de trois axes :

Axe 1. L’héroïsme en théorie : définir la notion et comprendre la fabrique des discours sur les héroïsmes

Un axe de réflexion se penchera sur les questions de définition. Il s’agira d’identifier les acceptions variées de l’héroïsme en contexte guerrier, selon les disciplines, les époques, les espaces et les cultures. Comment, dans quelles conditions et par quels acteurs, militaires ou civils (Jouhaud, 2000), ces différentes définitions se sont-elles élaborées ? De quelles références (historiques, littéraires, religieuses) et de quels héritages se sont-elles nourries ? Comment se distinguent-elles d’autres notions comme l’honneur ou la réputation, et comment la fabrique des héros se démarque-t-elle de celle des martyrs ou des saints (laïques ou non) (Chovanec, 2020) ?

Une attention particulière sera accordée aux contextes dans lesquels ces héroïsmes ont été pensés, aux formes qu’ils prennent (masculin, féminin, animalier), aux fonctions qui leur sont attribuées et à leur réception et appropriation : dans quelles circonstances les acceptions de l’héroïsme se sont-elles infléchies ? S’articulent-elles de manière spécifique aux notions de crises et de modernités, aux moments de violence, ainsi qu’aux discours de la subalternité, donnant à penser des « formations discursives » (Foucault, 1970) particulières en fonction des contextes et des rapports de force sociaux ? Quelle place occupe le paradigme héroïque dans une culture donnée ? Dans quelle mesure est-il perméable aux évolutions sociétales ? Par quels canaux ces différentes définitions des héroïsmes ont-elles été véhiculées et se sont-elles perpétuées ?

En explorant minutieusement ces questions et les mises en récit de l’héroïsme, nous chercherons à identifier les caractéristiques propres à l’héroïsation et à son évolution dans le temps et l’espace. In fine, il sera possible de mieux saisir en quoi l’« héroïsme de guerre » se distingue des autres formes d’héroïsmes, et de quelles manières il a influé sur les représentations des contemporains et des historiens. Les formes d’héroïsmes, étudiées d’un point de vue diachronique, selon les genres, les médias convoqués, les espaces (lieux, objets, champs culturels), nous permettront ensuite d’analyser les mécanismes mêmes de cette « fabrique » des discours héroïques en temps de guerre.

Cette exploration se fera selon une approche à la fois chronologique et thématique. Le but est d’établir une typologie des discours sur les héroïsmes en temps de guerre, en mettant en exergue un certain nombre de couples à la fois complémentaires et antinomiques : héroïsme collectif / individuel ; héroïsme militaire / civil ; héros sacré / déchu ; héroïsme fictionnel / réel ; héros / victimes ; héros / non-héros / antihéros. Comment ces différents discours interagissent-ils entre eux ? Les outils théoriques et méthodologiques pour penser ces formes plurielles de discours sont-ils les mêmes ?

Une attention particulière sera dévolue à l’origine de la qualification héroïque : quels acteurs ou quelles institutions attribuent, et travaillent à imposer, ce statut dans les contextes de guerres et de persécutions ? Selon quelles logiques et quels enjeux ? Ces questions impliquent d’explorer minutieusement les fonctions de l’héroïsme à divers égards (historiques, sociaux, idéologiques, psychologiques). Il s’agira d’interroger la façon dont se construisent et se pensent les héroïsmes vis-à-vis des discours (Gruszka, 2019) ou des normes (Oestreich, 1982 ; Drévillon, 2002) officiels qui portent sur eux. Enfin, dans cette réflexion sur l’auctorialité de la qualification héroïque, nous nous intéresserons aussi aux phénomènes d’auto-identification et d’imposture héroïque.

Cette réflexion nous permettra d’imaginer une cartographie des « mots de l’héroïsme », confrontant la terminologie associée à ces phénomènes. 

Axe 2. Les héroïsmes en pratique face aux contextes de violence

Si la notion d’héroïsme peut être définie à travers les discours et les commentaires qui la fabriquent, ceux-ci doivent aussi être confrontés à la réalité particulière de la violence des contextes étudiés. Cet axe vise donc à mettre le modèle à l’épreuve de la guerre. Comment ont-ils modelé les manifestations d’héroïsme ? Mais aussi, en retour, dans quelle mesure viennent-ils enrichir, infléchir, voire déconstruire nos représentations du paradigme héroïque ?

La convocation de plusieurs époques, aires géographiques et disciplines permet une réflexion plurielle, qui offre la possibilité d’une « herméneutique de la défamiliarisation » (Lavocat, 2012). La démarche comparative nourrira donc cette étude des « héroïsmes » en temps de guerres et de persécutions. Dans une approche transnationale, il s’agira de montrer que les processus d’héroïsation, loin d’avoir les mêmes modalités et les mêmes rythmes partout, procèdent de phénomènes d’asynchronie, de régionalisation et de provincialisation (Grataloup, 2014). Ceux-ci dévoilent des jeux d’échelles temporelles et géographiques qui donnent des appréciations plurielles aux manifestations concrètes d’héroïsme (Revel, 1996). En les prenant en compte, nous chercherons à identifier des dynamiques d’influences, d’enrichissements mutuels et de déplacements (des héros de comics devenant des héroïnes au cinéma, par exemple).

La perspective transversale permet de faire émerger un certain nombre de questionnements spécifiques. Toutes les sociétés ont-elles des héros dans les contextes de guerres ? Des héroïsmes peuvent-ils exister sans héros ? L’héroïsme a-t-il nécessairement besoin de s’incarner dans des actes ? Quels liens entretient-il avec les supports de sa médiatisation sans lesquels les héroïsmes restent invisibles pour la société ? Qu’en est-il des héroïsmes ordinaires, des « héros malgré eux », des actes commis selon les impératifs du devoir, de l’obéissance aux ordres, voire des menaces, plutôt que de l’initiative libérale ? Il conviendra ainsi d’explorer en profondeur la question des motivations – individuelles et collectives – de l’action en temps de guerres. Pourquoi passer à l’action ? Ce choix peut-il être désintéressé, ou procède-t-il immanquablement d’une attente – celle d’une reconnaissance ou d’une rétribution ? Comment et pourquoi ses actions sont-elles élevées au rang d’actes héroïques ?

Cet axe vise donc à comprendre comment la confrontation à des contextes pluriels donne à penser autrement la notion d’héroïsme.

Axe 3. L’héroïsme : une notion actuelle et opérante ?

Cet axe porte sur l’actualité du recours à la notion d’héroïsme. Dans quelle mesure persiste-t-elle au xxie siècle, aussi bien pour écrire que pour se penser et pour mettre en mémoire les actes héroïques ?

D’un côté, nous serions à l’ère de la désacralisation des héros, où les discours sur le sacrifice et la glorification des exploits seraient dépassés, voire déplacés. Il conviendra de distinguer, dans cette obsolescence de l’héroïsme, une tendance globale des affections plus particulières à certaines de ses figures seulement. À cet égard, il faudra se pencher sur les processus de déboulonnement des héros déchus et de ce que l’on pourrait appeler des phénomènes de péremption de certains héros.

De l’autre, force est de constater que le contexte actuel, celui du retour de la guerre en Syrie, en Ukraine au Proche-Orient et des tensions en Afrique et en Asie, semble rendre leur pertinence aux héros et, comme un réflexe naturel, le recours à l’héroïsation. En fait, celui-ci s’applique à la fois aux contextes contemporains, par l’identification de nouveaux héros, et aux contextes plus anciens, par la convocation de « héros immortels ». Pourquoi continue-t-on à parler de Léonidas, de Boucicaut ou de Bayard ? Comment expliquer la pérennité non seulement de certains héros, mais aussi de l’héroïsation, qui semble s’actionner comme un réflexe en temps de guerre, en dépit des évolutions culturelles ? Dans quelle mesure l’héroïsme reste-t-il opérant de nos jours ?

Dans cette exploration de l’actualité des héroïsmes, une attention particulière sera accordée aux pratiques de muséographie et de panthéonisation mettant en scène les héros d’hier et d’aujourd’hui.

Ce colloque est par ailleurs pensé comme un atelier de réflexion méthodologique. Il s’agira de mettre en place des outils pour approcher ces questions de façon transversale, en faisant dialoguer les spécialistes de différentes périodes et de disciplines variées – histoire, sociologie, sociologie politique, psychologie, anthropologie, littérature, arts, etc. Nous entendons dépasser les limites non seulement géographiques, mais aussi chronologiques, et travailler aussi sur les périodes de césure, souvent laissées pour compte. Ce faisant, l’objectif est de constituer un réseau de chercheurs intéressés par ces questions, réseau qui sera amené à se développer et à s’institutionnaliser à mesure que le projet, pensé sur le long terme et en plusieurs étapes, prendra de l’ampleur.

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[1] Heroism Science est une revue « peer-reviewed open source » fondée en 2016. Elle compte 9 volumes à ce jour.
[2] Compendium heroicum est une encyclopédie en ligne publiée par le Sonderforschungsbereich 948 « Helden - Heroisierungen - Heroismen » (Centre de recherche collaborative « Héros - Héroïsations - Héroïsmes ») de l'Université de Fribourg. En France, voir le colloque international « Succès et échec de l’héroïsation de l’Antiquité à l’actualité européenne » organisé à l’Université Rennes 2 les 25-27 janvier 2023 par la Chaire Jean Monnet FABER.
[3] Trésor de la Langue française informatisé [En ligne : http://atilf.atilf.fr/].
[4] Cf. « L'absence d'une définition standard acceptée est un obstacle majeur » (Weinstein, 2013, p. 2).
[5] Voir par exemple le recueil édité par Ariane Charton, Petit éloge de l’héroïsme, Paris, Folio, 2017.

Le colloque se tiendra à l’Université du Québec à Montréal les 29 et 30 octobre 2026. Les propositions de communications (1500 caractères), en anglais ou en français (une compréhension passive des deux langues est demandée) accompagnées d’un bref curriculum vitae, doivent être adressées avant le 1er mai 2025 par voie électronique, au choix à : 

Benjamin Deruelle - Département d’histoire - Université du Québec à Montréal : deruelle.benjamin@uqam.ca

Sarah Gruszka - Sorbonne Université - EHESS : s.gruszka@orange.fr

Guillaume Pinet - Département d’histoire - Université du Québec à Montréal : pinet.guillaume@uqam.ca

Cécile Rousselet - Sorbonne Université – Université Sorbonne Nouvelle : cecile.rousselet@sorbonne-nouvelle.fr

Note importante. Dans toute la mesure du possible, les organisateurs chercheront à assurer le transport et le logement des participants au colloque. Cependant, tous ceux ou toutes celles qui peuvent assurer leur financement, par la voie de leurs universités ou de centres de recherche, sont invités à le faire savoir au moment de l’envoi du dépôt de leur proposition. L’existence de tels financements externes (même encore non assurés), en effet, est un important prérequis pour la demande de subvention générale qui sera déposée pour l’organisation du colloque.

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Comité scientifique :

Andrew Barros (Université du Québec à Montréal)
Arnaud Bikard (INALCO)
Benjamin Deruelle (Université du Québec à Montréal)
Anne Gangloff (Université Rennes 2)
Sarah Gruszka (Sorbonne Université - EHESS)
Luba Jurgenson (Sorbonne Université)
Frédérique Leichter-Flack (Sciences Po)
Lucie Malbos (Université de Poitiers)
Chetima Melchisedek (Université du Québec à Montréal)
Guillaume Pinet (Université du Québec à Montréal)
Emmanuelle Poulain-Gautret (Université de Lille)
Cécile Rousselet (Sorbonne Université – Université Sorbonne Nouvelle)

Comité d’organisation : 

Andrew Barros (Université du Québec à Montréal) ; Deborah Barton (Université de Montréal) ; Benjamin Deruelle (Université du Québec à Montréal) ; Sarah Gruszka (Sorbonne Université - EHESS) ; Chetima Melchisedek (Université du Québec à Montréal) ; Guillaume Pinet (Université du Québec à Montréal) ; Cécile Rousselet (Sorbonne Université – Université Sorbonne Nouvelle).

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Bibliographie

ALLISON Scott T., BEGGAN James K. et GOETHALS George R. (dir.), Encyclopedia of Heroism Studies, New York, Springer, 2023. 

ALLISON, Scott T., GOETHALS George R., MARRINAN Allyson R., PARKER Owen M., SPYROU Smaragda P. et STEIN Madison, « The metamorphosis of the hero: Principles, processes, and purpose », Frontiers in Psychology, n° 10, 2019, p. 606.

ALLISON, Scott T., GOETHALS, George R., et KRAMER, Roderick M. (dir.), Handbook of Heroism and Heroic Leadership, New York, Routledge, 2017.

ALLISON, Scott T., GOETHALS, George R., et KRAMER, Roderick M., « Introduction. Setting the Scene: The Rise and Coalescence of Heroism Science », Handbook of Heroism and Heroic Leadership, New York, Routledge, 2017, p. 1-16.  

ALMEIDA Adriana, « The great crusader hero », Medievalista, n° 4, en ligne, 2007 : http://journals.openedition.org/medievalista/4379

ANDERSON Jeffrey W., « Military heroism: An occupational definition », Armed Forces & Society, vol. 12, n° 4, 1986, p. 591-606. 

APOSTOLIDÈS Jean-Marie, Héroïsme et victimisation. Une histoire de la sensibilité, Paris, Exils Édition, 2004.

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Cet ouvrage vise à éclairer de manière nouvelle les concerts dans les provinces sous Louis XV grâce à l’étude de petits programmes imprimés, redécouverts ces dernières années et éparpillés partout sur l’ensemble du territoire français, et un peu au-delà. Intitulés pour la majeure partie d’entre eux Paroles du concert, ces documents devenus rares aujourd’hui, ont l’immense avantage de contenir toutes les paroles chantées lors des séances musicales et offrent de nombreuses informations qui jusqu’ici nous échappaient : date et déroulement des concerts, œuvres jouées et parfois noms des interprètes… Ils peuvent ainsi être considérés comme une « photo instantanée » de la manifestation musicale et des pratiques de l’époque.

Leurs données précises, combinées à d’autres sources – statuts et délibérations, almanachs, partitions, etc. –, permettent en outre de réévaluer les relations des académies de musique avec les institutions parisiennes et versaillaises, et de mettre en lumière l’existence de différents réseaux à travers la France. Ceux-ci contribuèrent à la diffusion des œuvres, à la singularité des modèles d’organisation des concerts et des répertoires joués dans les provinces.

Un catalogue détaillé des 200 programmes retrouvés à ce jour vient compléter cette étude.

 

Table des Matières 

 

Introduction

 

Chapitre 1 : Tour de France des académies de musique et de leurs livres de paroles

1. Le rôle et le fonctionnement des académies de musique dans les provinces françaises

2. La localisation des Concerts du corpus

L’ancrage dans les provinces françaises
L’activité musicale des villes du corpus
La localisation des recueils dans le temps 
3. Effectifs et interprètes des Concerts du corpus

 

Chapitre 2 : Au seuil du concert

1. La configuration des livres de paroles

Traits communs et différences 
Livres de concert et livrets de spectacle
Deux ensembles de recueils de concert
2. La gestion des dates et de la pagination

Un affichage fluctuant des dates
Pagination et non pagination
Nombre de pages et durée des concerts
 

Chapitre 3 : Du feuilleton au best of : textes et organisation du concert

1. Les textes 

Les paroles et les traductions 
Le vocabulaire musical
2. L’organisation interne du concert

3. Le traitement des opéras

Les opéras des Paroles du Concert
Les opéras dans les autres recueils de concert
Quelques partitions d’opéras chantés au concert
Le divertissement et la mise en concert  
 

Chapitre 4 : Des particularismes locaux aux échappées ultramontaines

1. Musique française, musique italienne

Un ancrage français 
Colorations italiennes
2. Entre répertoire national et local 

3. Répercussion des événements religieux et politiques 

Les concerts spirituels
Les œuvres de circonstance
Conclusion

 

Catalogue des livres de paroles

Amiens
Angers
Arras
Bordeaux
Lille
Lyon
Moulins
Nantes
Orléans
Reims
Rouen
Saint-Omer
Strasbourg
Toulouse
Valenciennes
Non identifié
Hors royaume : Gand et Nancy
Autres livres de concert : quelques exemples

Table chronologique des livres de paroles

 

Bibliographie

Index des noms

Index des œuvres

Table des matières

René Major, Archivologie II

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L’hypothèse justifiée de l’inconscient suppose l’existence de traces sous rature qui, refoulées, déniées, forcloses, s’archivent et s’anarchivent dans la psyché : une archivologie.

Extrait : La psychanalyse est politique. Elle est politique, au sens où elle permet au sujet de se dessaisir de ses constructions illusoires et de celles que lui offre l’humanité, comme le laissait entendre Freud dans sa lettre à Romain Rolland. Elle est politique également, au sens où elle œuvre pour la liberté de penser du sujet dans son rapport avec lui-même, dans ses relations à tout autre. Dans sa pratique, le psychanalyste écarte délibérément le souhait de plaire, de séduire, de promettre, de convaincre. Il n’a pas à faire part de « sa relation personnelle à la vérité ». Il s’adresse au sujet de l’inconscient.

Une cruauté originaire ne vise pas la souffrance d’autrui. Elle n’en tient tout simplement pas compte. C’est à cette cruauté que Freud lie la pulsion de pouvoir et le désir de se rendre maître. Le corps de l’autre se donne alors comme représentation du corps social tout entier.

Si l’inconscient existe, il dessine l’espace non réalisé de la scène où le pouvoir se retire, là où prend figure un sujet non inféodé à l’empire des signifiants et non assujetti à son insertion dans la structure sociale. C’est de cet espace que, dans sa pratique délimitée, la psychanalyse tire sa décision.


R. M.

René Major crée, en 1979, les cahiers Confrontation et fonde avec Jacques Derrida, en 1995, la revue Contretemps. En 1983, il a été nommé directeur de programme au Collège international de philosophie et a organisé, en 2000, les États généraux de la psychanalyse à la Sorbonne. Il a dirigé de nombreux ouvrages collectifs : Lacan avec les philosophes (Albin Michel, 1990) ; Depuis Lacan (Aubier, 2000) ; États généraux de la psychanalyse (Aubier, 2003) ; Derrida – Pour les temps à venir (Stock, 2007) ; Derrida politique (Lignes, no 47, 2015) et Pourquoi la guerre aujourd’hui ?, avec Jean Baudrillard et Jacques Derrida (Lignes, 2015).

Le théâtre à l'ère de la reproductibilité technique (Paris)

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Le théâtre à l’ère de la reproductibilité technique

Colloque international

Amphithéâtre de la Bibliothèque Sainte-Barbe

4, rue Valette  75005 

Organisation : Arnaud Rykner (arnaud.rykner@neuf.fr)

Institut Universitaire de France

Institut de Recherche en Etudes Théâtrales (Sorbonne nouvelle)

Longtemps considéré exclusivement comme l’« art de la présence », impossible à saisir et à reproduire par des moyens mécaniques qui ne pouvaient que le dénaturer, le théâtre est entré résolument, depuis plus de 150 ans, dans « l’ère de la reproductibilité technique » dont parlait Benjamin. Selon quelles modalités l’a-t-il fait, et quelles réponses esthétiques a-t-il produites ? Que nous apprennent ces réponses sur la nature de l’événement théâtral et la place qu’il peut avoir encore aujourd’hui dans nos sociétés ? La préservation de sa mémoire suppose-t-elle nécessairement une dévitalisation de ses productions ? L’utilisation des formes reproductibles mécaniquement sur scène modifie-t-elle fondamentalement son rapport à « l’aura » ? Toutes ces questions seront au cœur des interventions et des discussions de ce colloque, organisé dans le cadre d’un programme conjoint de l’Institut Universitaire de France et de l’Institut de Recherche en Études Théâtrales de la Sorbonne nouvelle.

Programme :

Mercredi 2 avril

13h45 : Accueil

14h : Introduction « Théâtre et reproductibilité technique : quels enjeux ? » (Arnaud Rykner, IUF, Sorbonne nouvelle/IRET)

14h15 : « Capturer l’inconsistant : une voie dramaturgique. En relisant Roland Dubillard » (Pierre Piret, UCLouvain)

14h45 : « Les enseignements du Débat Phelan-Auslander : 25 ans plus tard » (Jean-Marc Larrue, Université de Montréal)

15h15 : Discussion puis pause

15h45 : « Pour en finir avec l’aura… » (Yannick Butel, Aix-Marseille Université)

16h15 : « Sur l’aura de l’acteur » (Jonathan Châtel, UCLouvain, Centre d’Etudes Théâtrales)

16h45 : « De l’emprise à la reprise, ou la reproductibilité comme occasion d’une mise à l’épreuve du discours de la "présence" » (Tsolag Paloyan, Sorbonne nouvelle)

17h15 : Discussion

20h, au cinéma Grand Action (5, rue des écoles, 75005),

Trackl Sébastopol, un film d’Alexandre Barry,

d’après le spectacle Rêve et Folie de Claude Régy (54 min.)

Jeudi 3 avril

Matin

9h15 : Accueil

9h30 : « Un théâtre « phonographe », mémoire d’une époque ? Les Derniers Jours de l’humanité de Karl Kraus et la reproductibilité technique » 

(Florence Baillet, Sorbonne nouvelle)

10h : « La première de L’Homme et les armes de B. Shaw, saison 2024/2025 au Théâtre national « Ivan Vazov » de Sofia. » (Veneta Doytcheva, Académie Nationale de Théâtre et de Cinéma de Bulgarie) 

10h30 : Discussion puis pause

11h00 : « Le "petit mécano" Beckett » (Catherine Naugrette, Sorbonne nouvelle)

11h30 : « Pour une poétique transmédiale de la reproductibilité technique au théâtre. A travers JERK de Gisèle Vienne (2008), Pinocchio(live) d’Alice Laloy (2019) et jeanne dark_ de Marion Siéfert (2020) » (Cyrielle Dodet, Institut National Universitaire Champollion, Albi)

12h : Discussion

Après-midi

14h15 : « Reproduire un jeu du passé : du fantasme au modèle théorique »      (Anne Pellois, ENS de Lyon)

14h45 : « Réactiver l’archive sensible : Image et performance dans La Mariée et Bonne nuit Cendrillon de Carolina Bianchi » (

Alexandra Moreira da Silva, Sorbonne nouvelle)

15h15 : Discussion puis pause

15h45 : « Agnès Varda et le TNP : de l’archive à la trace, retrouver l’aura ?» (Hannah Bastaert, Sorbonne nouvelle)

16h15 : « Le théâtre photographique d’Ugo Mulas (1928-1973) » (Denis Bernard, Lycée des Arènes, Toulouse, et laboratoire Cehta/Cral/EHESS)

16h45 : Discussion puis table-ronde sur la photographie de théâtre 

20h, au cinéma Grand Action (5, rue des écoles, 75005),

Brume de dieu, un film d’Alexandre Barry,

d’après le spectacle de Claude Régy (96 min.)

 — 

 Vendredi 4 avril

9h30 : « Prolégomènes à un art de l'enregistrement (du théâtre) - Syberberg, Straub, Kluge, LeCompte » (Nikolaus Müller-Schöll, Université Goethe, Frankfurt)

10h : « Une saison théâtrale imaginaire. Analyse des usages et des modes de partages des captations théâtrales à l’heure du numérique - l’exemple de la "Vidéothèque de spectacles solidaire" (Facebook) » (Maxime Cambron, Université de Lille)

10h30 : Discussion puis pause

11h00 : « L’expérience spectatorielle de captation vidéographique théâtrale : analyse de la télédiffusion de La Face cachée de la lune de Robert Lepage » (Eve-Catherine Champoux, Université de Montréal)

11h30 : « Faire d'un film un spectacle : une quête de l'irreproductible ? Sur Pieces of woman de  Kornél Mundruczó »  (Pierre Lesquelen, Université de Rennes II)

12h : Discussion et clôture du colloque.

 

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