Frantz Fanon: Figure emblématique du XXè siècl eAppel à contribution pour un numéro spécial de la revue Recherches Linguistiques et Littéraires de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines de l'Université de Lubumbashi (RDCongo) Argumentaire Figure emblématique du XXè siècle, tout à la fois penseur de la révolution, écrivain et homme d'action, engagé aux côtés du peuple algérien, dans sa lutte pour se libérer du joug colonial, Frantz Fanon est une référence majeure dont l'influence touche les cinq continents. Panthéonisé de son vivant par les tiers-mondistes pour son engagement en faveur des "damnés de la terre", Frantz Fanon fut l'objet d'une diabolisation systématique et concertée en France où il était considéré comme un traître à la patrie et un renégat. Dans le monde cependant, depuis son décès, sa renommée n'aura cessé de grandir. Le succès mondial de son ouvrage Les Damnés de la terre , traduit dans plusieurs langues,aura contribué à le consacrer comme un des penseurs majeurs de son siècle, véritable porte-flambeau des peuples opprimés et l'analyste le plus exigeant et le plus percutant du colonialisme et des systèmes oppressifs, engendrés par l'impérialisme. Le "guerrier de silex" (selon Aimé Césaire) a légué à la méditation des générations des textes, parmi les plus significatifs qui sont tous le fruit d'une colère séminale, face à l'injustice, au racisme, à la ségrégation et au colonialisme. Cet appel à contributions vise à réunir, dans une optique à la fois pluridisciplinaire et internationale, des études sous forme d'articles (plus ou moins 20 pages) susceptibles, par leur diversité d'approches, d'enclencher des relectures, voire des lectures renouvelées de l'oeuvre de Frantz fanon et de son héritage, de réévaluer son impact dans les champs des disciplines notamment des sciences humaines. Ce sera l'occasion de relire ses ouvrages canoniques et d'en découvrir des facettes méconnues (cas du théâtre inédit de Fanon). Les contributions attendues pourraient se focaliser, entre autres,sur les axes ci-après: 1. Les oeuvres de Fanon, quelles lectures aujourd'hui?; 2. Trajectoire(s) d'un Rebelle: de la Martinique à l'Algérie; 3. Autour des Damnés de la terre ;4. Frantz fanon et les intellectuels de son temps; 5. La psychiatrie comme pratique médicale et arme de libération; 6. Fanon et l'Afrique; 7. Fanon et la République démocratique du Congo; 8. Fanon au miroir des disciplines; 9. Fanon, inspirateurs des théories postcoloniales; 10. Le théâtre (inédit) de Frantz fanon; 11. Fanon, le FLN et l'Algérie; 12. Fanon et Césaire; 13. Fanon et le destin politique de l'Afrique, hier et aujourd'hui; Etc. Vos contributions sont attendues pour le 30 juin 2015 au plus tard. Veuillez les adresser aux Professeurs Maurice Amuri Mpala-Lutebele (email: amurcle33@gmail.com) et Antoine Tshitungu Kongolo (email: ktshit1900@gmail.com). Les textes retenus seront publiés dans la revue Recherches Linguistiques et Littéraires sous l'égide de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines de l'Université de Lubumbashi.
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Frantz Fanon. Figure emblématique du XXe s.
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"Balzac au prisme des activités discursives", par D. Maingueneau (Paris 7)
Séminaire Balzac : «Dynamiques de la parole» (Christèle Couleau et José-Luis Diaz - année universitaire2014-2015) Séance 4 -Samedi 28 mars 2015 -10h-13 h Dominique Maingueneau(Paris-Sorbonne) :"Balzac au prisme des activités discursives" Quand on s’intéresse au langage chez Balzac, on privilégie naturellement les approches stylistiques qui s’efforcent de dégager les caractéristiques linguistiques de la narration,ou les approches qu’on pourrait dire sociolinguistiques, qui se focalisent sur les manières de parler des personnages, censées caractéristiques de leur statut social. Mais, en s’appuyant sur les problématiques récentes du discours, il est également possible de porter son attention sur les activités discursives, qu’elles soient d’ordre conversationnel ou fortement codifiées par des institutions. En procédant ainsi, on met l’accent sur des pratiques qui associent intimement dimensions linguistique et sociale. Après avoir réfléchi sur les notions de conversation et de genre de discours et sur la manière dont on peut les classer, on abordera dans cette perspective un texte emblématique des scènes de la vie de province: Le Curé de Tours. Université Paris-Diderot Salle Pierre Albouy Grands Moulins 5-7, rue Thomas Mann Bât C – 6 eétage Prochaineséances du séminaire et colloque : 23 mai 2015 Carte blanche à Catherine Kerbrat-Orechionni (Lyon II) (Grands Moulins, Bât. C, 6 e étage, Salle Pierre Albouy, de 10 h à 12 h 30). 19 et 20 juin 2015 Colloque du GIRB à Paris-Diderot (Grands Moulins, Bât. C, 6 e étage, Salle Pierre Albouy, de 10 h à 12 h 30).
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Définir les territoires de la brachylogie
L'Université du8 mai 1945 - Guelma et le Département de Langueet Littérature françaises organisent, en partenariat avec la CIREB /Coordination Internationale des Recherches et Etudes Brachylogiques et l'AUF, le Colloque International de Recherches et d’Etudes Brachylogiques: "Définir les territoires de la brachylogie" Guelma, Algérie, 28-29 octobre 2015 Argumentaire: «Plus concise que laconique, et je l'espère pas trop elliptique». Cette phrase à priori sans référence donne à réfléchir sur la nature de la brachylogie et peut s’apparenter à une tentative de définition d’un concept qui renaît de ses cendres. Quelle définition peut-on attribuer à la brachylogie ? Qu’est-ce qui la constitue? Comment l’approcher? Autant de questions qui cherchent réponses dans un nouveau champ de réflexion que sont les études brachylogiques. L’étymologie du mot brachylogie renvoie ce terme au grec brachys («court»). Le dictionnaire Larousse lui donne comme synonymes: concision, densité, ellipse, laconisme, sobriété. N’est-elle pas ainsi une quête de la brièveté dans les pratiques discursives? Une manière de renforcer la vivacité d’un discours en l’écourtant, en le condensant? Longtemps confinée dans son statut de variante de l’ellipse dû sans doute à l’origine grecque de son appellation, la brachylogie se trouve de plus en plus investie dans des champs disciplinaires divers. Même si on la ramène le plus fréquemment à un statut et à une fonction de figure de style, cependant, des sciences humaines aux arts en passant par les sciences exactes, la brachylogie demeure un projet à construire ou plutôt à co-construire dans la diversité des champs d’application qui la caractérise dans ses fondements. L’ambition de ce colloque est donc de jeter un pont entre des disciplines reconnues comme telles et la brachylogie comme forme commune d’expression pour ces disciplines. Dès lors, les axes qui structurent ce colloque s’inscrivent dans la diversité de ce que la brachylogie est déjà ou de ce qu’elle est appelée à devenir. Axes proposés:Le champ de la communication et des sciences du langage à travers l’appréhension des interactions verbales où la concision est primordiale et indispensable et où le discours médiatisé pourrait être une matière à exploiter dans une perspective fondée sur la réduction de contenus aux mots porteurs de sens.L’anthropologie ou les études littéraires de l’oralité lorsque les proverbes traduisent une manière de construire du sens long à partir d’un discours court ou bref.La didactique à travers le questionnement de problématiques nouvelles ayant trait à l’emploi de tournures brachylogiques, que ce soit à l’écrit et/ou à l’oral, pour parvenir à la brièveté. Voici quelques pistes de réflexion pouvant aider à ouvrir le débat sur des études brachylogiques prometteuses et riches. Il va sans dire que ce ne sont que des questionnements qui en appellent d’autres dans les champs les plus divers du savoir et dans toutes les disciplines. Calendrier: Les propositions de communication doivent être envoyées au plus tard le 31 août 2015. Les expertises seront notifiées durant la première semaine de septembre. Les propositions de communication (titre, résumé en français de 2000 caractères et 5 mots ou expressions-clés) devront être accompagnées d’une courte notice biographique de 500 signes maximum et envoyées aux deux adresses suivantes: maafa_amel@yahoo.fr et brachylogia.guelma@gmail.com Les textes définitifs corrigés et formatés accompagnés de leur résumé en français devront parvenir au plus tard le 30 septembre 2015. Les textes arrivant hors délai ne pourront pas être publiés. Comité Scientifique: Coordinatrice générale et scientifique: Amel Maafa Autres membres: Mansour M’henni (Tunisie) Patrick Voisin (France) Sanae Ghouati (Maroc) Ahmed Cheniki (Algérie) Samira Souilah (Algérie) Houda Hamdi (Algérie) Amira Khadouja Amrani (Algérie) Ghassan Lutfi (Algérie) Comité d’organisation: Houda Hamdi, Amira Khadouja Amrani, Samir Ouartsi, Omar Ait Kaci.
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Plats et textes (Monastir, Tunisie)
Colloque Internationalorganisé par le Laboratoire de recherchesÉtudes Maghrébines, Francophones, Comparées et Médiation Culturelle «Plats et textes» Palais des Sciences de Monastir, Tunisie - 15-16 mai 2015 Dans son devenir millénaire, l’art opère une médiation entre l’homme et le monde vivant. Avant qu’elle ne se développe grâce aux paradigmes du langage, cette médiation a probablement été sensuelle . Les descendants de chasseurs-cueilleurs ont probablement gardé des perceptions gustatives et olfactives particulièrement fines. La découverte des divers types de culture et la sédentarisation n’ont pas émoussé l’éveil de ces sens. Les scènes de chasse (bisons, cerfs, bouquetins, etc.) qui sont au centre des dessins pariétaux de la grotte de Lascaux attestent l’impact génétique de cette culture alimentaire de l’homme. Ainsi, peut-on imaginer une évolution de nos pratiques rituelles et de nos expressions culturelles loin de ces rituels de la nourriture et des cérémonies qui s’y rattachent? Qu’en est-il des aliments et des mets évoqués dans les corpus mythologiques et sacrés? Si l’on considère les œuvres antiques et les Livres sacrés des monothéismes comme des hypotextes de bon nombre d’expressions artistiques et littéraires postérieures, il est clair que ces Textes fondateurs ont marqué nos imaginaires et nos représentations culturelles. Quelles sont la nature et la fonction de la nourriture dans les cultes judaïque, chrétien et islamique? Ces religions donnent à lire (et à réfléchir) des descriptions fort alléchantes de nourritures paradisiaques et de fruits incomparables. L’histoire de Samson nous apprend que sa force légendaire tient au respect d’un certain nombre d’interdits bien déterminés: ne pas manger de nourritures impures, ne pas boire de boissons fermentées . La foi chrétienne est indissociable du «pain de Dieu». L’incarnation du Christ y est exprimée dans une métaphore où la matière organique se confond à la nourriture (con)sacrée: «[…] si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement; or le pain aussi que moi je donnerai, c’est ma chair, laquelle moi je donnerai pour la vie du monde» (Jean 6, 48-51). Dans le texte coranique, la meilleure nourriture et les breuvages les plus exquis sont promis aux «bienheureux» qui iront au Paradis: «deux jardins […]où l’on trouvera des fruits, et où pousseront palmiers et grenadiers» (LV, 54/68); «il leur sera servi un fin nectar, précieusement conservé et cacheté avec du musc […] exquise liqueur qui sera coupée à l’eau de Tasnim» (LXXXIII, 25-28). Mais c’est également par la nourriture et d’autres types de boisson que les damnés souffriront en Enfer où ils n’auront « d’autre aliment qu’un pus immonde» (LXIX, 35-37) et «l’arbre Zaqqoum qui sort du fond de l’Enfer et dont les fruits sont faits en têtes de démons. Les réprouvés, en vérité, en mangeront et s’en rempliront le ventre. Et se gorgeront par-dessus d’un mélange bouillant […]» (XXXVII, 62-67). Le passage des textes et des supports sacrés aux expressions profanes a-t-il consacré, autrement, le thème du manger et la place de la nourriture dans les conventions sociales et artistiques? La peinture du Quattrocento et l’Humanisme occidental se sont nourris des scènes et des tables de l’iconographie chrétienne pour représenter la grandeur de l’homme. Depuis La Cène de Léonard de Vinci, qui immortalisa «le Dernier Repas» du Christ avec les douze Apôtres, cette nourriture bénie continuera à inspirer beaucoup d’artistes. Plusieurs versions picturales de Bacchus mettent en valeur la fameuse coupe de vin et divers fruits et plantes aromatiques. Y a-t-il d’autres échos et des traces de cette transmission dans les lettres modernes? C’est avec Rabelais que l’idéal d’un homme renaissant trouve dans l’appétit ses incarnations littéraires. Les rituels culinaires et les banquets qui entourent la croissance, physique et mentale, de Gargantua et de Pantagruel font des catégories de la nourriture et de ses quantités un terrain où se préparent les contours essentiels du corps (social et individuel), neuf, de l’Humanisme. Montaigne détaille, avec sa précision ethnographique, les noms et les ingrédients de plats qu’il avait découverts en Allemagne. Dans son Dictionnaire philosophique , Voltaire fait dialoguer un Indien et un Japonais sur leurs traditions culinaires respectives. Quels sont les écrivains qui ont hérité (de) cet art de la table au XIXème et au XXème siècle? La lecture des œuvres de Balzac, Flaubert, Zola… montre qu’on mange bien dans le roman du XIXème siècle. En fait, les délices de cette littérature de (la) bonne chère ont sûrement profité des cartes d’un âge d’or de la gastronomie que les historiens situent entre 1825 et 1870. Et c’est Jean Anthelme Brillat-Savarin qui en résume l’esprit: «ceux qui s’indigèrent ou qui s’enivrent ne savent ni boire ni manger» , constate l’auteur de la Physiologie du goût (1825). D’autres écrivains fileront, ensuite, la métaphore culinaire et en affineront les goûts. Pour dire le désir de vivre et l’éveil des sens, André Gide a écrit une œuvre où les sensations procurées par l’osmose avec la nature fondent un état de quasi plénitude artistique. Les Nourritures terrestres (1897) seraient une transfiguration littéraire des matières dont l’artiste et l’œuvre se nourrissent . Au seuil du XXème siècle, Marcel Proust a su faire du «goût du petit morceau de madeleine» trempé dans l’ «infusion de thé ou de tilleul» de la «tante» de son narrateur-personnage un catalyseur du «souvenir» et de l’univers psychoaffectif où il prit forme(s). Dans quelle mesure cette «recherche des saveurs» , dans le roman proustien, a-t-elle influencé l’évocation des goûts chez les écrivains du XXème siècle? Dans les lettres et les arts contemporains, la richesse des goûts et les senteurs des nourritures typiques de chaque culture constituent des paradigmes incontournables d’une perception du monde et d’une créativité nouvelles. La littérature maghrébine est porteuse de saveurs et de plats dont les goûts assaisonnent les trames textuelles de plusieurs auteurs. Les gestes du «déterreur» de Mohammed Khaïr-Eddine ( Le Déterreur , Paris, Seuil, 1972, p. 9) laissent entrevoir une métaphore ironique, de l’écrivain qui se nourrit de la substance de l’ancien (ancêtres, traditions, passé…) pour donner matière à une aventure scripturale authentique : « Avec une cuisse de mort, je fais des brochettes et de ce qu’il en reste des gdids; après avoir coupé la viande en tranches égales, je la sale et la mets à sécher au soleil, l’ayant accrochée à une palme épineuse. Le tout pend à ma terrasse, mais personne ne s’aperçoit jamais de rien. » Les “ingrédients” de l’écriture corrosive sont là. Le sel et les épines ont largement eu le temps de s’affirmer sous le « soleil » des ancêtres morts. Le potentiel du champ connotatif des «gdids » et de la « palme » donne sur des espaces culturels, imaginaires, identitaires… millénaires. Habib Salha décrypte les images de cette métaphore culinaire de l’écriture khaïr-eddinienne, parle d’un « mangeur de textes» qui «découpe les légendes, embroche leur contenu et arrose d’encre noire le miroir de l’enfance» (Habib Salha, Poétique Maghrébine et intertextualité , Tunis, Publications de la Faculté des Lettres de Manouba, 1992, p. 183). Le réel, « coupé » en morceaux, est à la base d’un langage fondamental nouveau. De quels plats se nourrissent, aujourd’hui, les textes maghrébins? En ce début de XXIè siècle, on parle de cuisine moléculaire, de nouveaux nutriments à base d’algues et de protéines synthétiques, etc. Est-il possible que ces nouvelles manières de manger modifient «le plaisir du texte» et l’art de sa composition? Cette rencontre, qui s’inscrit dans une série de colloques organisés autour des problématiques du «Goût» , s’adresse aux écrivains et aux lecteurs qui ne cessent d’investir le langage du potentiel et de la variété sensorielle que les aliments et les plats ajoutent au(x) plaisir(s) des mots. Ces croisements du littéraire, de la nourriture et de l’art culinaire seront approfondis à partir d’axes dont les contours ne sont aucunement restrictifs: 1-) Que mange-t-on dans les romans, que mange-t-on dans les poèmes ? 2-) Du manger comme entrée au(x) plaisir(s) du corp- us… 3-) La saveur des mots: (r)écriture des cultures de terroir… 4-) Chefs-écrivains et écrivains bon-vivants: impacts textuels… 5-) Poétiques du goût: écrit-on, aussi, avec des recettes ?6-) Les livres de (sur la) cuisine: entre art de manger et plat- itude… Nous aurons le plaisir de recevoir vos propositions de communication, ne dépassant pas une trentaine de lignes, à l’adresse suivante: maghrebinefrancomparees@yahoo.fr 19 avril: dernier délai pour recevoir les propositions de communication 21 avril: communication des propositions retenues par le Comité scientifique 27 avril: programme prévisionnel du Colloque 04 mai: programme officiel du Colloque Les frais d’inscription ont été fixés à 60 euros. Cette somme donnera droit à un hébergement et à des repas dans un grand hôtel de Monastir durant la période du colloque; une visite à la Foire des produits de terroir (à Lamta) et un déjeuner seront également offerts aux participants, le dimanche 17 mai 2015. Parmi les articles qui sortiront des travaux de cette rencontre de Monastir, le Comité scientifique sélectionnera ceux qui figureront dans le volume des Actes du Colloque International Plats et textes (Tunis, MC Editions, décembre 2015). Comité scientifique :Habib Ben Salha (Université de Manouba, Tunisie) Hamdi Hemaidi (Université de Manouba, Tunisie) Sadok Gassouma (Université de Manouba, Tunisie) Patrick Voisin (Classes préparatoires littéraires aux ENS, Pau, France) Julia Scergo (Université de Montréal, Canada) Comité d’organisation : Bessem Aloui (Université de Tunis El Manar, Tunisie) Wafa Bsaîs-Ourari (Université de Carthage, Tunisie) Adel Habbassi (Université de Tunis El Manar, Tunisie) Sana Dahmani (Université Tunis El Manar, Tunisie) Hanène Harrazi-Ksontini (Université de Carthage, Tunisie) Issam Maachoui (Université de Carthage, Tunisie) Donia Maaroub (Université de Carthage, Tunisie) Fayçal Ltifi (Université de Carthage, Tunisie)
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F. Jullien, De l'Être au Vivre. Lexique euro-chinois de la pensée

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D. Wilhem, Jivaros

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O. Bianchi, Photos de chevet

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Anthologie de la poésie spirituelle féminine de la Renaissance (éd. M.-L. Caëtano)
Référence bibliographique : Une anthologie de la poésie spirituelle féminine de la Renaissance (éd. Marie-Laurentine Caëtano), Marie-Laurentine Caëtano, 2015. À l’exception de Louise Labé et Marguerite de Navarre, les poétesses de la Renaissance restent bien souvent méconnues. L’ anthologie en ligne de Marie-Laurentine Caëtano nous permet de (re)découvrir certaines de ces femmes par le thème de la spiritualité. L’éditrice a en effet rassemblé des textes féminins, spirituels et poétiques dont certains étaient inédits depuis le XVIe siècle, comm e Le Cantique des cantiques de Marie de Brabant, Les Divines Poésies d’Anne de Marquets, Les Emblèmes ou devises chrestiennes de Georgette de Montenay, ainsi que quelques poèmes de Claude de Bectoz, Catherine de Bourbon, Madeleine de Chemerault, Catherine de Clèves, Marie Le Prevost, Nicole Liébault et Antoinette de Loynes. Dans son introduction, Marie-Laurentine Caëtano présente ce corpus varié, rassemblant des poétesses catholiques et réformées, qui utilisent différentes formes poétiques pour leurs œuvres. Vous pouvez découvrir l’anthologie en cliquant ici (site Mondes humanistes et classiques, Université Lyon 2).
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La culture russe d’émigration : dépassant les frontières des pays, des langues et des disciplines
Appel à communications : Colloque international « La culture russe d’émigration : dépassant les frontières des pays, des langues et des disciplines » 13-15 Novembre 2015 Université de la Sarre (Sarrebruck, Allemagne), Département d’études slaves L’émigration russe est un phénomène complexe et multiple qui continue d’avoir un impact considérable sur la vie culturelle du 20e siècle, en particulier en Europe. La première vague de l’émigration russe, celle qui a suivi la Révolution d’Octobre, s’est, après une courte période d’euphorie et de cosmopolitisme, repliée sur une identité fermée, isolée en grande partie des courants culturels européens et rejetée par la culture soviétique officielle. Une des tâches de cette première vague d’émigration russe était de préserver, d’étudier et de poursuivre les grandes traditions de la culture russe (Raeff 1990: 95). À la fin des années 1950-1960, le renouveau des échanges culturels entre l’URSS et le reste du monde a été à l’origine d'une nouvelle vague d'émigration, qui, une fois la parenthèse du Dégel terminée, est allée de pair avec le mouvement dissident. L'avènement de la Perestroïka a changé fondamentalement le tableau, ouvrant résolument la culture russe à l’Ouest. Aujourd’hui, nous ne pouvons savoir si cette phase d’ouverture va se poursuivre ou au contraire s’inverser. En tout cas, le processus se poursuit, en s’adaptant au contexte mondial en constante évolution. Bien qu'il y existe un certain nombre de points communs entre les différentes vagues d’émigration, le fait de les regarder comme un tout est un phénomène assez récent. Il est maintenant clair que la « Diaspora Russe » est un phénomène unique et sans précédent au cours du 20e siècle. Le colloque international, dans le sillage de celui tenu à Sarrebruck en 2011 sous le titre « La culture russe d'émigration : conservatisme ou évolution? », abordera l’émigration culturelle russe, ses représentants et leurs créations artistiques dans une approche qui appelle à une nouvelle définition du concept même de l’émigration. Il mettra l’accent sur le processus de transformation de soi dans un effort conscient ou inconscient de repousser les frontières des pays, des styles, des médias, des langues et des identités nationales afin de résister à la stagnation, la censure, ou l’isolement. Les thèmes suivants, entre autres, seront abordés lors de la conférence : - compréhension du canon culturel : ce qui constitue l’art russe « classique » du point de vue des artistes émigrés russes et de leurs collègues soviétiques - l’opposition de deux littératures, deux musiques, deux arts etc., ceux de l’URSS et ceux de la « Diaspora Russe » - la collaboration entre les artistes d’avant-garde russes en exil et leurs collègues soviétiques - l’émigration « intérieure » contre l’émigration « extérieure » : comment un changement de milieu a aidé les émigrés russes et les artistes soviétiques dissidents à éviter la censure, l’isolement ou le chômage - l’assimilation de nouveaux idiomes culturels, linguistiques ou esthétiques et le rejet des anciens idiomes - les « multiples » cas d'émigration : les conséquences du départ vers un autre pays ou celles du retour en Union Soviétique (ou en Russie) - les interactions internationales et interdisciplinaires dans les milieux artistiques émigrés russes (la quintessence de cette tradition étant les Ballets Russes de Diaghilev) - la transformation ou la recherche de l’identité nationale - d’autres origines ethniques dans la culture russe à l’étranger - la nostalgie et la nostalgie « surmontée » (par exemple, les cas de double résidence) - l’impact des artistes émigrés russes sur le paysage culturel des pays hôtes (par exemple, européens) Des sessions spéciales seront consacrées à la musique, aux beaux-arts et à la littérature/poésie – et, dans une moindre mesure, au théâtre, au ballet et au cinéma. Il est prévu de publier les communications. Les chercheurs sont invités à soumettre des propositions de communications de 20 minutes avec un court résumé (250 mots max.) et une courte biographie (100 mots max.) avant le 31 mai 2015 aux deux adresses mail suivantes : marina.lupishko@uni-saarland.de et otabachnikova@uclan.ac.uk ** Comité scientifique : Prof. Dr. Roland Marti (Université de la Sarre), Prof. Dr. Christoph Flamm (Musikhochschule de Lübeck) Organisation : Dr. Marina Lupishko (Université de la Sarre), Dr. Olga Tabachnikova (University of Central Lancashire) Dr. Marina Lupishko (Slavistik Geb. C 5.2, Universität des Saarlandes, 66123 Saarbrücken/Germany) ; Dr. Olga Tabachnikova (School of Language, Literature and International Studies, University of Central Lancashire, PrestonPR17BE/England). Conférenciers invités : Prof. Dr. Mikhail Meylakh (Université de Strasbourg), Prof. Emérite Stephen Walsh (Cardiff University)
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A. Kébé, Littérature et société au Cap-Vert

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G. K. Chesterton, Magie (inédit)

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Mémoire sans pardon. Dynamiques, rhétoriques et paradoxe dans les représentations littéraires du traumatisme ( Prospero , n° 20)
Appel à contributions : Prospero 20 (2015), Marilena Parlati éd. (Università della Calabria) Mémoire sans pardon. Dynamiques, rhétoriques et paradoxe dans lesreprésentations littéraires du traumatisme Memory says: Want to do right? Don't count on me. (A. Rich, An Atlas of the Difficult World )Il a beaucoup été dit sur le traumatisme, la régénération, la guérison, tout comme sur la possibilité et/ou nécessité du pardon et du dépassement des atrocités. Les études sur la mémoire, sur ses anomalies et ses empêchements, contribuent certainement à chercher à mieux connaître et en quelque sorte à affronter les grandes crises du sens que représentent des événements de la contemporanéité européenne et globale tels que la Première Guerre mondiale, la Shoah, les bombardements d'Hiroshima et de Nagasaki, le 11 septembre, pour ne rappeler que ceux qui ont une portée évidemment collective . Pour J.-F. Lyotard, toute mémoire inclut un oubli, l'exclusion de ce qui ne peut être conçu : ce numéro entend conduire l'enquête sur ce point nodal justement - ce que le philosophe français appelle "immémorial" - et sur d'autres signaux textuels tout aussi paradoxaux de résistance à la rhétorique du pardon. Vladimir Jankélévitch a peut-être inauguré ce débat dans un texte polémique auquel a répondu Jacques Derrida en suggérant que "le pardon, gracieux, infini, anéconomique [doit être] accordé au coupable en tant que coupable , sans contrepartie, même à qui ne se repent pas ou ne demande pas pardon". Sur le thème douloureux de la recherche d'un pacte avec le traumatisme, ou bien du refus d'oublier et de pardonner, de même que sur les questions parallèles liées aux possibilités de représentation de ses réalisations personnelles et politiques, on pourrait se référer, entre autres, à Jean Améry, qui affirme que le "ressentiment est condition non seulement innaturelle mais aussi logiquement inconséquente. Il cloue chacun d'entre nous à son passé ruineux. Il demande, absurdement, que l'irréversible soit retourné, que l'événement soit défait. Le ressentiment bloque toute issue vers la dimension humaine la plus vraie, le futur." Peut-on, doit-on pardonner ? Peut-on encore recourir à d'autres discours sur le pardon, en particulier ceux qui sont liés à la tradition chrétienne ? Trop inclusif, le lemme "traumatisme" court, pour certains, le risque de devenir un simulacre insignifiant : convient-il de l'"interroger" comme semble le suggérer Roger Luckhurst dans un essai récent ? Quels discours et quelles pratiques sont (encore, ou pas encore) interpellés par son utilisation ? Peut-il être utile lorsque sont créés des sens de communautés et de responsabilité revus, mis à jour ? Ce numéro de Prospero entend être le lieu où écouter les formes littéraires à travers lesquelles ont trouvé place ces interrogations dans les contextes anglophone, francophone et germanophone. Parmi les domaines suggérés, mais non exclusivement : Représenter le traumatisme, le traumatisme irreprésentable Le futur des théories sur le traumatisme Mémoire transgénérationnelle Transmission et/ou effacement de la mémoire biographique, autobiographique, communautaire Souvenir et oubli collectifs et/ou personnels Conflit, faute, vengeance, pardon, pratiques compensatoires Sites et rites de mémorialisation conflictuelle Mémoires faux/falsifiés, identités frauduleuses, mé-représentations La communication des propositions (maximum 250 mots) ainsi que d'une courte notice biographique (pas plus de 200 mots) devra parvenir au plus tard le 10 avril 2015. Acceptation éventuelle : le 30 avril 2015. Date limite pour l'envoi des essais (5000-8000 mots au maximum, selon le style MLA) : le 1er septembre 2015. Les propositions (langues acceptées par la revue : anglais, français, italien, allemand) devront être envoyées à Mme Marilena Parlati (Università della Calabria) : marilena.parlati@unical.it --- Prospero est la revue annuelle de Littératures et cultures étrangères du Département des Etudes Humanistes, DiSU de l’Université de Trieste. Elle est publiée par EUT, Editions de l’Université de Trieste, depuis 1994. D'abord Rivista di letterature e civiltà Anglo-germaniche de 1994 à 2005 puis Rivista di Letterature straniere, Comparatistica e Studi culturali de 2005 à 2011, elle compte différents numéros monographiques et accueille des contributions en italien, anglais, français et allemand. Indexée par le MLA, elle est présente dans les bibliothèques italiennes (Catalogue SBN et ACNP) et étrangères (parmi lesquelles le KVK Karlsruhe Virtual Catalog, la Library of Congress, le Worldcat). Depuis 2011 elle est entièrement en libre accès ( http://eut.units.it/PE5 ), soumise à un arbitrage anonyme et à un comité de lecture double.
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Y. Daniel (dir.), Pierre Loti, l'œuvre monde ?
Référence bibliographique : Yvan DANIEL (dir.), Pierre Loti, l'oeuvre monde ? , Les Indes savantes, collection "Rivages des Xantons", 2015. EAN13 : 9782846543965. Yvan Daniel (dir.) Pierre Loti, l'oeuvre monde ? Paris, Les indes savantes, coll. "Rivages des Xantons", 2015 TABLE DES MATIERES Présentation d'Yvan Daniel et Charles Brion I. LA MAISON ET LE MONDE Les salles disparues de la Maison de Pierre Loti, Claude Stefani A Stamboul et à Nagazaki, Loti chez lui ici et là, Anna Madoeuf Le personnage de Loti et sa mise en scène dans les romans turcs, Catherine Robert II. LES AMBIGUÏTES DE L'EXOTISME Pour un exotisme antécolonial, l'oeuvre de Pierre Loti dans la réflexion de Marius-Ary Leblond, Vladimir Kapor Fantôme d'Orient de Pierre Loti, Sidi Omar Azeroual Langueurs de Loti : le cas apparemment différent d'Aziyadé et du Roman d'un Spahi, Charles Brion Le rêve de désert de Pierre Loti et J.M.G. Le Clézio, Marina Salles Pour un nouvel exotisme : La Mort de Philae, Edith Perry III. LOTI : DE L'ORIENT PROCHE A L'ORIENT EXTREME Pierre Loti, le plus Turc des écrivains français, Alain Quella-Villéger Loti, patriote ottoman ou amoureux morbide ? Marc Rolland Pour une étude de Vers Ispahan, Marzieh Rouhani A propos du Mariage de Loti, Bruno Vercier Loti et/à Angkor, Henri Copin Les Derniers jours de Pékin (1902) : lecture à rebours, Yvan Daniel Le Japon de Loti, ou l'attrait de l'étrangeté, Eiji Shimazaki
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Chine-France, Les Echanges culturels et linguistiques, Histoire, enjeux, perspectives
Référence bibliographique : Yvan Daniel, Ph. Grangé, Han Zhuxiang, Martine Raibaud, Guy Martinière (dir.) Chine-France, Les Echanges culturels et linguistiques, Histoire, enjeux, perspectives , Presses Universitaires de Rennes , collection "Plurial", 2015. EAN13 : 9782753536265. Yvan Daniel, Ph. Grangé, Han Zhuxiang, Martine Raibaud, Guy Martinière (dir.) Chine-France, Les Echanges culturels et linguistiques, Histoire, enjeux, perspectives Rennes, Presses Universitaires de Rennes, coll. "Plurial", 486 p. TABLE DES MATIERES Présentation Ouverture Shen Dali, Université de Pékin, Le dragon, ou les malentendus dans la recherche de l’universel. Réflexion d’un écrivain chinois sur l’universalisme et les particularismes de la culture dans un monde globalisé Joël Bellassen, Inspecteur général de Chinois, INALCO, L’émergence de la didactique du chinois langue seconde en Chine et en France : effets de miroir I -HISTOIRE DES ECHANGES Guy Martinière, Université de La Rochelle, Les échanges culturels entre la France et la Chine, Essai de périodisation Jean Charbonnier, MEP, Des chrétiens en Chine à l’âge apostolique ? Jacques Marx, Université Libre de Bruxelles, L’ambassade Titsingh (1795) auprès de l’empereur Qianlong : une approche de la médiation interculurelle dans le sillage des jésuites français Meng Hua, Universitéde Pékin, La connaissance de la France chez les Chinois du XVIIIe siècle Ichikawa Yoshinori, Maison du Japon (Paris), La relation franco-chinoise au début du XXe siècle à travers l’Association amicale franco-chinoise Bernard Krouck, Sciences-Po Paris, Les débuts de la politique culturelle française en Chine Emmanuel Lincot, Institut Catholique, Stratégie culturelle : les relations franco-chinoises comme appui pour une nouvelle définition de l’action de la France dans le monde Luo Peng, Université de Pékin, Confucianisme et valeurs universelles II. ECHANGES LITTERAIRES Zhang Yinde, Université Paris III-Sorbonne Nouvelle, Médiation et réception de la littérature chinoise contemporaine en France : le cas de Mo Yan Wu Yuetian, Académie des Sciences Sociales de Chine, L’Appréciation des « Meilleurs romans français annuels du XXIe siècle » Isabelle Zhu-Combes, Université Paris IV-Sorbonne, A propos du père Évariste Huc Yang Zhen, Université Fudan, Shanghai, « Un vrai humaniste » : Montaigne, la revue Wenxue [La littérature] et la Chine en 1933 Li Shiwei, Aix-Marseille Université, IrAsia, Le roman chinois ancien en langue vulgaire en France du Siècle des lumières à nos jours : un aperçu historique Philippe Postel, Université de Nantes, Du coup de foudre au mariage arrangé, la scène de première rencontre dans le roman sentimental européen et chinois Xu Shuang, Université Denis-Diderot Paris 8, Échanges littéraires entre la France et la Chine : étude de cas de la poésie contemporaine chinoise Annie Bergeret Curien, CNRS-EHESS, Figures réverbérantes de l’autre dans la littérature chinoise d’aujourd’hui Yvan Daniel, Université de La Rochelle, Pour une histoire des relations poétiques entre la Chine et la France : essai de synthèse et de périodisation III. ECHANGES LINGUISTIQUES, UNIVERSITAIRES, SCIENTIFIQUES Ren Yi, Université Jiatong, Shanghai, La confrontation et l’intégration des cultures sino-françaises : l’exemple de l’Institut de l’Aurore Fu Rong, Université des Langues étrangères de Pékin, La prise de conscience de la composante culturelle de l’enseignementdu français en milieu institutionnel chinois de langue Martine Raibaud, Université de La Rochelle, Les échanges universitaires franco-chinois : l’exemple de l’université de La Rochelle Bai Zhimin, Université de La Rochelle, À la découverte du secret de la porcelaine : La mission de François-Xavier d’Entrecolles en Chine au XVIIIe siècle Wang Haiyan, Université des Langues et Cultures de Pékin, Les traductions scientifiques en langue chinoise à l’époque de Min-Guo IV - ECHANGES ARTISTIQUES Guo Weiwei, Sylvain Farge, Université Louis-Lumière Lyon II, La perception du « goût » en français et en chinois Lo Shih-Lung, Université Paris III-Sorbonne Nouvelle, Le théâtre français dans la Chine moderne : étude du cas de Song Chunfang Li Shiyan, Aix-Marseille Université, Huang Yong Ping, augure de l’entre-deux. Un artiste contemporain entre France et Chine Roland Carrée, Université Rennes 2, Un Chinois à Paris Le Voyage du ballon rouge de Hou Hsiao-hsien Témoignages Témoignage de Claude Hudelot Témoignage de Claude Margat Index
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Les Détours de l'illustration sous l'Ancien Régime
Référence bibliographique : Les Détours de l'illustration sous l'Ancien Régime , Université Jean Moulin-Lyon 3 diffusion Droz, collection "Cahiers du Gadges", 2015. EAN13 : 9782364420502. Les Détours de l’illustration sous l’Ancien Régime , textes réunis par Pierre Giuliani et Olivier Leplatre Que peut-on attendre d’une illustration? Qu’elle embellisse le livre de ses ornements, qu’elle accompagne agréablement la lecture et délasse l’œil, qu’elle serve le texte le plus fidèlement possible en condensant ses épisodes décisifs et ses figures marquantes, en soulignant ses lignes de sens et ses perspectives symboliques, qu’elle facilite la mémorisation du livre? Sans doute. Rehausser, éclairer, exemplifier sont les buts, conformes à l’étymologie du mot, que s’assigne l’illustration. Mais l’image est récalcitrante; elle se dérobe, déborde, affirme obstinément son indépendance; elle marque son espace pour le soustraire à toute emprise et à toute obligation, elle entre mal dans les cadres qu’on aimerait lui imposer. Il en va de même pour l’illustration, image des plus contraintes pourtant, qui se satisfait mal de son rôle ancillaire et revendique pour elle seule les regards. Le livre illustré connaît sous l’Ancien Régime de profondes mutations techniques. Ajoutées aux changements des sensibilités et aux redéfinitions du rapport à la lecture, elles modifient la place de l’illustration au sein du livre, la perception de la fonction de l’illustrateur et l’appréhension de la signification des textes, relus par les images. Les études rassemblées ici portent, à travers le livre à figures, sur les tensions entre le texte et l’image du XVI e au XVIII e siècles, elles reviennent sur le dialogue complexe entre lisible et visible. Y sont observées les réticences de l’illustration à illustrer, quand elle détourne le texte, le trahit ou le traduit approximativement, quand elle montre ce qu’il refuse de dire ou dit à demi-mots. Du livre de fête aux romans du XVIII e siècle en passant par les ouvrages de droit ou les imprimés de théâtre, l’enquête de ce volume collectif parcourt de multiples formes du livre illustré. Elle décline les degrés d’insoumission de l’illustration, belle infidèle, pour esquisser, sur la période, une analyse des pratiques et des habitudes de lecture liées aux mises en scène du sens dans l’économie du livre. Table des matières Olivier Leplatre Présentation Gilles POLIZZI et Isabelle FABRE Cœur captif et «mortifié»: la duplicité du détail dans l’écriture et les illustrations de René d’Anjou (1455-1457) Valérie HAYAERT Du manuscrit juridique à l’édition ornée d’emblèmes et de «hiéroglyphes»: le cas de l’ Archion Avenionense (Bibliothèque Vaticane, Ottobonianus latinus 3132, ca. 1400) et de la Sennetoniana (Lyon, 1548-1550) Véronique ADAM L’illustration dans la littérature alchimique (1550-1618): du miroir au labyrinthe Marie-Madeleine FRAGONARD «Cette flèche qui vole et qui ne vole pas»: l’instant de la mort solitaire dans les gravures illustrant Matthias Tanner, Societas Jesu usque ad sanguinem militans , 1675 Ralph DEKONINCK et Agnès GUIDERDONI L’image entre texte programmatique et performance festive. Les relations de fêtes au XVII e siècle Marie-Claire PLANCHE Un rideau de scène et sa mise en abîme Pierre GIULIANI Le frontispice d’ Horace entre violence et bienséances Aurélie ZYGEL-BASSO Tableaux en série: textes et images sur les scènes de l’anthologie (frontispices du Cabinet des fées entre XVIII e et XIX e siècles) Christina IONESCU De la clôture textuelle à la clôture iconographique : reflets fragmentaires et écarts sémantiques dans des suites gravées du second XVIII e siècle Trung TRAN Trahir Ovide? Littéralisation du texte et (dé)figuration du sens: la fiction-figure au risque de son illustration Céline BOHNERT Un musée ovidien: autour des figures des Métamorphoses éditées par Wetstein et Smith (Amsterdam, 1732) Olivier LEPLATRE Fénelon érotique Mathieu BERMANN Les détours de l’image licencieuse: censure et érotisation Christophe MARTIN Images-écrans dans le roman illustré au XVIII e siècle
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C. Talon-Hugon, Classicisme et Lumières

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V. Jankélévitch, Henri Bergson (4e éd.)

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Identités narratives ou storytelling ? Ecriture et lecture de soi à l’ère numérique

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Pierre-Alain Tâche, Une réponse sans fin tentée

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Louÿ s Pierre - Louis Georges, Correspondance croisée 1890-1917 , t.2 (éd. G. Millan)

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