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P. Szendi, Le supermarché du visible

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https://www.fabula.org/actualites/documents/81169.jpgLe supermarché du visible Peter Szendy Date de parution : 05/10/2017 Editeur : Minuit (Les Editions de) Collection : Paradoxe ISBN : 978-2-7073-4348-2. "Ce qu’il s’agit d’analyser, d’ausculter, c’est ce que Walter Benjamin, en 1929 déjà, décrivait comme un espace chargé à cent pour cent d’images. Autrement dit : cette visibilité saturée qui nous arrive de partout, nous entoure et nous traverse aujourd’hui.Un tel espace iconique est le produit d’une histoire : celle de la mise en circulation et de la marchandisation générale des images et des vues. Il fallait ébaucher sa généalogie, depuis les premiers ascenseurs ou escalators (ces travellings avant la lettre) jusqu’aux techniques actuelles de l’oculométrie traquant les moindres saccades de nos yeux, en passant par le cinéma, grand chef d’orchestre des regards.Mais, sous-jacente à cette innervation du visible, il y a une économie propre aux images : ce qu’on tente d’appeler leur iconomie. Deleuze l’avait entrevue lorsqu’il écrivait, dans des pages inspirées par Marx : « l’argent est l’envers de toutes les images que le cinéma montre et monte à l’endroit ». Une phrase que l’on n’entendra dans toute sa portée ontologique qu’à condition de se souvenir que « cinéma » veut aussi dire ici : « l’univers ».C’est pourquoi, tout en se laissant guider par des séquences d’Hitchcock, de Bresson, d’Antonioni, de De Palma ou des Sopranos, ces pages voudraient frayer la voie qui conduit d’une iconomie restreinte à ce qu’on pourrait nommer, avec Bataille, une iconomie générale." — Peter Szendy Lire un extrait de l'ouvrage…

Essai d'iconomie générale

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https://www.fabula.org/actualites/documents/81170.jpgDans un essai qui paraît ces jours-ci aux éditions de Minuit sous le titre Le Supermarché du visible , P. Szendy se propse d'ausculter cette "visibilité saturée qui nous arrive de partout, nous entoure et nous traverse aujourd’hui". Il montre qu'un tel espace iconique est le produit d’une histoire — celle de la mise en circulation et de la marchandisation générale des images et des vues — "depuis les premiers ascenseurs ou escalators (ces travellings avant la lettre) jusqu’aux techniques actuelles de l’oculométrie traquant les moindres saccades de nos yeux, en passant par le cinéma, grand chef d’orchestre des regards." Il fait l'hypothèse d'une économie propre aux images: une "iconomie" que Deleuze l’avait entrevue lorsqu’il écrivait, dans des pages inspirées par Marx: «l’argent est l’envers de toutes les images que le cinéma montre et monte à l’endroit»". Fabula vous invite à lire un extrait de l'ouvrage.

Le procès de la fiction

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https://www.fabula.org/actualites/documents/81171.jpgDans le cadre de la "Nuit Blanche" parisienne du 7 octobre 2017, se tiendra dans la Salle du Conseil de Paris, à Hôtel de Ville, un "Procès de la fiction" , qu'on pourra suivre aussi en streaming en direct sur Internet . Le procès opposera ainsi les « différentialistes » (que la défense appellerait plutôt, moins gentiment, les « ségrégationnistes ») aux ​ « intégrationnistes » (que l’accusation appellerait plutôt, plus méchamment, les « confusionnistes »). L’Accusation sera portée par Françoise Lavocat, Alison James et Alexandre Gefen contre ceux qui, depuis plusieurs décennies, travaillent au grand brouillage entre fait et fiction. La Défense sera représentée par Laurent de Sutter, Dorian Astor et Fabien Danesi. Avocats de la défense et de l’accusation s’adjoindront de nombreux témoins et experts appelés à la barre comme autant de voix qui s’élèvent pour penser cette question qui dépasse les controverses actuelles. La cour sera présidée par Caroline Broué et Mathieu Potte-Bonneville. Le jury sera composé de participants à la Nuit Blanche.

Le procès de la fiction

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https://www.fabula.org/actualites/documents/81172.jpgDans le cadre de la "Nuit Blanche" parisienne du 7 octobre 2017, se tiendra dans la Salle du Conseil de Paris, à Hôtel de Ville, un "Procès de la fiction", sur une proposition d’Aliocha Imhoff et Kantuta Quirós ( en streaming en direct sur Internet ) À l’heure des “faits alternatifs” prônés par l’administration Trump et de l’usage généralisé du storytelling par la classe politique, à l’heure de la mise en accusation et la judiciarisation de nombreux écrivains auxquels on reproche de trop mélanger réalité et fiction, à l’heure de l’émergence des “nouveaux réalistes” dans le champ philosophique, à l’heure d’un nécessaire retour au réel, sans cesse réaffirmé dans le débat public, un procès fictif, sous la forme librement inspirée d’un procès d’assises, propose de débattre et de délibérer sur la nécessité et la réalité d’une frontière entre fait et fiction. Ces dernières années ont été, en effet, une nouvelle fois le théâtre de nombreux débats et polémiques sur la porosité de la frontière entre fait et fiction. Que l’on se rappelle par exemple les vives controverses autour des livres de Yannick Haenel, Jan Karski et de Jonathan Littell, Les Bienveillantes, qui réouvraient le spectre des débats épistémologiques sur l’écriture de l’histoire autant que sur les savoirs de la littérature et ravivaient de plus belle la querelle du narrativisme historiographique menée par l’historien Carlo Ginzburg à l’encontre d’Hayden White, notamment. Que l’on prenne acte, également, des procès en fact-checkingd’écrivains de fictions tels qu’Edouard Louis – qui ne cesse d’affirmer que « tout est vrai », en dépit du prédicat fictionnel « roman » apposé sur ses ouvrages -, ceux de l’autofiction et la passionnante affaire Camille Laurens/Marie Darrieussecq – la première accusant la seconde de « plagiat psychique » – ou encore ceux du droit des personnages (procès de Christine Angot, Marcella Iacub, Régis Jauffret, parmi tant d’autres), comme autant de témoins d’une inquiétante fragilisation de la frontière entre fait et fiction pour les uns, d’une agentivité accrue de la littérature et de son action sur le réel pour les autres. Que l’on prenne acte, dans le champ du journalisme, face à la multiplication des fake-news, du recours, sans doute nécessaire, aux fact-checkers – Decodex pour le Monde, Desintox pour Libération, ou bien encore dès 2009, PolitiFact alors lauréat du Prix Pulitzer – mais qui place, désormais, comme aura pu le dénoncer Frédéric Lordon, le Fait, comme l’horizon du journalisme et non plus comme ce qui le précède – signant la confirmation d’un journalisme post-politique. Que l’on prenne acte, dans le champ philosophique, du grand retour du réalisme, du « réalisme spéculatif » initié en France par Quentin Meillassoux et ses émules anglo-saxons, du réalisme « des choses » de Tristan Garcia, du réalisme « contextuel » de Jocelyn Benoist, et d’autres encore (Markus Gabriel, Maurizio Ferraris, Jane Bennett, etc.) et qui, comme le diagnostiquerait un autre réaliste contemporain, Pascal Engel, se sont formés à la fois contre la peur d’avoir « perdu le monde » et en réaction aux supposées dérives panfictionalistes pour qui toute la réalité ne serait que construction sociale et, in fine, fiction – de Baudrillard (« Le guerre du Golfe n’a pas eu lieu ») à Nietzsche (« Il n’y a pas de faits, il n’y a que des interprétations ») en passant par Derrida ou Lacan (« La vérité a structure de fiction »). En 2016, la théoricienne de la littérature Françoise Lavocat publiait Fait et Fiction. Pour une frontière (Seuil), ouvrage dans lequel elle affirmait la nécessité de défendre cette frontière dont la réputation est d’être définitivement brouillée au coeur des pratiques contemporaines, que l’on pense aux cosplays et autres jeux de rôle grandeur nature, au cinéma documentaire, à la littérature factualiste, aux formes de simulation contemporaine, au théâtre sans théâtre, etc. Dans ce contexte, quels sont les héritages de la Déconstruction, du panfictionnalisme et du constructivisme radical, que reste-t-il, plus encore, de la performativité des récits et des contre-fictions, de la valeur cognitive de la fictionalité ou encore de l’héritage des épistémologies postcoloniales qui ont réévalué la valeur des mythes et de la fabulation, que reste-t-il des historiographies narrativiste, fictionnaliste et expérimentale et de toutes ces méthodologies faisant la belle part à une histoire des possibles ? Nous faudrait-il désormais affirmer, collectivement, la nécessité de régime cognitifs distincts, nous faudrait-il sauver la frontière entre fait et fiction ? L’Accusation sera portée par Françoise Lavocat, Alison James et Alexandre Gefen (théoriciens de la littérature) contre ceux qui, depuis plusieurs décennies, travaillent à ce grand brouillage entre fait et fiction. La Défense sera représentée par Laurent de Sutter, Dorian Astor et Fabien Danesi (philosophes et essayistes). Le procès opposera ainsi les « différentialistes » (que la défense appellerait plutôt, moins gentiment, les « ségrégationnistes ») aux ​ « intégrationnistes » (que l’accusation appellerait plutôt, plus méchamment, les « confusionnistes »). Avocats de la défense et de l’accusation s’adjoignent de nombreux témoins et experts appelés à la barre comme autant de voix qui s’élèvent pour penser cette question qui dépasse les controverses actuelles. Parmi eux, Claudine Tiercelin(philosophe), Laurent Binet (écrivain)​, Maylis de Kerangal (écrivaine), Yannick Haenel (écrivain), Romain Bertrand (historien), Jacques Rancière (philosophe, sous réserve), Eric Chauvier (écrivain et anthropologue), Pascal Engel(philosophe), Pacôme Thiellement (écrivain), Mathieu Simonet (avocat et écrivain), Nancy Murzili (théoricienne de littérature), Quentin Deluermoz (historien), Thomas Mondémé (théoricien de littérature), Camille de Toledo (écrivain), Nadia Yala Kisukidi (philosophe), Dominique Viart (théoricien de littérature), Anna Arzoumanov (théoricienne de littérature), Dominique Cardon(sociologue), Olivier Caïra (sociologue). Avec la participation de Jason Karaïndros& Jakob Gautel (artistes) et Alexis Constantin (cinéaste). La cour sera présidée par Caroline Broué (productrice à France Culture) et Mathieu Potte-Bonneville (philosophe), Aliocha Imhoff et Kantuta Quirós seront assesseurs des juges, Ella Bellone incarnera l’huissière de justice. Le jury sera composé de participants à la Nuit Blanche.

M. Barraband, A. Bellemare et M. Grenier, Publics de la culture. Perspectives croisées sur la réception et la médiation

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Référence bibliographique : Mathilde Barraband, Ariane Bellemare et Mélanie Grenier, Publics de la culture. Perspectives croisées sur la réception et la médiation (actes de colloque) , Université du Québec à Trois-Rivières, Laboratoire de recherche sur les publics de la culture, 2017. EAN13 : 9782981694409. Chers collègues, chers amis, Le Laboratoire de recherche sur les publics de la culture du Département de lettres et communication sociale de l’Université du Québec à Trois-Rivières a le plaisir de vous annoncer la parution chez Érudit du collectif Publics de la culture. Perspectives croisées sur la réception et la médiation (actes de colloque) , dirigé par Mathilde Barraband, Ariane Bellemare et Mélanie Grenier. L’ouvrage réunit des étudiants canadiens et français en études littéraires, sociologie, musicologie, communication, didactique et études urbaines autour d’une réflexion sur les effets de la culture, son pouvoir de médiation, la pluridimensionnalité de l’expérience culturelle, ainsi que sur les méthodes et les objets d’étude permettant d’appréhender les publics de la culture. Vous trouverez sur le site de l'éditeur un résumé du propos de l'ouvrage et une table des matières. https://retro.erudit.org/livre/publicsculture/2017/index.htm Ariane Bellemare, au nom du comité de direction

La danse et les nations: identités, altérités, frontières (XVII e -XIX e s.) (Paris)

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Delphine Vernozy, responsable du projet «Discours sur la danse» du Labex OBVIL université Paris Sorbonne, a le plaisir de vous convier au colloque international La danse et les nations: identités, altérités, frontières (XVII e -XIX e s.) qui se tiendra à Paris le 26, 27 et 28 octobre 2017. Vous trouverez le programme en pièce jointe. COLLOQUE INTERNATIONAL La danse et les nations: identités, altérités, frontières (XVII e -XIX e s.) Dans le cadre du Programme de recherche HdD ( Herméneutiques de la danse, coordonné par Arianna Fabbricatore), le colloque international et interdisciplinaire «La danse et les nations: identités, altérités, frontières», réunit à Paris une équipe de spécialistes afin de faire le point sur les récentes avancées de la recherche scientifique internationale concernant la manière dont la danse théâtrale évolue dans l’espace social et culturel européen. Il a pour objectif de discuter les différents aspects liés à la circulation de la danse en Europe et d’ouvrir la recherche sur les enjeux sémiotiques, politiques et sociaux de la danse en tant que signe, expression ou représentation d’une frontière plus au moins perméable entre identités culturelles. ORGANISATION ET DIRECTION SCIENTIFIQUE: Arianna Fabbricatore (université Paris-Sorbonne) COMITE SCIENTIFIQUE: Charles Alunni (Ecole normale supérieure), Elena Cervellati (université de Bologne), Paolo Fabbri (Centre d’Etudes sémiotiques Urbino), Arianna Fabbricatore (université Paris-Sorbonne), Marie-Thérèse Mourey (université Paris-Sorbonne), Marina Nordera (université Côté d’Azur), Françoise Rubellin (université de Nantes), Martin Rueff (université de Genève). COMITE D’ORGANISATION: Arianna Fabbricatore (université Paris-Sorbonne), Annapia Filotico (université Paris-Sorbonne), Delphine Vernozy (université Paris-Sorbonne). LES LIEUX: Jeudi 26 octobre : Université Paris-Sorbonne 1, rue Victor Cousin, Paris 5e (amphi Richelieu). Vendredi 27 octobre : Institut Culturel Italien, 50, rue de Varenne, Paris 7e. Samedi 28 octobre : Ecole Normale Supérieure, 29 rue d’Ulm, Paris 5e (salle des Actes). PROGRAMME Jeudi 27 octobre, Université Paris-Sorbonne (Amphi Richelieu) Mot de bienvenue Ÿ9h15 Laurent Vinauger (Délégué à la danse, Direction générale de la création artistique, Ministère de la Culture) OUVERTURE DES TRAVAUX Ÿ09h30 Arianna Fabbricatore (Chercheur, Labex OBVIL université Paris-Sorbonne, CETHEFI université de Nantes) Introduction : L’ « altérité inclusive » de l’Antiquité à la Modernité Président de séance : Florence Dupont (Professeure émérite, université Paris-Diderot) Ÿ10h Michel Briand (Professeur, université de Poitiers), «Jeux de trans-culturalité antiques : noms de la danse et noms de danse chez Lucien de Samosate (IIe s.)». Ÿ10h30 Marina Nordera (Professeure, université Côte d’Azur), « Lucien de Samosate ambassadeur de la modernité ou la réception européenne du Péri orcheseos dans les discours de la danse au XVIIIe siècle ». 11h Pause Session 1. L’altérité : clichés et stéréotypes au XVIIe siècle Président de séance : Marie-Thérèse Mourey (Professeure, université Paris-Sorbonne) Ÿ11h30 Hanna Walsdorf (Nachwuchsgruppenleiterin, Universität Leipzig), « Les nations qui dansent : couleurs locales dans L’Europe galante (1697) de Campra ». Ÿ12h Françoise Dartois (Maître de conférences, université Paris-Sorbonne) «De l’idée d’un genre national à celle du cosmopolitisme artistiqueà travers quelques exemples concernant la danse au XVIIIe siècle». 12h30 Pause déjeuner Session 2. Le modèle français : appropriations, inclusions, échanges Président de séance : Cristian Biet (Professeur, université Paris Nanterre IUF) Ÿ14h Bianca Maurmayr (Doctorante, université Côte d’Azur), « Effets de retour des échanges culturels : regards croisés sur la danse française des scènes vénitiennes (1670-1695) ». Ÿ14h30 Kathrin Stocker (PhD student, Universität Leipzig), « Identité et altérité : le ballet à la cour de Wurtemberg avant Noverre ». 15h Pause TABLE RONDE Ÿ15h30-17h Le rayonnement du modèle français : appropriations, inclusions, exclusions, échanges. Quelles modalités et quels enjeux ? Animée par Catherine Courtet (ANR) avec Françoise Dartois-Lapeyre (Université Paris-Sorbonne), Dora Kiss (Université de Genève), Marie-Thérèse Mourey (Université Paris-Sorbonne), Marina Nordera (Université Côte d’Azur), Hanna Walsdorf (Universität Leipzig). Conférence-Concert Ÿ17h-18h Benjamin Pintiaux (Docteur, EHESS - Chercheur associé au CMBV), «Nations et goût étranger dans les suites de danses à l'époque baroque». Avec Thomas Tacquet (Clavecin), Claire-Elie Tenet (Soprano). Vendredi 27 octobre, Istituto Italiano di Cultura Parigi Session 3. Frontières fluctuantes Président de séance : Françoise Rubellin (Professeur, université de Nantes) Ÿ09h30 Silvia Carandini (Professore ordinario, università La Sapienza di Roma) « Arlequin mime et danseur : un masque italien à l'identité changeante qui de bouffon devient comédien et baladin comique international ». Ÿ10h Bertrand Porot (Professeur, université de Reims) « La danse à l'Opéra-Comique dans la première moitié du XVIIIe siècle : influences, circulation, tranferts». Ÿ10h30 Edward Nye (Associate Professor, University of Oxford), «L’importance des acteurs-mimes étrangers pour le ballet romantique français». 11h Pause Session 4. Territoires et contours de l’exotisme Président de séance : Silvia Carandini (Professore ordinario, università La Sapienza di Roma) Ÿ11h30 Flavia Pappacena (Professore, Accademia Nazionale di Danza, Rome) « La scoperta dell’America da Cristoforo Colombo (G. Angiolini, Turin, 1757) : modèle idéal de politique étrangère». Ÿ12h Nika Tomasevic (Docteur, università Roma 3), « Benezor and La morte di Pizarro : portrayal of Italo-French political and cultural confrontation in Rome at the end of the Eighteenth century ». 12h30 Pause déjeuner Conférence-démonstration Ÿ14h-15h Teresita Campana (Danseuse, chorégraphe. Istituto Superiore d’Arte Teatro Colón) «Il Codice Trujillo del Perú: musica e danze del barocco americano. La configurazione di un’identità: dall’Europa all’America ». Session 5. Dialogues entre identités fluctuantes Président de séance : José Sasportes (écrivain et historien de danse) Ÿ15h Béatrice Pfister (Doctorante, université Sorbonne Nouvelle), « Dialogues théoriques franco-italiens : l’esthétique italienne du ballet au miroir des Français ». Ÿ15h30 Petra Dotlacilova (PhD student, Stockholm University), « La représentation visuelle des nations : les costumes de Louis-René Boquet ». Ÿ16h Amanda Danielle Moehlenpah (PhD student, University of North Carolina-Chapel Hill), « Les Pots-pourris français : une expression d’une identité changeante ». 16h30 Pause Conférence — Atelier Ÿ17h-18h La contredanse en Europe : à la croisée des cultures. Letizia Dradi (Danseuse, chorégraphe. Cie La Rossignol), « Il filo rosso (e blu) della contraddanza francese in Italia ». Avec Federico Fabbricatore (Violon). Samedi 28 octobre Ecole Normale Supérieure (salle des Actes) Session 6. Discours et débats (XIXe siècle) Président de séance: Marina Nordera (Professeure, université Côte d’Azur) Ÿ10h Hélène Marquié (Maîtresse de conférence HDR, université Paris 8), «Aléas et paradoxes du discours nationaliste dans la danse à la fin du XIXe siècle». Ÿ10h30 Emmanuelle Delattre-Destemberg (Docteur, université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines), «Danser à l’Académie de musique de Paris au XIXe siècle : la construction historique du discours de la supériorité de la danse française en Europe». 11h Pause Session 7. Entre Italie et France: modèles et contours Président de séance: Roland Huesca (Professeur, université de Lorraine) Ÿ11h30 Elena Cervellati (Professore associato, università Alma Mater Studiorum de Bologne), «“Questa figlia d'Italia, nata sotto nordico cielo”. Regards identitaires sur Marie Taglioni, entre France et Italie». Ÿ12h Bénédicte Jarrasse (Docteur, université de Strasbourg), «La ”danseuse française” : modèle ou contre-modèle ?». 12h30 Pause déjeuner Session 8. Identités nationales: regards croisés Président de séance: Elena Cervellati (Professore associato, università Alma Mater Studiorum de Bologne) Ÿ14h30 Annamaria Corea (Docteur, università La Sapienza di Roma), «Jeanne d’Arc in ballets by Aumer and Viganò (1821), National identity and romantic sensibility». Ÿ15h Giulia Taddeo (Docteur, università di Bologna), «Una finestra sulla Ville Lumière. La danza italiana a Parigi dalle colonne de Il Teatro Illustrato (1880-1892)». Ÿ15h30 Marie-Françoise Bouchon (Chercheuse indépendante) «Le ballet italien à l'Eden-Théâtre (1883-1893) : un échec culturel ?». 16h Pause TABLE RONDE Ÿ16h30-18h Au-delà des frontières mouvantes entre le «nous» et le «vous», que nous dit la danse de l’Europe? Animée par Charles Alunni (ENS) et Arianna Fabbricatore (Université Paris-Sorbonne), avec Michel Briand (Université de Poitiers), Elena Cervellati (università Alma Mater Studiorum de Bologne), Roland Huesca (Université de Lorraine), Marina Nordera (université Côte d’Azur), Edward Nye (University of Oxford), Bertrand Porot (université de Reims) José Sasportes (Ecrivain et historien de la danse) . CONCLUSIONS DU COLLOQUE Manifestation scientifique organisée au sein du projet «Discours sur la danse» (Laboratoire d’excellence OBVIL Observatoire de la vie littéraire) et dans le cadre du programme de recherche HdD (Herméneutiques de la Danse) avec le soutien de l’université Paris-Sorbonne (le Conseil Académique, le Labex OBVIL, l’École doctorale III, l’équipe de recherche CELLF UMR 8599, les programmes de recherche LAM et PRITEPS), l’université de Genève (Suisse), Università Alma Mater Studiorum de Bologne (Italie), Universität Leipzig (Allemagne), l’université Côte d’Azur CTEL (France), l’université de Nantes (programme ANR CIRESFI), l’Institut Italien de Culture de Paris et l’association des Chercheurs en Danse aCD (France).

J. Barbier et L. Frobert (dir.), Une imagination républicaine. François-Vincent Raspail (1794-1878)

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https://www.fabula.org/actualites/documents/81176.jpgRéférence bibliographique : Jonathan Barbier et Ludovic Frobert (dir.), Une imagination républicaine. François-Vincent Raspail (1794-1878) , Presses universitaires de Franche-Comté, collection "Les cahiers de la MSHE Ledoux", 2017. EAN13 : 9782848675985. Longtemps décrite comme de simple vulgarisation, l’œuvre de François-Vincent Raspail (1794-1878) mérite aujourd’hui un nouvel examen. Il doit être conduit en portant attention à la multiplicité des expressions de cette œuvre – chimie, économie, médecine, agronomie, météorologie, pensée politique et sociale –; et en tentant d’en signaler la portée créative ainsi que sa volonté d’en diffuser les lumières au plus grand nombre afin de lui permettre de participer aux progrès en cours. Il s’agit aussi de mettre en exergue le développement de cette réflexion avec une inscription souvent décisive de Raspail dans les événements de son temps, de la révolution de 1830 jusqu’à la Troisième République.

Romanesque et ville dans le roman populaire du XIX e au XXI e s. : documents, indices, stratégies (Amiens)

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Ce colloque international et pluridisciplinaire s’inscrit dans le cadre d’un programme Balaton (de coopération franco-hongroise, sur financement européen) porté, d’une part, par le Centre d’Etudes des Relations et des Contacts Linguistiques et Littéraires (axe Roman & Romanesque ) de l’ Université de Picardie Jules Verne et, d’autre part, par le Département des Sciences de la Communication et des Médias et le Département des Études Françaises de l’ Université de Debrecen , en Hongrie. Il en constitue le second volet, après un séminaire de recherche organisé à Debrecen en 2016 pour préciser les questions propres au romanesque de la ville dans le roman populaire européen du XIX e au XXI e siècle. L’ensemble des travaux sera publié à l’automne 2018 dans la revue Romanesques (chez les Classiques Garnier). Comment les romanciers plongent-ils leurs lecteurs dans une ville volontiers labyrinthique? Comment l’écriture de cette ville mystérieuse et mouvante, lieu d’aventures souvent incroyables, propose-t-elle une nouvelle forme de réalisme? Les communications exploreront le vaste corpus du roman populaire en examinant comment s’articulent ancrage urbain et écriture romanesque, non sans bouleverser les genres et les esthétiques littéraires. Grâce à l’association On a marché sur la bulle , l’exposition des 22 visuels réalisés pour les Rendez-vous de la bande dessinée d’Amiens depuis 1996 permettra d’élargir la question du romanesque de la ville au genre – populaire s’il en est – du roman graphique, tout en mettant à l’honneur la ville de Jules Verne. Jeudi 12 Octobre 9h30: Accueil 9h50: Ouverture par Christophe Reffait (UPJV, CERCLL, responsable de l’axe Roman & Romanesque) 10h: Introduction par Sándor Kálai (Debrecen, Département des Sciences, de la Communication et des Médias) et Isabelle Hautbout (UPJV, CERCLL). Hommage à Gabriella Tegyey et présentation de l’exposition «Amiens dans les affiches des rendez-vous de la bande-dessinée». Villes et genres en mutation (Présidence: Isabelle Hautbout) 10h30: Katalin Bódi (Debrecen, Institut des Etudes Littéraires et Culturelles), Espace et identité nationale – Les problèmes de la représentation visuelle de la ville dans le second XIXe siècle en Hongrie 11h: Sándor Kálai (Debrecen), La Naissance d’une grande ville – József Kiss: Les Mystères de Budapest 11h30: Carme Figuerola (Lleida, Espagne), Portrait d’une ville en transformation dans l’œuvre d’Eugène Dabit 12h: Discussion 12h30: déjeuner sur place et petit temps libre pour visiter la cathédrale La Ville comme source d’aventures romanesques (Présidence: Christophe Reffait) 14h45: Dominique Kalifa (Paris I), Le Paris amoureux du roman populaire : lieux et imaginaire de la rencontre 15h15: Marion Croisy (Paris), Les Prisons et la ville : une cartographie du châtiment dans le roman populaire au XIXe siècle 15h45: Luce Roudier (Paris III), Se fondre dans la ville meurtrière. La ville de cape et d'épée chez Michel Zévaco et Arturo Pérez-Reverte 16h15: Discussion 17h: Conférence de Louise Dessaivre (archivistepaléographe ; directrice des bibliothèques universitaires de l’UPJV; membre de la Société des Antiquaires de Picardie et de la Société des Amis de la cathédrale d’Amiens): La Visite de l'impératrice Eugénie à Amiens lors de l'épidémie de choléra en 1866 (avec illustrations d’époque). Vendredi 13 octobre 9h: Accueil Parcourir la ville dans une intrigue policière (Présidence: Muriel Rosemberg, UPJV, Géographie-cités) 9h15: Mado Monnereau (Bordeaux), Un jeu de pistes dans la ville : enjeux dynamiques et déchiffrement spatial dans Le Crime de l’omnibus de Fortuné du Boisgobey 9h45: Aziza Benzid & Zineb Moustiri (Université Mohamed Khider, Biskra, Algérie), La Flânerie dans le roman policier méditerranéen: prétexte d’enquête ou récupération de la mémoire urbaine 10h15: discussion et pause L’Espace urbain du roman noir (Présidence: Anne Duprat, UPJV, directrice du CERCLL) 10h45: Fabrizio Di Pasquale (Limoges), Milan : lieu d’une écriture, radiographie d’un pays. L’univers urbain de Giorgio Scerbanenco dans le roman Ils nous trahiront tous . 11h15: Marcela Poučová (Université Masaryk, Brno, République tchèque), Prague magique – Prague noire 11h45: discussion 12h15: déjeuner sur place La Ville dans les nouvelles formes de roman populaire (Présidence: Elise Guignon, UPJV, CERCLL) 13h45: Viviane Bergue (Toulouse), La Ville comme nouvel espace du merveilleux dans la Fantasy urbaine 14h15: Anna Keszeg (Debrecen, Département des Sciences, de la Communication et des Médias), Registres de l’espace dans la chick lit hongroise 14h45-15h15: discussion et pause 15h15-17h15 : Atelier Description / Narration / Image - Visions de Paris dans leroman français au XIX e siècle (coordination: Christophe Reffait). Cette session sera l’occasion, pour les membres du projet émergent DNI financé par la Maison Européenne des Sciences de l’Homme et de la Société (MESHS) de Lille, ainsi que pour les participants au colloque qui seraient intéressés, de visionner les deux propositions graphiques produites en juillet par le laboratoire MIS (Modélisation, Information et Systèmes, UPJV) à partir d’une description de Victor Hugo ( Notre-Dame de Paris ) et d’une description d’Émile Zola ( Une page d’amour ). Nous nous interrogerons sur la possible exploitation pédagogique et critique de ces réalisations informatiques.

Écrire le territoire : visibilité, valorisation, marchandisation (ENS Lyon)

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Comment les textes littéraires, scientifiques ou journalistiques fabriquent-t-ils du territoire? Quelles relations la production scientifique – en particulier géographique – noue-t-elle avec le marketing territorial? La littérature participe-t-elle désormais des narrations relevant d’une «économie de l’enrichissement» (Boltanski, Esquerre, 2017), permettant d’augmenter la valeur de certains sites ? Ou bien faut-il plutôt comprendre les textes littéraires comme des tentatives de détournement, de mise en doute des discours promotionnels attendus? Telles sont les pistes de réflexion sur lesquelles la troisième journée d’études du laboratoire junior SpatiaLittés s’engage. Dans le contexte contemporain compétitif de labellisation et de marchandisation croissante des territoires, écrire sur un espace donné est devenu un geste discursif, c’est-à-dire situé dans le «champ discursif» (Maingeneau, 1983) sur les territoires. Certes les discours touristiques sont les vecteurs les plus évidents des enjeux socio-politiques et économiques de cette mise en récit du territoire, mais toute écriture de l’espace participe de la constitution de ce champ discursif, qu’elle soit administrative, scientifique, journalistique, politique, ou littéraire (Lussault, 1993; Rosemberg, 1997). L’enjeu du geste d’écriture du territoire est ainsi indissociable de trois notions capitales et profondément liées: la visibilité, la valorisation, la marchandisation. C’est de manière résolument interdisciplinaire que la journée examine ces questions, réunissant chercheuses et chercheurs en géographie, en littérature, en philosophie, en sociologie, en sciences de l’information et de la communication, mais aussi acteurs et actrices impliqué.e.s sur le terrain. Ce sont ainsi sur les multiples situations des textes sur le territoire que nous portons notre attention, en prenant en compte la dimension agonistique inhérente à tout champ discursif. Les productions des écrivains, des géographes, des journalistes, des militants, des citoyens, participent de la construction territoriale, toujours conflictuelle, toujours renégociée. Matinée (8h40-12h30 — Amphi Descartes) :«La coproduction des territoires et de la littérature : fabrique territoriale de la littérature et fabrique littéraire des territoires. Une perspective de géographie de la littérature ». Géraldine Molina , Chercheuse à ESO Nantes UMR CNRS 6590« Raconter la ville ou raconter la région? la question des échelles de la production du récit territorial en Italie ». Dorian Bernadou , Doctorant à Paris VII-Géographie-cités«Les récits des urbanistes : scènes et configurations ». Yankel Fijalkow , Professeur à l’ENSAPVS«Produire de la destination quand le territoire est en crise» . Hécate Vergopoulos , Maître de Conférences au GRIPIC-CELSA Arpès-midi (à partir de 14h00, en salle D2.104) :«La mise en valeur des bassins d’enrichissement : narration, espace et commerce» . Luc Boltanski (Directeur d’études à l’ EHESS) et Arnaud Esquerre (Chercheur au LESC)« Écritures, territoire et marchandisation dans le conflit qui oppose les défenseurs du projet Center Parcs de Roybon à ses détracteurs » . Nicolas Bonanni et Henri Mora (Revue «De tout bois» éditée par les éditions «Le monde à l’envers»)«Récits et contre-récits du territoire de Bure dans le conflit de la gestion des déchets nucléaires» . Vincent Carlino , Doctorant à l’Université de Lorraine-CREM«En Friche » . Camille-Olivier Verseau , Membre du collectif «Fête la Friche»« «Le terreau des combats à venir» : épopées de la ZAD de Notre-Dame des Landes » . Sylvia Chassaing , Doctorante à l’Université Paris 8

Théoriser en féministe. Philosophie, épistémologie, politique (Lyon)

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Résumé: L’objectif de ce colloque est d’explorer les spécificités de l’« impureté » du théoriser féministe, toujours en commerce avec son dehors, ainsi que ses manifestations au sein des modèles épistémologiques des différentes disciplines, en abordant plus particulièrement la philosophie et la science politique. Les contributions pourront aussi bien porter sur un travail d’élaboration de concepts nécessaires à une recherche empirique prenant le genre en considération que sur la reprise et l’amendement d’un modèle théorique ou d’une méthodologie héritée dans une perspective féministe; elles pourront également développer une réflexion sur les spécificités du rapport féministe à la théorie dans les champs de la philosophie ou de la science politique. Le colloque est pluridisciplinaire; toute proposition est la bienvenue dans la mesure où elle porte non (directement et seulement) sur un terrain et des résultats empiriques, mais sur un travail de théorisation ou sur la théorisation. Comité scientifique / comité d’organisation: Pauline Clochec (doctorante en philosophie, ENS de Lyon); Delphine Frasch (masterante en philosophie, ENS de Lyon); Margot Giacinti (doctorante en science politique, ENS de Lyon/IEP de Lyon); Vanina Mozziconacci (docteure en philosophie, ENS de Lyon/LabEx COMOD); Léa Védie (doctorante en philosophie, ENS de Lyon). Modalités de soumission: Les intitulés et les résumés des propositions de communication (en français ou en anglais) seront envoyés dans un document anonyme (format .doc ou .odt), joint à un e-mail dans lequel seront précisées les coordonnées et une courte biographie de l’auteur·e. Le document anonymisé doit comporter 1)un résumé de 3000 signes maximum 2) 3 à 5 mots-clefs 3) l’indication de l’axe dans lequel s’inscrit la proposition. Enfin, le document doit avoir pour nom theoriserenfeministe.doc (ou theoriserenfeministe.odt ). Les propositions sont à envoyer à theoriefeministe@gmail.com au plus tard pour le 31 décembre 2017 . Les réponses aux auteur·e·s seront envoyées le 15 février 2018 au plus tard. Lieux: ENS de Lyon, IEP de Lyon, ISH de Lyon. Date: 25-27 avril 2018. Contact : theoriefeministe[at]gmail.com et theoriserenfeministe.wordpress.com Argumentaire: Le féminisme, d’une part comme pensée critique et d’autre part comme mouvement collectif visant une transformation sociale, semble pris dans une double tension dès lors qu’on cherche à déterminer son rapport à la théorie. Premièrement, la théorie renvoie à l’abstraction (au sens d’une opération qui isole et généralise), et cette dernière semble difficilement compatible avec l’ancrage du féminisme dans l’expérience ordinaire des femmes. Cette attention au quotidien, qui vise notamment à ne pas occulter les différences – entre femmes et hommes, entre femmes – apparaît précisément comme un frein aux «pulsions de généralité» qui ont pour conséquence des universalisations abusives. Plus fondamentalement encore, cet ancrage dans l’expérience permet de visibiliser et de valoriser des vécus et des savoirs concrets qui ont été niés et relégués dans la «cave ontologique» (Clark, 1976), au profit d’une «masculinité abstraite» (Hartsock, 1983; Smith, 1974) ou d’un «masculin neutre» (Mosconi, 1992). Deuxièmement, en tant qu’elle est d’ordre spéculatif, la théorie entre en tension avec la pratique militante et la visée transformatrice qui caractérise la lutte féministe. Un décalage, voire un divorce, pourrait ainsi advenir entre les «intellectuel·le·s» du féminisme (Delphy, 1981) – notamment à travers l’institutionnalisation des études de genre — et les militant·e·s «de terrain». Ces tensions, loin de constituer un obstacle définitif et de conduire à un rejet massif de la théorie par les féministes, ont au contraire été l’occasion d’une ressaisie de ce qu’il s’agit d’entendre par «théoriser». Que cela soit à travers un travail de nomination et de (re)catégorisation permettant d’enrichir les ressources épistémiques nécessaires à la compréhension de l’injustice de genre (Fricker, 2007), à travers une critique de la logique de «système» totalisante au profit d’une théorisation ouverte et exploratoire (Le Dœuff, 1989), ou encore par une reprise de la notion de praxis visant à revendiquer à la fois la vertu épistémique de la pratique et la nécessité d’un travail des idées pour nourrir une action efficace (hooks, 1984), la reconnaissance d’un nécessaire double ancrage empirique de la théorie féministe est en jeu. Le soin mis à rendre visible l’invisible et à entendre les voix différentes peut conduire à «perdre ses concepts, retrouver l’expérience» (Laugier, 2010) mais également à évaluer la théorie au regard de ses conséquences pratiques et de ses effets émancipateurs. L’objectif de ce colloque est d’explorer les spécificités de cette « impureté » (Varikas, 2006) du théoriser féministe, toujours en commerce avec son dehors, ainsi que ses manifestations au sein des modèles épistémologiques des différentes disciplines, en abordant plus particulièrement la philosophie et la science politique. Les contributions pourront aussi bien porter sur un travail d’élaboration de concepts nécessaires à une recherche empirique prenant le genre en considération que sur la reprise et l’amendement d’un modèle théorique ou d’une méthodologie héritée dans une perspective féministe; elles pourront également développer une réflexion sur les spécificités du rapport féministe à la théorie dans les champs de la philosophie ou de la science politique. Le colloque est pluridisciplinaire; toute proposition est la bienvenue dans la mesure où elle porte non (directement et seulement) sur un terrain et des résultats empiriques, mais sur un travail de théorisation ou sur la théorisation. Si «faire du terrain en féministe» (Clair, 2016) engage une série de questionnements, il en va de même lorsqu’il s’agit de théoriser – ces questionnements pourront être développés selon les quatre axes suivants. I. Épistémologies Ce premier axe porte sur la manière dont les approches féministes, depuis des disciplines particulières (philosophie, science politique, sociologie, histoire, mais aussi physique et biologie) comme à l’échelle interdisciplinaire, contribuent à renouveler des questions épistémologiques classiques, allant jusqu'à redéfinir les frontières respectives de l’épistémologie, de la théorie sociale et de l’éthique (Fricker, 2007). Qu’est-ce que produire de la théorie? Peut-on distinguer et/ou évaluer différentes manières de le faire? Quels rapports existent et/ou doivent exister entre la théorisation, les positions qu’occupent les théoricien·ne·s dans la réalité qu’elles ou ils prennent pour objet, les expériences qu’elles ou ils possèdent de cette réalité? L’un des nœuds autour desquels ces réflexions s’articulent est le concept de standpoint (Puig de la Bellacasa, 2012). Ses tenant·e·s élaborent un discours à la fois descriptif – avec la thèse dite des «savoirs situés» (Haraway, 1988) – et prescriptif – avec la thèse dite du «privilège épistémique» (Hartsock, 1983). Ce discours a été contesté tant par les défenseur·e·s d’une objectivité de l’universel et de la neutralité, que par les avocat·e·s d’une rupture «postmoderne» avec toute forme d’objectivité (Hekman, 1997), ou encore par des féministes intersectionnelles (Spelman, 1988) – suscitant des controverses particulièrement fécondes (Harding, 2009). II. Philosophie La théorie est le domaine privilégié de la philosophie, qui s'est jusqu'alors (du moins en France) relativement peu emparé du féminisme. Dans la mesure où le féminisme inspire à la philosophie à la fois des objets nouveaux et de nouvelles méthodes, ce colloque interrogera la philosophie féministe non seulement sur ses contenus, mais également sur ses pratiques: on ne peut pas faire de la philosophie féministe sans faire de la philosophie en féministe. Il s’agit d’abord de se demander ce que la philosophie peut apporter au féminisme. Comment certains concepts philosophiques (substance, identité, altérité, etc.) peuvent-ils être utilisés par les théoricien·ne·s afin de décrire et comprendre certains enjeux féministes ? Mais la question est également de savoir comment, dans un mouvement inverse, le féminisme fournit à la philosophie une grille de lecture qui lui permet de se remettre elle-même en question. Comment est-elle contrainte, au contact de la critique féministe, de repenser ses méthodes, ses pratiques quotidiennes, et les rapports qu'elle entretient avec les autres disciplines ainsi qu'avec les mouvements militants (Addelson, 1994)? Enfin, l’idée même d’une philosophie féministe pose la question des rapports complexes du féminisme à l'idée de rationalité. Comment peut-elle se situer, prise, d’une part, entre la critique du caractère androcentré du concept de raison tel que développé dans la tradition philosophique (Alcoff, 1995), et, d’autre part, la défense d'une science émancipatrice nécessaire à la réfutation des croyances sexistes (Le Dœuff, 1998)? III. Science politique À la différence des théories du point de vue ( standpoint theory ) ou de la sociologie des sciences, la science politique semble, plutôt que de proposer une nouvelle méthodologie d’analyse, se distinguer par l’adoption d’un «positionnement politique» (Jensen et Lépinard, 2009). Cette posture se traduit par l’appréhension des rapports sociaux de sexe comme des rapports de pouvoir et défie les distinctions fondatrices du politique, que sont les séparations entre le personnel et le politique, entre la famille et la cité ou entre la société civile et de l’État. En tant que «science de l’État», la science politique ne s’est saisi que tardivement du genre. Ce que Catherine Achin et Laure Bereni qualifient de «résistance disciplinaire» (Achin et Bereni, 2013), s’explique en partie par l’autonomisation tardive de la science politique comme discipline à part entière et de l’objet historique de celle-ci, l’étude du gouvernement, dont l’ambition est de former les agents de l’État et de créer une science de l’administration. Dans un tel cadre, les rapports de pouvoir, de classe, de race ou de genre, sont largement mis à la marge, inhibés par des savoirs construits pour et par des hommes, selon une logique androcentrée. À partir des années 1970, l’inclusion progressive de la variable genre dans la discipline a pour effet de constituer les femmes en véritables sujets politiques, redéfinissant l’objet même de la science politique (Pisier et Varikas, 2004). Il s’agit ainsi de se questionner sur les conséquences théoriques induites par un tel changement, à la fois sur le plan de l’étude des institutions, de l’histoire des mobilisations politiques et dans l’analyse des politiques publiques. Comment le genre permet-il de repenser les catégories d’analyses théoriques de la science politique et de transformer le politique lui-même? Engendre-t-il une véritable approche féministe en science politique, ou bien reste-t-il réduit à un outil théorique utilisé par les chercheur·e·s dont le positionnement politique est féministe? IV. Théorie et pratique En tant qu’elle est indissociable d’un mouvement social, la théorisation féministe est structurée par une interdépendance entre théorie et pratique militante. Une telle interdépendance pose doublement la question de l’articulation entre théorie et pratique dans la théorisation féministe. En premier lieu se pose la question des effets qu’a sur la théorie la visée d’effets pratiques. Il semble que cette visée pratique doive structurer la pensée féministe à la fois dans sa forme – avec l’exigence d’une clarté nécessaire à une large diffusion (hooks, 1984) – et dans son contenu – avec la prise pour objet de ce qui est aussi un adversaire pratique, un système hétéropatriaracal dont la théorie devrait manifester le possible dépassement (Butler, 2004). Cette première question se précise en celle du rapport à l’activisme que la théorie doit et/ou peut assumer: la théorie doit-elle éclairer la pratique? L’exprimer comme porte-parole? Le peut-elle sans la trahir ou se poser dans une position dominante vis-à-vis du terrain militant? L’armer en lui offrant les conditions d’une prise de conscience élargie? En second lieu se pose la question des effets en retour de la pratique sur la théorie: comment la théorie peut-elle intégrer l’intelligence et les résolutions de problèmes inhérentes à la pratique militante? La pratique – celle de l’activisme mais aussi de la mise en place de formes d’existence en rupture avec l’hétéropatriarcat – pourrait offrir non pas seulement un terrain empirique pour la réflexion théorique mais plus encore exiger une transformation des théories féministes (Johnston se référant à Ti-Grace Atkinson, 1973). La réflexion sur cette articulation entre théorie et pratique à même la théorisation féministe a pour objet de prévenir un double risque : celui d’un théoricisme perdant tout effet pratique (Alcoff, 1988) et celui de l’isolement de la théorie, par sa forme et ses lieux académiques d’exercice. Dans la perspective de cette réflexion, ce colloque visera à donner la parole à la fois à des théoricien·ne·s et à des militant·e·s. Liste des références bibliographiques ACHIN, C. & BERENI, L. (2013) «Comment le genre vint à la science politique» In Dictionnaire. Genre et science politique. Concepts, objets, problèmes . Paris, Presses de Sciences Po (P.F.N.S.P.), p. 13-42. ADDELSON, K.P. (1994) "Feminist Philosophy and the Women's Movement", Hypatia , Vol.9, n°3, p.216-224. ALCOFF, L. (1988) "Cultural Feminism versus Post-Structuralism. The Identity Crisis in Feminist Theory», Signs , Vol.16, n°3, p.405-436. ALCOFF, L. (1995) "Is the Feminist Critique of Reason Rational?", Philosophical topics , Vol.23, n°2, p.1-26. BUTLER, J. (2004) Undoing Gender, New York, Routledge. CLAIR, I. (2016) «Faire du terrain en féministe», Actes de la recherche en sciences sociales , vol. 213, n°3, p. 66-83. CLARK, L. (1976) "The Rights of Women: The Theory and Practice of Ideology of Male Supremacy." In W. R. Shea & J. King-Farlow (dir.), Contemporary Issues in Political Philosophy , New York, Science History Publications, p.49-65. DELPHY, C.(1981) «Le patriarcat, le féminisme et leurs intellectuelles», Nouvelles Questions Féministes , n o 2, p. 58‑74. FRICKER, M. (2007) Epistemic Injustice: Power and the Ethics of Knowing , Oxford, Oxford University Press. HARAWAY, D. (1988) "Situated Knowledges: The Science Question in Feminism and the Privilege of Partial Perspective", Feminist Studies , Vol. 14, n°3, p.575-599. HARDING, S. (2009) "Standpoint Theories: Productively Controversial", Hypatia , Vol. 24, n°4, p.192-200. HARTSOCK, N. (1983) "The Feminist Standpoint: Developing the Ground for a specifically Feminist Historical Materialism" In S.G. Harding & M.B. Hintikka(dir.), Discovering Reality: Feminist Perspectives on Epistemology, Metaphysics, Methodology, and Philosophy of Science , Dordrecht & Boston, D. Reidel, p. 283-310. HEKMAN, S. (1997) "Truth and Method. Feminist Standpoint Theory Revisited", Signs , Vol.22, n°2, p.341-365. HOOKS, B. (1984) Feminist Theory: From Margin to Center , Boston, South End Press. JENSON J. & LÉPINARD, É. (2009) «Penser le genre en science politique. Vers une typologie des usages du concept », Revue française de science politique , Vol. 59, p. 183-201. JOHNSTON, J. (1973) Lesbian Nation. The Feminist Solution , New York, Touchstone. LAUGIER S. (2010) «L’éthique du care en trois subversions», Multitudes , n° 42, p. 112‑125. LE DŒUFF, M. (1989) L’Étude et le Rouet , Paris, Seuil. LE DŒUFF, M. (1998) Le sexe du savoir , Paris, Aubier. LOVENDUSKI, J. (2015) Gendering Politics, Feminising Political Science , Colchester, ECPR Press. MOSCONI, N. (1992) «Les ambiguïtés de la mixité scolaire» In C.Baudoux & C. Zaidman (dir.), Égalité entre les sexe : mixité et démocratie , Paris, L’Harmattan, p. 63‑75. PISIER, É. & VARIKAS, E. (2004) « De l’invisibilité du genre dans la théorie politique », In C. Bard, C. Baudelot & J. Mossuz-Lavau (dir.) Quand les femmes s’en mêlent. Genre et pouvoir , Paris, Éditions de la Martinière, p.64-79. PUIG DE LA BELLACASA, M. (2012) Politiques féministes et construction des savoirs , Paris, L’Harmattan. SPELMAN, E. (1988), Inessential Woman. Problems of Exclusion in Feminist Thought , Boston, Beacon Press. VARIKAS, E. (2006) Penser le sexe et le genre , Paris, Presses universitaires de France.

Seuils en Literature et dans les Arts (Lisbonne)

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Seuils en Littérature et dans les arts Colloque international Centre d’Études Classiques – Centre d’Études Comparatistes Faculté des Lettres, Université de Lisbonne (Portugal) 7-8 juin 2018 Au cours du dernier siècle, le concept de «liminalité» a gagné de plus en plus d'attention dans beaucoup de disciplines, de la psychologie à l'anthropologie, de la philosophie aux études littéraires et culturelles. Mais l'état que le mot indique est bien plus ancien que le mot lui-même. Il suffira de penser aux mythes, aux héros et aux divinités liés à la catabase et autres formes de passage dans l'antiquité grecque et latine, pour se faire une idée de la profondeur historique de tel concept. Du point de vue étymologique, le mot vient du latin limen – «seuil» – qui partage la même racine avec le mot limes – «limite», «frontière». Si d'un côté la presqu'identité orthographique révèle l'idée commune de quelque chose (une pierre ou une pièce de bois) posée de travers pour marquer la fin et/ou le début d'un espace, la subtile différence entre les deux termes témoigne de leur différence fonctionnelle et ontologique. En effet, si le limen signale la limite d'un édifice ou d'une pièce, sa relation à l'acte de «passage» est clairement antithétique à celle du limes car, comme l'a montré Mircea Eliade ( Le Sacré et le profane , Gallimard, 1965, p. 28), le seuil est le lieu paradoxal où les deux espaces qu'il sépare communiquent. Le seuil permet – voire prévoit – le franchissement, à condition de suivre certains règles et rituels, alors que la fonction du limes consiste précisément à assurer l'imperméabilité des deux espaces. Ce colloque international veut stimuler une réflexion sur ce troisième espace à la nature littéralement ambigüe qui défie toute logique binaire dedans/dehors (mais aussi haut/bas, avant/après etc.). Vu l'étendue du sujet, cette première occasion de rencontre, à laquelle nous espérons pouvoir en faire suivre d'autres aux perspectives plus amples, portera sur les différentes manifestations du «seuil» dans le domaine des études littéraires et des arts. Les axes thématiques proposés sont : Seuil: questions conceptuelles Seuil, espace et/ou temps Seuil et mythe Seuil, passages, transgressions Seuil et identité: inclusion, exclusion, ambiguïté Seuil et genre Seuil et racisme Les propositions de communication doivent être envoyées avant le 31 janvier 2018, en format doc, à l'adresseemail: thresholdconference2018@gmail.com Elles doivent inclure : - Nom de l'auteur - Affiliation institutionnelle - Titre de la communication - Résumé (300 mots) Toutes les propositions seront soumises à révision par les pairs (peer review). Les auteurs des communications acceptées seront notifiés du résultat de l'évaluation avant le 1er mars 2018. Les communications ne dépasseront pas 20 minutes . Langues des communications : Français, Anglais, Portugais. Frais d'inscription : 90€ (Étudiants: 60€) Calendrier : 31 janvier 2018 : Date limite pour l'envoi des propositions 01 mars 2018 : Date limite pour la notification des propositions acceptées 15 avril 2018 : Date limite pour l'inscription 7-8 juin 2018 : Colloque Organisation : Centro d’Études Classique (Faculté de Lettres, Université de Lisbonne) Centro d’Études Comparatistes (Faculté de Lettres, Université de Lisbonne)

Machiner la poésie. Sur les lectures appareillées / Plotting Poetry. On Mechanically Enhanced Reading

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https://www.fabula.org/actualites/documents/81180_2.jpghttps://www.fabula.org/actualites/documents/81180.jpgColloque International "Machiner la poésie. Sur les lectures appareillées. / Plotting Poetry. On Mechanically Enhanced Reading" Conférences plénières: Franco Moretti (Stanford Literary Lab), Valérie Beaudouin (Télécom ParisTech) Langues du colloque: anglais et français En 1917, commentant l’essor des nouveaux media, Apollinaire exhortait à «machiner la poésie comme on a machiné le monde». Cent ans plus tard, la riche métaphore de ce slogan revêt une acuité croissante au regard du surgissement des nouvelles technologies dans les études littéraires. Quel rôle les machines ont-elles pris dans la lecture des textes? Que nous apprennent-elles sur la mécanique poétique? Quelles machinations et quelles machineries développons-nous et avec quels résultats? Nous produisons des appareillages informatiques ou statistiques de toute sorte pour décrire et analyser mètre, style et poéticité. Nous leur confions une partie de nos recherches pour gagner en vitesse et/ou en puissance, échapper aux limites physiques de ce que notre esprit peut traiter, envisager différemment les questions habituelles et en faire émerger de nouvelles que les lectures traditionnelles ne permettaient pas. Les analyses statistiques, l’exploration de corpus numérisés, les recensements divers, éclairent la littérature et fournissent à l’interprétation des preuves matérielles dont elle a longtemps dû se passer, mais posent à leur tour des défis herméneutiques. Appliquer des procédés mécaniques à la lecture des textes, c’est poser la question du poétique. Réside-t-il dans la somme mesurable de procédés ingénieusement agencés, ou bien échappe-t-il aux tentatives de normalisation? Les machines à lire, en permettant une vision à distance, mesurent des phénomènes que la lecture naturelle ne permet pas de détecter, et interrogent le rôle des traits invisibles ainsi décelés dans notre perception de lecteurs. Quel contrôle le créateur exerce-t-il sur eux? Ce que Jacobson appelle la fonction poétique a pour élément central des traits linguistiques objectivables, mais son efficacité est-elle pour autant réductible à celle d’une machine dont on peut démonter rouages et ressorts? Enfin, la machine représente une certaine déshumanisation des processus dans lesquels elle nous remplace, et symétriquement, nous en adoptons volontiers une perception anthropomorphique. Son emploi interroge l’utilité et la légitimité de procéder à des lectures «non-humaines» pour interroger un matériau par nature «humain». Le spécialiste de littérature, dont l’objet n’est pas un phénomène naturel, est-il soumis à l’obligation de preuve, ou peut-il se contenter d’intuitions? Comment articuler «lectures» appareillées et autres plus traditionnelles de la poésie. Voir le programme détaillé…

Machiner la poésie

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https://www.fabula.org/actualites/documents/81181.jpgEn 1917, commentant l’essor des nouveaux media, Apollinaire exhortait à «machiner la poésie comme on a machiné le monde». Cent ans plus tard, la riche métaphore de ce slogan revêt une acuité croissante au regard du surgissement des nouvelles technologies dans les études littéraires. Quel rôle les machines ont-elles pris dans la lecture des textes? Que nous apprennent-elles sur la mécanique poétique? Quelles machinations et quelles machineries développons-nous et avec quels résultats? Telles seront quelques-unes des questions soulevées lors du colloque de Bâle, du 5 au 7 octobre prochains : "Machiner la poésie. Sur les lectures appareillées. / Plotting Poetry. On Mechanically Enhanced Reading ".

D’une thèse en littérature à un projet numérique : comment s’y prendre, à quoi s’attendre ? (Prog. CUSO, Fribourg & Lausanne)

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https://www.fabula.org/actualites/documents/81182.gifD’une thèse en littérature à un projet numérique : comment s’y prendre, à quoi s’attendre ? Université de Fribourg, Université de Lausanne, 9-10 novembre 2017 Organisateur(s) Prof. Claude Bourqui, UniFr Prof. Marc Escola, UniL Prof. Lise Michel, UniL Dr Christophe Schuwey, UniFr/UniL Intervenant(s) Mme Vanessa COCOJARU, graphiste indépendante Prof. Jérôme DAVID, UniGe (sous réserve) Dre Stéphanie DORD-CROUSLÉ, CNRS (sous réserve) Dr Alexandre GEFEN, CNRS Dre Marion RIVOAL, UniL Prof. Béla KAPOSSY, UniL Dre Raphaëlle LAPÔTRE, BnF Prof. Françoise RUBELLIN, Université de Nantes Que l'on s'en réjouisse ou que l'on s'en inquiète, les humanités numériques jouent désormais et pour longtemps un rôle central dans le monde académique. Dès lors, que doivent savoir et à quoi doivent se préparer ceux qui, dans les prochaines années, seront actifs dans les études littéraires? en quoi les diverses étapes de la recherche (investigation, rédaction, édition, diffusion) seront-elles influencées par les nouveaux moyens techniques à disposition? Et, en corollaire, à quoi ressembleront les projets qui susciteront l'intérêt de la communauté scientifique et de ses instances de financement? Les deux journées proposées sont l'occasion d'aborder de front cette dimension essentielle des sciences humaines. Elles s'adressent aux participants de tous niveaux, mais ont été pensées avant tout pour les néophytes. Le matin, des conférences ciblées fourniront des informations concrètes, utiles à qui songe à entreprendre un projet en humanités numériques, et présenteront les évolutions prévisibles de la discipline. Les après-midis, organisés sous forme d'ateliers, offriront la possibilité d'examiner de l'intérieur une gamme variée de projets: les témoignages de leurs responsables, originellement novices en matière de digital humanities, permettront de répondre aux questions pratiques de chacun et de faire ainsi s'évanouir les craintes que provoque trop souvent l'univers du «numérique». Jeudi, Université de Fribourg. Matin : conférences – « Introduction : état présent des humanités numériques » (Christophe Schuwey) — « Penser l'interface »(Vanessa Cojocaru) — « Droit et humanités numériques »(Alexandre Gefen). Après-midi : ateliers, sous forme de discussions autour de projets, par groupes – « Une édition numérique et ses prolongements : Bouvard et Pécuchet » (Stéphanie Dord-Crouslé, sous réserve), — « L'expérience d'un projetpionnier : Fabula » (Marc Escola / Alexandre Gefen). Vendredi, Université de Lausanne. Matin:conférences – «Big data,deep learninget futur du web » (Alexandre Gefen) « Le web sémantique » (Raphaëlle Lapôtre) «Ressources suisses pour les humanités numériques» (MarionRivoal). Après-midi : ateliers – « Une plateforme éditoriale : Lumières Lausanne » (Béla Kapossy) « La valorisation d'un fonds : le Bodmer Lab » (Jérôme David, sous réserve) – « L'aventure d'une basede données » (Françoise Rubellin)

De l’ornement en littérature. Approches interdisciplinaires (Prog. CUSO, Berne)

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https://www.fabula.org/actualites/documents/81183.gifDe l’ornement en littérature. Approches interdisciplinaires Université de Berne, Bâtiment Unitobler, salle F-121 (Lerchenweg 36) 6 octobre 2017 Organisateur(s) Prof. Dominique Brancher, UniBas Dr Christophe Imperiali, chercheur FNS/UniBe Dre Barbara Selmeci Castioni, chercheuse FNS/coordinatrice CUSO Intervenant(s) Prof. Ralph DEKONINCK, GEMCA/Université catholique de Louvain Dre Caroline HEERING, FNRS Prof. Constance FREI, professeur, UniL/HEMU Lausanne Dre Nathalie KREMER, maître de conférences, Université de Paris-Sorbonne Nouvelle Prof. Christian MICHEL, UniL Prof. Gérard Milhe POUTINGON, Université de Rouen Dre Anne PIEJUS, directrice de recherches, CNRS/Paris Sorbonne/OBVIL Au prisme des récents développements théoriques et historiques dans le domaine de l'ornement en musicologie et en histoire de l'art, cette journée permettra d'envisager, à la lumière d'outils issus d'autres disciplines, des questions trop souvent négligées en littérature. Comment identifier, par exemple, dans un texte littéraire, ce qui relève de l'essentiel et ce qui est ornemental? Quel est le rôle de ce partage, hautement discutable, dans les processus de création comme dans les modalités de réception d'une œuvre? La versification, la fiction, l'exemplum, l'amplification, la digression: autant de notions importantes qui voisinent en permanence avec l'ornement, sur différents plans. Dès lors, quel sens donner à cette catégorisation? Faut-il avec Corneille distinguer le «fondement dans l'Histoire» des «embellissements de théâtre»? N'estimer, avec Voltaire, «la poésie qu'autant qu'elle est l'ornement de la raison»? Ce serait sans doute opposer hâtivement le delectare au docere et s'empêcher de percevoir des logiques qui se déploient en marge des poétiques officielles pour informer en profondeur la construction d'un texte et les effets de sens qu'il produit. Situées à la croisée d'enjeux axiologiques et formels, ces questions revêtent, en particulier en amont de la naissance de l'esthétique comme discipline philosophique, une portée spécifique: l'ornement demeure en effet théoriquement second au regard de la part du texte qui était chargée de dispenser une leçon spirituelle, morale ou savante; dans les faits, l'ornement entre en concurrence avec cette part supposée essentielle du texte. Mais peut-on vraiment penser une séparation nette de l'essentiel et de l'accessoire? Dans quelle mesure la forme peut-elle être tenue pour seconde par rapport au «fond»? Et dans quelle mesure fait-il sens d'envisager un degré zéro de l'élaboration stylistique, une forme «neutre» à laquelle s'opposerait l'ornementation? Cette problématique du reste s'étend à l'histoire matérielle des livres: si l'illustration est réputée ancillaire vis-à-vis du texte, on crie toutefois au «livre défiguré» dès lors que les planches ont disparu et que demeure le texte nu. En ce sens, il convient de souligner la richesse du modèle végétal lorsqu'il s'agit de rendre compte des excès d'un mouvement d'écriture ou de figuration. L'histoire lexicale du floral est en effet mobilisée pour caractériser (ou critiquer) tout débordement esthétiquement fécond: «fleurons», «vignettes», «style fleuri». Un ensemble de brèves conférences, le matin, donnera à la journée un socle théorique et historique solide, en croisant les regards de spécialistes de l'ornement en poétique et en rhétorique, en musicologie et en histoire de l'art. L'après-midi, un premier atelier («Penser l'ornement dans mon corpus de recherche») invitera les participants à faire retour sur leurs différents corpus de recherche à la lumière du partage théorique entre fondement et ornement (et ses différentes déclinaisons: accessoire, embellissement, épisode, dilatation, etc.); un second atelier («Quel style pour une thèse?») permettra de déplacer la réflexion sur le plan méthodologique de l'écriture scientifique. Un dossier destiné à servir de support de travail pendant les ateliers sera constitué en amont de la rencontre, à partir d'éléments transmis par les participants. PROGRAMME 9h00 Accueil 9h15 Présentation de la journée par les organisateurs 9h30-10h10 Littérature. Interventions de Gérard Milhe POUTINGON (Université de Rouen) et de Nathalie KREMER (Université de Paris-Sorbonne Nouvelle). 10h10-10h20 Discussion littéraire 10h20-11h10 Histoire de l'art. Interventions de Caroline HEERING (GEMCA/FNRS), de Ralph DEKONINCK (GEMCA/Université catholique de Louvain) et de Christian MICHEL (UniL). 11h10-11h20 Discussion artistique 11h20-11h30 Pause café 11h30-12h30 Musicologie. Interventions d’Anne PIEJUS (CNRS/Paris Sorbonne/OBVIL) et de Constance FREI (UniL/HEMU Lausanne). 12h30-12h40 Discussion musicale 12h40-14h Buffet 14h-16h40 Ateliers autour des propositions des doctorants 16h40-17h Conclusion

Pourquoi raconter les sciences ? Perspectives critiques, didactiques, poétiques (Prog. CUSO, Lausanne)

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Pourquoi raconter les sciences ? Perspectives critiques, didactiques, poétiques 19 octobre 2017 Organisateur(s) Dr Marc Atallah, MER UniL et Directeur de la Maison d'Ailleurs, musée de la Science-fiction, de l'Utopie et des Voyages extraordinaires Colin Pahlisch, doctorant UniL Intervenant(s) Prof. Roland LEHOUCQ, Science Po Paris Luc MEIER, chef de projet ArtLab - EPFL Dans la dernière préface à ses Chroniques martiennes (1950), l'écrivain de science-fiction Ray Bradbury s'estimait heureux que «même les physiciens les plus endurcis de l'Institut de technologie de Californie acceptent de respirer l'oxygène que j'ai frauduleusement lâché sur Mars». Les rapports entre science et littérature ont en effet toujours, et sous de multiples formes, bénéficié de la mise en récit. Qu'il s'agisse, soit pour les écrivains de s'inspirer des innovations technologiques et des paradigmes scientifiques pour nourrir leur imaginaire (comme dans la science-fiction), soit pour les scientifiques d'avoir recours à des procédés narratifs pour transmettre leurs résultats au grand public ou donner corps à des projets de recherche encore embryonnaires. De multiples questions se profilent sur la frontière qui distingue science et littérature. D'un point de vue littéraire, on pourra se demander de quelle(s) manière(s) le recours à l'invention technique comme ressort poétique et fil conducteur de l'intrigue permet une reconfiguration de l'univers fictionnel et un renouvellement fécond de l'expérience de lecture? Sous quel(s) aspect(s) de semblables remaniements offrent-il un éclairage novateur sur les enjeux éthiques et poétiques de notre époque ? Côté scientifique on s'interrogera par exemple sur les bienfaits et les limites du recours aux images et à la mise en récit à des fins didactiques. On questionnera également la portée des procédés narratifs et poétiques vis-à-vis des représentation de la science, ou de la création de formations sociales dans le domaine de la recherche. Placée sous le signe de l'interdisplinarité, notre journée se veut surtout heuristique et incitative. Elle vise à créer des ponts entre esthétique et savoir scientifique, à sensibiliser les participants aux recherches possibles et en cours, à la croisée des sciences exactes et des sciences humaines. Cette rencontre bénéficiera de la présence de Luc Meier, chef de projet au ArtLab de l'EPFL, et de Roland Lehoucq, physicien membre du Comité à l'énergie atomique (CEA), professeur d'Humanités scientifiques à Science Po Paris et actuel président des Utopiales de Nantes. L'organisation de la journée comprend une conférence plénière, une visite du ArtLab, ainsi que plusieurs présentations de leurs travaux par les invités.

Conférence: 'Que faire de l'Iliade ?' (Paris)

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Conférence de Pierre Judet de La Combe, helléniste, Directeur d'études à l'EHESS, auteur de l'Avenir des Anciens. Oser lire les Grecs et les Latins . (Albin Michel 2016) : "Que faire de l'Iliade ? " Mardi 10 octobre 2017, 18h30/ 20h Salle des conférences du lycée Louis -le -Grand, 123 rue saint- Jacques Paris 75005

Thèse F.-R. Dubois : "L'appropriation de l'œuvre. Instances et visées de l'attribution des œuvres à leur auteur dans la France de l'Ancien Régime 1645-1777" (dir. Y. Citton, C. Noille)

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François-René Dubois soutiendra sa thèse de doctorat "L'appropriation de l'œuvre. Instances et visées de l'attribution des œuvres à leur auteur dans la France de l'Ancien Régime (1645-1777)" Le 13 octobre 2017, à 13h30 à l'Université de Grenoble Bâtiment Stendhal, Petite Salle des Colloques, 4e étage. devant un jury composé de : Prof. Y. Citton, Université Paris 8 (directeur) Prof. M. Escola (Université de Lausanne) Prof. A. Lilti (EHESS) Prof. F. Magnot (Université de Rennes) Prof. C. Noille, Université de Grenoble (directrice) Prof. D. Ribard (EHESS)

M. Butor, Au temps du noir et blanc

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https://www.fabula.org/actualites/documents/81187.gifAu temps du noir et blanc Michel Butor Mireille Calle-Gruber (Préfacier) Date de parution : 07/09/2017 Editeur : Delpire Editeur Collection : Des images et des mots ISBN : 979-10-95821-10-6 EAN : 9791095821106 Nb. de pages : 309 p. Michel Butor est célèbre pour ses romans, ses poèmes et de nombreux textes aux formes hybrides. Mais il a aussi été photographe dans les années 1950-1960 et cette facette de l'écrivain, on la connaît peu, voire pas du tout. L'ouvrage regroupe une sélection d'images en noir et blanc, principalement issues des nombreux voyages de l'auteur, notamment en Turquie, en Grèce, en Espagne et aux Etats-Unis. Dans ses photographies, Michel Butor s'attache aux éléments remarquables de l'architecture monumentale – édifices religieux et bâtiments patrimoniaux – ainsi qu'aux espaces de l'existence ordinaire – places, rues, passages ou bien demeures. Il accorde une attention toute particulière au détail et nous livre des clichés aux cadrages modernes et intemporels dans lesquels il est question de paysages, d'architecture et de bateaux, mais surtout de mouvement et d'immobilité, de vie et de mort, en un mot de poésie. Le livre comporte une introduction de Mireille Calle-Gruber, spécialiste de l'oeuvre et grande amie de Michel Butor, ainsi que les textes qu'il a pu écrire sur la photographie tout au long de sa vie. Les photos sont aussi accompagnées d'extraits tirés de ses œuvres protéiformes ( Le génie du lieu, Alphabet d'un apprenti ...).

M. Étienne, En compagnie d'Antoine Vitez (1977-1984)

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https://www.fabula.org/actualites/documents/81192.pngEn compagnie d'Antoine Vitez, 1977-1984 (Broché) Marie Étienne Date de parution : 13/06/2017 Editeur : Hermann (Editions) Collection : Vertige de la langue ISBN : 978-2-7056-9433-3 EAN : 9782705694333 Nb. de pages : 220 p. « Être invité à partager la vie d’un théâtre quand on est écrivain est une chance et un privilège qui ne se refuse pas. En 1978, Antoine Vitez m’a proposé de l’accompagner dans son aventure théâtrale, d’abord aux Théâtre des Quartiers d’Ivry, puis au Théâtre national de Chaillot. Le récit entrepris 30 ans après, à partir du journal que je tenais, s’attache à raconter ce qui avait lieu hors de la scène, dans les coulisses, les loges, les couloirs, les bureaux… et surtout à restituer la figure d’un grand homme de théâtre, toujours présent dans les mémoires. Je n’écris pas, heureusement, une histoire de son œuvre. Je n’écris pas non plus une histoire de sa vie. Mais ce qui est entre les actes.» — Marie Étienne Après avoir longtemps vécu à l’étranger (Vietnam, Sénégal, Allemagne), Marie Etienne a travaillé, de 1977 à 1988, avec le metteur en scène Antoine Vitez comme secrétaire générale et responsable des lectures de poésie; de 1985 à 2013 avec Maurice Nadeau comme rédactrice à la Quinzaine littéraire , et, après sa disparition, de 2013 à 2015, à la Nouvelle Quinzaine littéraire ; depuis cette date elle collabore au journal littéraire En attendant Nadeau . * On peut lire sur en-attendant-nadeau.fr un article sur cet ouvrage : "Aux lisières du monde théâtral"…
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